voir l'émeute plutôt que d'emeutiers. La force armée était facilement parvenue les dissiper. A dix heures du soir, elle oc cupait la place et les rues aboutissantes, et rien ne faisait présager que la tranquil lité de la nuit pût être troublée. (Temps.) La police a fait un grand nombre d'arrestations. Les agents frappaient droite et gauche grands coups de canne, et beaucoup de passants inoffensifs ont été maltraités. (La France.) Quelques rassemblements se sont de nouveau formés dans la soirée du 12. Us ont crié de nouveau A bas Lonis-Pliilippe! Vive la république! Un détachement de garde municipale pied, suivi petite distance d'un détachement cheval, ont dégagé le poste du Châtelet auquel on jetait des pierres. La place a été immédia tement balayée. Les habitants du quartier ont aidé eux-mêmes repousser les per turbateurs. Plusieurs arrestations ont été faites. Les individus arrêtés appartiennent presque tous la secte républicaine des communistes. A 10 heures et demie, tout était parfai tement tranquille. Le lendemain, le plus grand calme a régné Paris. Le 13, midi, S. A. R. Mgr le duc d'Aumale est entré Paris par la barrière du Trône, la tête du 17° léger. U avait sa droite S. A. U. Mgr le duc d'Orléans, et sa gauche S. A 1L Mgr le duc de Nemours. Une foule immence s'était por tée dans le faubourg Saint-Antoine au devant du prince et de son brave régi ment, et les a accueillis par les démons trations de la plus vive sympathie. Mais vers le milieu du faubourg ce spectacle si imposant, cette fête laquelle était accourue une population animée des plus nobles sentiments ont été troublés tout coup par la plus lâche et la plus criminelle tentative d'assassinat. Un misé rable, au regard sombre, l'extérieur ignoble et repoussant, qui stationnait sur le trottoir, a tiré une carabine de dessous sa blouse, au moment où les princes pas saient, et les a couchés en joue; les'uns disent qu'il en voulait aux jours de Mgr le duc d'Orléans, les autres qu'il voulait assassiner Mgr le duc d'Aumale. Le coup qui est parti a jeté une épouvante générale; un cri d'honneur et d'indignation est sorti de toutes les bouches. Les nombreux ou vriers qui se trouvaient sur le lieu même, se sont élancés avec colère sur l'assassin, et l'ont livré aux soldats exaspérés. Ce misérable, dont nous ignorons encore le nom, n'a dû la vie qu'aux efforts des agents et de la force armée, chargés du maintien de l'ordre. En même temps, la foule inquiète se portait vers les princes et tremblait d'apprendre un effroyable malheur. Mais L. A. R. avaient été épar gnés; la Providence veillait sur elles, un cheval, appartenant l'état-major, a reçu le coup et a eu l'œil crévé. L'assassin, qui paraît âgé de 30 ans en viron, a été, non pas conduit, mais traîné au poste de la Pastille, dans le plus affreux état, ayant perdu la plus grande partie de ses vêtements qui avaient été déchirés et mis en pièces. P. S. On nous annonce que l'officier qui montait le cheval que la balle a atteint, a été blessé la cuisse. P. S. 5 heures. L'assassin se nomme Nicolas Papart; il est âgé de 27 ans, est né dans le département des Vosges. Il est scieur do long et il est domicilié Paris depuis 3 ans. Le cheval du licutcnant- Uon, 14 par asphyxie par suspension, et 42 par asphyxie par submersion. On écrit de Maestricht, 13 septembre Un affreux malheur vient de frapper un des plus grands propriétaires de notre province. M. Cruls-Colpin préparait ce matin son fusil pour faire l'ouverture de la chasse chez son frère Amby, lorsque l'arme s'est déchargée dans ses mains et lui a fracassé la tête. Nous n'avons pas d'autres détails sur ce malheureux événe ment. On écrit de Liège, 15 septembre Nous apprenons que des officiers hollan dais sont depuis peu arrivés Liège avec la mission de faire pour leur gouvernement des commandes d'armes nos fabriques. Ils ont annoncé celte intention dans une visite qu'il ont faite M. le bourgmestre. On doit se féliciter d'une circonstance qui est du meilleur augure pour les relations ftiturcs des deux pays. L'enquête relative la faillite de l'ex- notaire Le lion est terminée. On dit qu'elle a fait découvrir quelques nouveaux ren seignements que l'on hésite livrer la publicité. Des tentatives auraient même •été faites pour étouffer cette affaire. Dans la soirée du 11, des groupes se formaient dans la rue Ooix-des-Petits- Uliamps, pour lire, affichés sur les murs, des placards d'une prodigieuse dimension, contenant des propos injurieux contre la personne du roi. Le 12, des rassemblements avaient en core lieu de huit neuf heures du soir sur la place du Châtelet et dans les envi rons; mais ils paraissaient se composer principalement de curieux qui venaient 2 FRANCE. PARTS", 10 SEPTEMBRE. qu'on y )»afirait aurait sa façade principale du côté du Marché au Bois, bien enlcndu, et comme de juste, d'après lin plan agréer par l'autorité municipale. Il serait facile d'apprécier combien plus avantageux serait pour messieuts du collège de