Bruges, sur les diverses branches des sciences ecclésiastiques. L'assemblée s'est réuni au local du collège S'-Vincent. Le 27 courant, 3 heures de relevée ïi été placée Warnêton, la première pierre •de la chaussée jusqu'à Comines; M. De Necker délégué remplissant les fonctions de gouverneur, fit son'entrée vers 2 \[t heures aux acclamations d'une foule im mense; les façades des maisôns par où ce haut fonctionnaire devait passer, étaient toutes couvertes de verdure, la ville entière se portait en cortège derrière lui. Venu l'endroit, M. De Necker posa la première pierre aux vifs applaudissemens de tout le monde. Par arrêté royal du 27 juillet 1841 le sieur François Vandenboogaerde, bourg mestre et candidat-notaire Watou, est nommé notaire Merckcm, canton de Dixmude, orrondissement de Furnes, en remplacement du sieur Syoen, décédé. La cour d'assises de cette province a prononcé les condamnations suivantes Dans son audience du 27 de ce mois, charge de Constantin Sombaert, âgé de 27 ans, journalier, né et demeurant Wae- reghem. Accusé devoir volé, l'aide d'une fausse clef, dans la maison et au préjudice de Frédéric Verniers, cabaretier audit Wae- reghem, diverses pièces de cinq francs. La peine de 6 ans de travaux forcés avec exposition publique et 6 ans de surveillance. A la même audience, la nommée Sabine Van Thulke, épouse de Joseph-Louis Prin ce, âgée de 54 ans, fdeuse, née Oude- kerke, domiciliée Crombeke. Accusée d'un Vol d'une certaine quantité de farine, commis pendant la nuit du 20 au 21 avril dernier, conjointement avec son mari, l'aide d'escalade dans la de* meure et au préjudice de Pierre-Jean Bouvry, cabaretier audit Crombeke. A été acquittée. Ledit Joseph-Louis Prince s'étant de puis réfugié en France y est actuellement détenu dans la prison de Dunkerque, sous l'accusation du crime d'assassinat suivi de vol. Et dans son audience du lendemain 28, charge de la nommée Annette Van Slem- brouck, âgée de 55 ans, couturière, née et demeurant Bruges. Convaincue d'avoir volé diverses épo ques, pendant les années 1859, 1840 et 1841, l'aide d'une fosse clef, au préjudice des époux De Schryver, cordiers audit Bruges, chez lesquels elle travaillait habi tuellement comme ouvrière gages, une somme d'environ 80 francs. La peine de 6 ans de travaux forcés avec exposition et 6 ans de surveillance. Des Maisons double Façade vers la voie publique. a Ypres le peinturage était si peu àdop'té, que les principaux habitans s'abstenaient de faire peindre les boi series des salons et appartenons de leurs maisonstellement que tenture et tapisserie étaient attachés des lambris de sapin dont les planches au bout de certain temps, offraient une teinte aussi triste que celle des ai s d'un vieux cercueil. Bruxelles, 50 Juillet. La commission directrice de l'exposition de l'industrie vient d'adresser Une circulai re itérative aux exposants de Bruxelles qui n'ont pas encore envoyé leurs produits. Elle les prévient qu'elle ne peut garantir une place convenable aux objets qui lui seraient remis après le 28juillet, ni les faire figurer au catalogue qui paraîtra le jour de l'ouverture de l'exposition. Mi Deschamps, membre de la cham bre des représentants et M. Smits directeur de la Banque de Belgique également mem bre de la chambre, sont partis hier malin pour Pariài On assure qu'ils sont chargés d'une mission concernant les relations commerciales de la Belgique avec la France. '—L'ouverture des salons de l'exposition se fera dimanche avec solennité. La com mission directrice y a invité les ministres, le gouverneur et la députation permanente du conseil de la province, les membres de la commission provinciale d'examen, les bourgmestre, échevins et membres du con seil communal de Bruxelles, les présidents et membres de la chambre et du tribunal de commerce. M. le ministre de l'intérieur présidera cette cérémonie, qui aura lieu dix heu res. A midi, ainsi que cela a.été annoncé, les portes Seront ouvertes au public. Peu-à-peu nos relations avec les contrées transatlantiques s'étendent et se régularisent. Il y a en ce moment Anvers des navires en charge pour Rio de Jaueiro, la Vera-Cruz, la Havane, New-York, Bata via, Singapore et Manille. Hier a eu lieu en l'église des SS. Mi chel et Gudule, le service de M. Paul Ignace de Bavay père, âgé de 74 ans 7 mois, -dé- Avant d'examiner ce jioiut, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer que, il y a soixante ans, la ville d'Ypres était une de celles de toute la Belgique où les édifices, bâliraens et maisons étaient le plus généralement mal tenus et négligés où pause de ce l'aspect était tellemeut morne tellement sombre' qu'il frappait de mélancolie, de tristesse les étrangers qui mettaient le pied dans la ville. Les autres villes de ce pays étaient déjà alors riantes par le bon entretien, en peinlurage, blanchissage et badigeonaage, de leurs maisons et édifices. Ce goût claustral et gothique domine encore, chez quelques personnes âgées, de ces bonnes gens qui éteignent leur foyer aux Pâques pour ne le raluracr qn'a la Tous-Saint telles enseignes, quelles croiraient commettre un meurtre, 'en faisant peindre les façades de leurs maisons, pour peu que lès briques en soient un peu régulièrement taillées. Ce Serait envain qu'on voudrait leur faire observer que la brique n'étant