colonel a été tué, et celui du général Sclmider a été blessé. Au moment où ayant tiré l'un de ses pistolets de dessous sa blouse, l'assassin ajustait le prince, son bras a été détourné par M. Hiandé, marbrier, qui se trouvait près de lui; MM. Barthe, ébéniste, et Ilic- quier, commissionnaire, se sont jetés sur lui, et, aidés d'un maréchal-des-Iogis de la garde municipale, de deux brigadiers et d'un sergent-de-ville, ils s'en sont emparés et l'ont remis aux mains des lieutenants de la garde municipale, Souclier et Pelissier, qui l'ont conduit au corps de garde de la garde de la place de la Bastille. Un premier interrogatoire de l'assassin a été fait par un commissaire de police, assisté de l'officier de paix Cartaul. Pap- part a avoué qu'il avait voulu tuer le duc d'Anmale, et qn'il recommencerait encore! Peu d'instants après, M. le procureur du roi Desmortiers est arrivé, et a procédé un nouvel interrogatoire et un commen cement d'instruction. Papparta été ensuite placé dans un fiacre, accompagné de deux gardes municipaux et d'agents de police, conduit dans son domicile pour assister une perquisition, puis écroué la concier gerie. II parait certain, d'après les renseigne ments déjà recueillis, que l'assassin fait partie d'une association de communistes. Nicolas Pappard a été provisoirement déposé dans la cellule successivement oc cupée par Fiesclii, par Alibaud, Meunier et Darmès. Cet individu dont l'intelligence parait peu développée, conserve un grand calme et persiste dans l'absude système de dénégation qu'il a tardivement adopté. Les journaux ont annoncé, il y a quelques jours, la mort de Sylvio Pellico, et ont consacré sa mémoire un long ar ticle nécrologique. Aujourd'hui, l'on nous assure de la manière la plus positive, que l'illustre auteur des Prisons est plein de vie. On écrit de S'-Malo, le H septembre: La douane, vérifiant les effets d'un voyageur qui arrivait par le bateau va peur Lady-Saumaretz, a trouvé une de ses caisses pleine de brochures contre le roi, de caricatures et de plusieurs exemplaires des lettres publiées Londres, et attribuées àLouis-Philippe. Cet individu était porteur d'un passeport délivré par les autorités anglaises, mais il a déclaré être né Mar seille, et avoir passé plusieurs années Guernesey. Dans la journée, les députés et les pairs de France présents Paris, sont allés pour la plupart Neuilly, pour té moigner au roi combien ils étaient peinés de l'attentat commis sur la personne de son fils le duc d'Aumale. Ce matin, 9 heures, plusieurs cais sons chargés de munitions de guerre et escortés militairement ont été expédiés du fort de Vincennes pour approvisioner les troupes de la garnison de Paris. Déjà la conciergerie est remplie de pri sonniers, et, pendant toute la journée, on a vu passer dans le quartier S'-Denis des détachements successifs de gardes muni cipaux et de troupes de ligne, conduisant la préfecture des jeunes gens, qui avaient été arrêtés la suite des troubles d'hier soir. La Gazette des Tribunaux publie ce matin les renseignements suivants sur Nicolas Pappart Dans le courant de l'année 1834, Nicolas Pappart, dit VAbinos, cause de la couleur blonde de ses cheveux, de ses cils et de ses sourcils, fut condamné pour vol une pre mière fois Sarlat; il subit sa peine, fut condamné de nouveau plus tard pour semblable fait, et vint Paris vers le milieu de l'année 1859 seulement, après avoir passé près de cinq années dans les maisons de détention, soit comme prévenu, soit comme condamné. Occupé Paris chez différents maîtres, et successivement dans plusieurs, Pappart se lit constamment remarquer par sa bru talité extrême et l'emportement de son caractère. Dans une rixe survenue la suite d'une querelle dans un cabaret de Berci, il porta deux coups de couteau son adversaire; il subit par suite de ce fait un nouvel emprisonnement. La femme enfin avec laquelle il vivait, et qui a de lui un enfant âgé de trois mois, avait tel point éprouvé les effets de sa violence, qu'à la première nouvelle de son