D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVE
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No 2481.
24me Année
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bras, lorsque vous êtes arme^pmir la
persécuter, lorsque vous êtes infatigables
chercher l'occasion de lui porter des
coups?
Dans tous les temps, ceux qui se sont
constitués ouvertement les ennemis de
l'Église, ont été ouvertement exclus de son
giron. Les pasteurs belges se sont montrés
fidèles des traditions constantes et in
violables.
La religion du Christ défend sans doute
de rendre le mal pour le mal; mais elle
n'ordonne pas d'accueillir un ennemi aussi
longtemps qu'il n'a pas abjuré ses senti
ments hostiles.
Le catholicisme n'est pas un masque,
ses solennités ne sont point des spectacles
on ne partage ses bienfaits que lorsqu'on
est digne de les partager.
A-t-on besoin de vous dire qu'il n'y au
rait pas seulement imprudence, qu'il y
aurait même de la duperie reconnaître
publiquement comme catholique un hom
me qui se vante d'être l'ennemi de la ca
tholicité? Voudriez-vous m'initier vos
mystères, quoique j'eusse dit la face du
vénérable que je les ai en pitié!
Et ne voyez-vous pas qu'en reprochant
un ministre religieux des actes que le
devoir lui impose, vous trahissez l'esprit
d'intolérance qui vous égare; nous ne di
sons pas de stupide intolérance, car nous
avons reçu de leçons de civilité; répondez,
ne le voyez-vous pas?
Ainsi donc, il est clair que l'autorité
ecclésiastique, en refusant la bénédiction
nuptiale dans l'espèce, est loin d'avoir
appris qui que ce soit que dans beau
coup de circonstances on peut se passer
de son ministère, ce qui implique d'ail
leurs contradiction avec les mots précé
dants il a dû se contenter de contracter
mariage devant l'officier de l'état civil et
qu'il a donné la preuve formelle que pour
être en droit d'invoquer ce ministère il
faut en être digne.
Il est clair qu'en refusant la bénédiction
nuptiale on a fait reconnaître aux plus
entêtés, pourvu qu'ils soient de bonne foi>
L'application d'une mesure que le clergé
belge n'a pu se dispenser de prendre, vient
de réveiller, dans notre ville, la haine et
la rage de quelques individus qui, sous la
dénomination de Francs-maçonsaffichent
les prétentions la fois les plus ridicules
et les plus orgueilleuses.
On a beau se targuer de calme et de
modération, il n'est personne qui ne dé
couvre les véritables sentiments, nous
dirions mieux peut-être, les véritables
passions, qui ont dicté certain article, dont
le style porte au surplus l'empreinte de
l'hypocrisie la plus astucieuse, de la fourbe
la plus raffinée.
La bénédiction nuptiale a été refusée
Mr E., parce qu'il est maçon. Il a dû se con
tenter de contracter mariage devant l'offi
cier de l'état civil, quoiqu'W soit capitaine
au huitième régiment de ligne et quoique
sa femme appai'tienne l'une des familles
les plus honorables de cette ville.
Le fait est reconnu; a-l-il besoin d'être
justifié?
Pour juger une institution, il faut la
considérer comme elle est, non comme
elle a été. Peu importe le passé de la
Franc-maçonnerie sa nature, ses ten
dances actuelles doivent surtout entrer en
ligne de compte. Nous ne rejetons pas la
tâche de communiquer nos lecteurs des
éléments généraux qui les mettent même
d'apprécier ces associations secrètes; mais
pour le moment il faut se borner dire
que, dans tous les actes extérieurs des
francs-maçons, prenez-les collectivement
on individuellement, il y a quelque chose
qui atteste qu'ils se sont ligués dans le but
d'affaiblir l'autorité des ministres de la
religion, et par conséquent de dissiper les
principes de la sainte morale évangélique:
car, quoi qu'on dise, sans ministres reli
gieux, il n'y a pas de religion.
Voulez-vous des preuves cette as-
section?
Au sortir de leurs orgies, ils jettent
quelques bribes aux pauvres et leur disent
le catholicisme n'a pour vous que des
paroles; c'est de nous que vous obtenez
votre pain. Fiez-vous nous et répudiez
vos croyances. Comme s'il y avait là
autre chose qu'impostures! Comme si la
charité chrétienne n'excluait pas la vaine
ostentation!
Ils se cotisent pour nourrir des écrivains
mercenaires, chargés de ridiculiser les cé
rémonies les plus augustes et de répandre
l'insulte et la calomnie sur les prêtres!
Dans l'aveuglément de leur ambition et
de leur cupidité, ils oublient, ou plutôt ils
voudraient effacer, les dispositions fon
damentales de notre acte constitutionnel.
Pour eux le prêtre n'est pas ou ne de
vrait pas être citoyen; sa place est
l'église et au chevet du malade son règne
n'est pas de ce monde. Et l'aide de cette
citation qu'ils ne comprennent pas, ils ne
tarderont pas soutenir que les prêtres
ne sont pas même aptes exercer les
droits civils, que ce ne sont pas des hom
mes.... que ce sont des monstres. Ne vous
récriez pas, vous êtes bien près de cette
conclusion, vous qui leur attribuez l'érec
tion et l'entretien d'établissements pernicieux
d'instruction moins que vous ne recon
naissiez vous-même que vos paroles ne
méritent aucune considération. Le sou
venir tout frais encore des élections donne
la mesure de leurs projets et de leurs té
méraires espérances. Ce serait sortir de
notre sujet que d'appuyer plus longuement
sur ce point.
Et si telles sont les vues de cette asso
ciation renaissante, qu'y a-t-il d'étonnant
que le clergé belge ait pris la décision qui
met au bau de l'Église tous ceux qui en
font partie?
Voulez-vous que l'Église aille au devant
de vous lorsque vous lui tournez le dos?
Voulez-vous que l'Eglise vous ouvre les
LE PROPAGATEUR,
Ce Jourual parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a
bonnement est de 4 fr- P" trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste.
Les insertion, se paient 17 centimes la ligne. Affranchir
les lettres.
BELGIQUE.
Ypres, 14 Juillet.