St-Vincent de Paule l'acquisition du jardin dont est question pour y bâtir, que la belle maison dont naguère ils ont failli devenir pro priétaires. Quelle différence en effet entre une grande maison d'un particulier qu'il faudrait approprier l'établissement d'un collège, et un édifice qu'on construirait de fond en com ble pour cette destination? Au premier cas on trouverait néccssairement nombre de pièces, et locaux dont il serait impossible de tirer parti sclou l'cxigcanee de l'établissement, et qui partant reste raient inutiles. La destination pour un collège exigerait nécessairement de grands ajoutages en balimens pour les classes des étu- dians «n général et pour les logemens des internes en particulier, etc, etc. Ces ajoutages. au moyen des quels l'ensemble de l'édifice se composerait de pièces rapportées, et constituant par consé quent un travail la Mozai'quc, n'aurait pas laissé néan moins de donner au prix de l'acquisition principale, une élévation démesurée. Au contraire dans la construction d'un collège, du haut au l as neuf, tout pourrait être conçu sur un bon plan, et cordonné de manière ce qu'il n'y soit fait rien d'inuliley de telle sorte qu'on pourrait soutenir sans être sorcier en architecture, qu'en résultat cette toute nouvelle construction, bien qu'à magnifique façade avec noble fronton, coûterait inoins et aurait infiniment plus de valeur que la maisoQ qu'on a eu en vu. Quant aux fonds d'héritage des propriétés respectives il n'y a pas de comparaisou a faire entre le jardinet de la maison qu'on a couvoitée et le vaste jardin qu'obtiendrait maintenant le collège, l'un n'étant propre qu'à la culture de pur agrément, tandis que l'autre confié une main habile agissant dans son intérêt privé, produirait annuel lement d'immenses bénéfices réels. Un autre point très essentiel et qui vraisemblablement aura échappé la perspicacité accoutumée de messieurs du collège, est la différence des vis-à-vis respectifs de la mai son qu'on a eu eu vue et de l'édifice qu'on érigerait pour un collège d'enseignement. Le vis-à-vis de l'une beaucoup plus rapproché que celui de l'autre offre le grand inconvénient d'un établissement de détention, d'une espèœ qui souvent donnerait un spec tacle peu moral pour les jeunes gens commensauxet surtout externes du collège Le vis-à-vis de l'autre iudépendemment qu'il n'offrirait aucun désagrément pareil, trouverait devant sa façade un espace beaucoup plus large que n'est la rue des Récollets l'endroit de la maison dont nous parlons. Car, il importe de bien remarquer ceci, c'est un point qui mérite attention. D'une part, que la rangée de maisons, depuis la rue du Quai, jusqu'à la ruelle des baraques, s'écarte en réculaut de plusieurs mètres en face du jardin de l'évêché. D'autre part que la façade de l'édifice a ériger en iemplacement de ce mur devrait aussi de plusieurs mètres gagner dans le jardin (qui est indispensable peine de commettre une grosse faute. Ce dont on peut se convaincre en se plaçant au milieu de la rue des Récollets en face de la maison de M. l'ancien président Hynderyk, et en regardant le Marché au Bois l'endroit du même mur) tellement que le collège du moment qu'il serait élevé trouverait devant sa façade une manière de parvis, comme disposé tout exprès, pour donner du relief au nouvel athenée de la pleine jeunesse. Se rapprochant donc par mutuelle condescendance, il y aurait indubitablement moyen de reveuir sur la décision de l'autorité municipale concernant le jardin dont il s'agit, et au lieu de maisons particulières, la rue du Marché ou Bois pourrait êlre ornée d'un superbe édifice du collège, sans que les inléiêts de la ville en souffrent préjudice. De cette manière la ville pourrait trouver s'enrichir de trois monuments dignes d'elle D'aboid, d'iiu palais de justice, selon l'acception du terme, (il est bien vrai eu thèse général comme on l'a fait remarquer qu'uu bâtiment quelconque prend U qualification de palais par cela seul qu'uu trihuual y rend la justice. Mais il est également vrai qu'en tout temps on a pris soin de ne pas établir les tribunaux dans des bâtimens aux quels on ne pouvait donner sans inconvenance, la dénomi nation de palais. Si par exemple la république une et indivisible, peu soucieuse en ce point, avait, au lieu de la Lhâtellenie, choisi pour lieu du sanctuaire de la justice, l Épée Royale ou les Trois Rois ne serait-il pas aujourd'hui un peu dérisoire de donner l'une ou a l'autre de ces modestes hôtelleries la qualification pompeuse de palab) vu que l'ancien palais épi&copal sera parfaitement eu harmonie avec le minbtère auguste qui y sera exeicé. ht il aura ensuite un beau collège ecclésiastique, dont l'édifice ne sera pas tout fait bors de comparaison avee celui du collège municipal. £t en troisième lieu une hôtellerie de premier rang qui incontestablement manque aujourd'hui une ville de i5 16,000 âmes. Par un vieux bourgeois o'Ypres.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 2