arrestation et de l'attentat qu'il venait de commettre, elle a fait entendre cette excla mation J'en suis fâchée pour le duc d'Aumale s'il est blessé; mais enfin je serai débarrassée de ce malheureux! V près le 17 septembre 1841. Je cTbe'e/acJeat (Ja (Piopcujateuu. MoxsiEin, Je vous prie de vouloir accorder une place dans votre estimable journal la pièce sui vante. Fous obligerez celui qui se dit bien sincèrement votre dévoué serviteur, 11 11 faut avouer qu'on ne s'est jamais autant occupé d'instruction qu'à présent. Le nombre des institulionss'augmente sensiblement il y en a pour toutes les conditions, pour tous les âges, pour toutes les langues. Heureuse la génération qui va nous remplacer! non-seulement on parsème pour elle de fleurs l'aride sentier de la science, tuais on en adoucit toutes les vieilles aspérités sur lesquelles portaient sans cesse dans notre enfance nos pieds délicats, et les routes du savoir ne seront bientôt plus que celles du plaisir. Le goût des choses utiles et la noble émulation que l'on fait naître dans la plu part de ces institutions, en assurent le succès. Une d'elles, déjà avantageusement connue, qui s'est élevée modestement dans une commune du district d'Ypres, porte néanmoins un cachet par ticulier; elle a une teinte étrangère qui appelle notre attention, et nous allons nous en occuper un moment. 11 s'agit du pensionnat de Langemarck. Le 3l août dernier on y a fait la distribution des prix aux élèves, la suite de quelques exercices publics. Elle a été brillante, et les exercices ont surpassé de beaucoup l'attente des nombreux spectateurs accourus île six sept lieux la ronde pour assister cette intéressante cérémonie. Un grand nombre d'ouvrages des élèves sont exposés dans une des salles de l'établissement. On y voit 1° dans des cadres d'acajon six écritures en différents caractères qui peuvent être remarquées; 2" 21 atlas contenant chacun j 2 cartes géographiques très-bien imitées; 3" des cahiers de dessin linéaire dont les nom breuses figures sont d'une grande exactitude; 4° des registres de tenue des livres simplifiée pour une maison de commerce en détail d'après une méthode simple et facile; 5" des herbiers contenant de 200 5oo plantes, toutes recueillies la pro menade dans les environs de la commune, portant chacune une étiquette imprimée qui en indique le nom latin et français, la classe et l'ordre d'apièsle système de Linné avec des renvois aux familles naturelles de Jussieu, etc. Cette exposition, si rare dans les établissements de ce genre et si avantageuse pour l'émulation et les progrès des élèves, restera ouverte jusqu'à la fin de ce mois, nous engageons par conséquent tous les curieux d'aller la voir, ils en seront aussi satis faits qu'étonnés. Une méthode excellente et un zèle continuel a exciter l'émulation de ses élèves, caractérisent surtout les talents de Mr VanbiYsbrouck, témoin ies heureux résultats qn'il obtient et le progrès sensible que fait son institution. Le nombre des pensionnaires s'augmente d'année en année des familles distinguées n'hésitent pas lui confier leurs enfants. Il y en a d'Ypres, de Popcringlie, de Wervick, de Thielt, de Muldeghem, de Gbits, de Nieucapelle, de Rem'nghe, de Pollinchove, de Proven, etc, etc. Nous nous plaisons par conséquent recommander aux pères de famille cette institu tion où une éducation religieuse sert de base une instruction solide, et tout cela sous des formes très-agréables. Cette maison d'éducation possède encore un grand avantage sur bien d'autres, c'est que le directeur, Mr Vanbiesbrouck et ses fils, qui lui servent de professeurs, se vouent exclusivement la noble vocation d'élever les jeunes gens. Guidés par un même esprit, ils mettent tous leurs soins accoutumer leurs élèves une vie réglée, leur faire estimer et aimer les sciences et les lettres, donner leur caractère un aspect de bonne grâce et de dignité, leur inspirer des sentiments d'hon neur et de probité, corriger et 'a vaincre, par

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 3