D'AFFICHES. ANNONCES. «VIS ET Mil II.lis DIVERSES. N<> 2497. MERCREDI, 8 Septembre, 1841. 25me Année. BELGIQUE. Lorsqu'il s'agissait de continuer ou de retirer le subside et le local communaux au Collège S'-Vincent de Paul, notre voix s'est élevée contre d'extravagantes préten tions en faveur des vœux presqu'unanimes de nos concitoyens. Aujourd'hui qu'il y a un fait accompli, nous nous sommes em pressés de donner notre adhésion au pro jet de transférer dans l'ancien palais épis- copal le siège du tribunal de première instance et de commerce et des tribunaux de paix. C'est ainsi que nous entendons l'impar tialité du journalisme. Nous écrirons toujours par conviction; jamais par haine. Notre opposition ne saurait donc être systématique. Examinons un deuxième point. Que deviendra le grand Hôtel de la Châtelle nie? Il ne paraît pas que les salles spacieuses qu'ils n'ont point occupées jusqu'ici, puis sent être indispensables aux locataires. Mais il semble qu'un parti, d'autant plus remuant qu'il est moins nombreux, d'autant plus orgueilleux qu'il est plus faible, ait depuis quelque temps jeté son dévolu sur l'édifice entier tant sur la partie où se distribue la justice, que sur celle où l'on sert des dîners. La Loge et la Concorde, liées par leurs principes et leurs vues, trouveraient ainsi l'occasion de resserrer les liens de leur communauté en se rapprochant sous le même toit. La Concorde d'ailleurs serait établie au centre de la ville, sur la grand' place et ses réunions journalières y au raient plus d'agrément. Au surplus, les salles de concert et de danse seraient dans un même bâtiment où l'on circule aisé ment en voilure. Quant la Loge elle aurait le bonheur de se livrer ses ébats fantasmagoriques sur le même théâtre que ses devanciers. Puisque la ville devra louer l'hôtel de la Châtellenie, il y aura donc véritable ment convenance ce qu'il soit pris en location par la Loge et la Concorde. Cela est d'autant plus désirer que, de cette manière, les Eglises de S-Martin et de S'-Nicolas seront respectivement débar rassées d'un voisinage très peu édifiant par les orgies que l'on peut y commettre. Et puis quand il n'y aurait là que des rêves, n'est-il pas, dans les circonstances actuelles, de l'intérêt de la Loge et de la Concorde que ces bruits soient répandus dans le public, et que celui-ci les admette comme sur le point de se réaliser? L'année de la Concorde expire au 30 de ce mois. On sait qu'il y a beaucoup de membres ayant des motifs de méconten tement et on craint les démissions. Or, qu'on le remarque bien, la Concorde est le baromètre de la Loge. Celle-ci s'affai blira, quand l'autre baissera; la dernière sera réduite une complète inertie, quand l'autre n'existera plus. Eh bien! que fait-on? Des jeunes gens qui, pour se donner un air quelconque, se roulent autour du Vé nérable, on reçu l'ordre d'accréditer les projets ci-dessus mentionnés; de flatter l'amour propre des dames en leur expri mant d'hypocrites regrets; de faire voir aux hommes qu'ils ne doivent point s'ex poser perdre leur réputation de libéra lisme; de prometter aux uns qu'il y aura enfin ce qu'on peut appeler des concerts, aux autres que les amateurs réunis de deux sociétés donneront des représenta- lions théâtrales auxquelles le public ne sera points admis; en un mot de frotter tour de bras du rouge sur les joues livides de ce corps moribond qu'on désigne sous le nom de Concorde. Sans doute, il est des gens qui se lais sent facilement prendre au piège par ceux qui ne les ont pas encore trompés. Mais lorsque déjà trois fois on a faussé ses promesses, lorsqu'à la fin de l'an on joue la politesse l'égard des mêmes dames auxquelles on a tourné le dos pendant tout l'hiver, lorsque les protestations d'a mitié ne sont que des préludes la trahi son, on ne mérite pas la moindre con fiance, on doit être repoussé avec froideur pour ne pas dire avec dégoût. La ville de Bruges vient de faire une perte bien douloureuse M. Jullien, doyen du barreau de notre ville, ancien membre de la chambre des représentants, chevalier de l'ordre Léopold, est mort hier 9 heu res du soir, la campagne de son fils Altre. Journal de Bruges.) Un jeune artiste, qui donnait les plus belles espérances, Aloyse Geefs, frère de notre excellent statuaire, vient de mourir Paris, l'âge de 23 ans, la suite d'une longue et douloureuse maladie. On écrit de La Haye, 2 septembre Le directeur-général de la guerre a porté la connaissance de l'armée, que S. M., sur la proposition qu'il lui en a faite, a déci- déqueMM. les officiers pourront désormais, hors du service, faire usage de parapluies. LE PROPAGATEUR, Ce Journal parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a- houncment est de 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4 fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchi r les lettres. Ypres, 8 Septembre. LE MARCHÉ AU POISSON. Le local et accessoires du marché au poisson h Ypres, étaient il y a un demi siècle non seulement les plus beaux des deux flandres, mais étaient encore les plus remarquables pour l'ensemble du gout et la bonne tenue, de toutes les provinces de la belgique autrichienne. Depuis cette période, presque toutes les villes de ce pays ont vu renouveler, et reconstruire d'après des formes modernes analogues la denrée qu'on y débite et selon les règles sanitaires, les locaux ainsi que les attributs de leurs marchés au poisson; tandis qu'a Ypres on est non seulement resté stationnaire en ce point, mais on y a de plus toléré une importante dégradation, de sorte qu'il est permis de soutenir que partout ailleurs on s'est établi activement dans la voie du progrès, pendant qu'a Ypres, on marchait nonchalamment dans une route rétrograde. Cependant l'administratién municipale s'est mise en devoir il y a quelques temps de réparer la superbe construction de la porte d'entrée du côté delà rue au Beurre. Cette réparation est a l'abri de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1