que de la terre cuite, elle ne peut que s'amé liorer au moyen d'un peiutuiagc l'huile, et qu'en général dans toute les villes ou règne le goût, joint la propreté, toute espèce de bêtisemarbre taillépierre d'escoussines et d'aveiueS, tout se peint l'huile, il n'y a d'exception que pour le taarbre poli. 11 serait assez difficile d'assigner la vraie cause de la dif férence de mœurs, relatif au point indiqué, entre les ha bitans de la Flandre Occidentale dont Ypres était le elief lienet les autres bàbitans de la Belgique. Peut êtreque la longue occupation française pendant ie ly"* et i8"* siècle, n'est pas étrangère A Cette différence de mœurs. N'est il pas très possible en effet qu'une domination titre de conquête, toujours pesante et pénible aux habitans conquis leur ait inspiré cette insoucien'ce qu'ils ont du éprouver d'ailleurs assez naturellement embellir leur villes soumises au joug de l'étranger. N'est il pas probable en même temps que l'exemple de villes de France, si éloignées de Celles de la Belgiqueen ce qui concerne la bonne tenue et la soigneuse propriété, ait exercé sur eux sa mauvaise influence Maintenant en abordant le point des doubles façades nous disons qu'il faut que ce soit la même imoucienœ qui est cause que jusqu'à présent on ait négligé totalement de tirer avantage des maisons situées aux coins deS rttesj bien qu'assez souvent ces maisons fassent angle deux passages également fréquentéss en entrant dans presque toutes les rues latérales des grandes rues on passe entre deux mortes murailles, ou ce qui est encore pire entre deux façades élevées n'ayant aucun jour sur la voie publique (oeci commence depuis peu d'années se corriger) oe qui souvant rend triste la rue latérale dans toute sa longueur. En d'autres, villes les maisons angulaires vers la voie publique ont leurs deux façades garnies du haut en bas de vitrages et croisées donnant vue sur les deux rues, cause de cet avantage ces maisons situées aux grand'places ou dans des rues de grand passage otit Souvent une valeur double de celles de l'intérieur des rues; et les loyers s'en élèvent fréquemment au triple du prix de location de ces dernières. Ici Ypres les façades latérales sont tellement négligées, tellement dépréeiées qu'il n'est pas du tout rare de voir des propriétaires de maisons faire récrepir, jointoyerblan chir et badigeonner les façades principales sans laisser toucher la surfaee terreuse et noire de la façade latérale. En sorte que ces maisons soignées d'un côté et négligées de l'autre offrent l'image risiblcmcnt grotesque du char bonnier, ou d'uu ramoneur qui se serait couteuté de bar bouiller la moitié de son visage en laissant couvert de noir et de suie l'autre moitié. L'on pourrait citer bon nombre de ces maisons angulaires auxquellesladeuxièmefaçadene leurprocure aucun avantage. Je me bornerai a en indiquer trois, situées aux eudroits des passages les plus fréquentés de la ville; l'imagiuatiaa du lecteur lui désignera assez les autres, les deux premières s'offrent l'entrée de la rue de Casselpar la rue de Lille. Lorsqu'on y pense, il est vraiment inconcevable que les propriétaires de ces deux maisons aient pu jusqu'à pré sent méconnaître leurs propres intérêts au point de ne pas avoir établi au moins des vitrages aux façades latérales, donnant vue, par la rue de Cassel, dans l'intérieur de leur boutiques. Ils n'ont pas réfléchi combien ces vitrages seraient avan tageux au débit de leurs marchandises; ils n'ont pas fait attention que journellement et surtout les jours de marché, il sort de la rue de Cassel des milliers et des milliers d'in dividus qui, passant devant les mortes murailles des deux façades ne se doutent aucunement qu'elles cachent des boutiques contenaut des marchandises, dont beaucoup de ces iudividus, en les voyant, exposées eussent choisi leurs era- fJetles. 11 n'est peut être pas venu l'idée de ces boutiquiers que les nombreux passants qui débouchent de la rue de Cassel pour se diriger vers la rue de Lille ne voient au cunement la boutique du coin septentrionalet que ceux qui vout du côté de la Grande Plaoe ne remarquent eu aucune manière celle du coin méridional. Dans toutes les autres villes les rues aussi centrales et d'nn aussi grand passage que la rue de Cassel, sont gar nies dans toute lenr longeur de magasins et boutiques grands vitragesw Les mêmes observations s'appliquent la maison du coin occidental de la rue des Chiens la Grand'Place. et chose remarquable celle-ci, est qu'on y a supprimé les jours qui y existaient jadis du côté de la rue des Chien», ce qui est attesté, par les fausses fenêtres maçonnées, qu'on y voit encore. Cependant depuis quelque temps le mode de construction vicieuse commence a se corriger, les maisons nouvellement construites aux ooiris de la rue de Dixmude, et celles de la rue des Bccollets et du Marché au Bois présentent de nom breuses croisées leurs façades latérales, une façade de cette dernière espèce vient d'être rebâtie en ferme régulière avec croisées, au coiu des rues Vieux Marché au Buis et de Dixmude. Fasse que oe bon exemple détermine les nombreux autres propriétaires de façades mortes a ouvrir les yetzx, et en même temps leurs croisées Vers la Voie publique. rat on virox booceois n'iraes.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2