D'AFFICDES, ANNONCES, AVIS CI NOUVELLES DIVERSES.
N« 2503.
25inc Année.
BELGIQUE.
Ypres, 29 Septembre.
La nomination ad intérim de Mr Lagrange
la perception des postes en cette ville
est peine connue, et déjà ce fonctionnaire
est en butte aux attaques de certain jour
nal. La distribution des lettres est fort
retardée; on s'en plaint généralement; il est
singulier que ces plaintes coïncident avec
l'arrivée de Mr le percepteur ad intérim.
Un employé de plus devrait accélérer le
service, au lieu de le retarder. Infor
mations prises, nous pouvons affirmer
qu'il ne s'est élevé aucune plainte, ni
générale, ni particulière, l'exception
néanmoins de celle du Progrès. Et pour
quoi? parce qu'il n'y a eu aucun retard
dans la distribution des lettres ni la
ville, ni la campagne. Du reste, nous
ne sachions pas que M' Lagrange soit
en ville et que le bureau lui ait été délivré.
Et fut-il en ville, où verriez-vous cet
employé de plus, puisqu'il vous plait d'ap
peler employé (et nous savons dans quel
esprit) un fonctionnaire public d'un rang
assez élevé? N'y a-t-il pas toujours eu
un percepteur et des commis? Si le ser
vice se fut relâché un peu, il faudrait
l'attribuer l'absence de l'ancien per
cepteur, non la présence du nouveau.
Mais le seul et le grand tort de Mr La
grange, je me trompe, les deux torts de
Mr Lagrange sont qu'il est Yprois et qu'il
n'est point franc-maçon. Voilà les motifs
qu'il est et qu'il sera attaqué par cette
coterie d'étrangers qui veulent régenter
la ville et imposer aux citoyens leurs
doctrines insensées. Mais que monsieur
Lagrange ne s'en émeute point. Ces incri
minations ne peuvent nullement l'attein
dre; elles lui font honneur au contraire,
et il trouvera dans les honnêtes gens des
défenseurs naturels et dévoués.
Le trois de ce mois, Mr François-
Xavier Dalmotte, de cette ville, a subi
son examen en sciences naturelles. Sur
six candidats, il a été seul admis après
avoir répondu toutes les questions qui
lui ont été posées.
Comme nous l'avons annoncé dans
notre numéro du 25 de ce mois, plusieurs
membres de la société de la petite arbalète
dite Guillaume Tell Ypres, se sont ren
dus Bruxelles pour prendre part au con
cours.
Au cortège le nain habillé en ancien
magistrat, qui leur sert de tambour major,
marchait leur tête et excitait la curiosité
de la foule. Plusieurs notables de la ville
de Bruxelles l'ont accueilli dans leur l'a-
mille, l'ont promené en voiture et lui ont
montré les curiosités de la capitale et le
soir l'on voyait le nain en haute société au
concours la salle des Augustins.
La société de Guillaume Tell a remporté
le second prix consistant en un marabout
en argent supérieurement travaillé. Hier
elle a fait son entrée triomphale Ypres.
Dans la nuit du 7 au 8 du mois de
septembre courant, un vol avec les cir
constances aggravantes, fut commis sur la
commune de Vlaemertinghe, près des li
mites de la ville d'Ypres, au préjudice de
la veuve Conraed, percepteuse de la bar
rière. La police de cette ville informée du
vol, se rendit, quoique sur une autre
commune, sur les lieux, afin de constater
les indices et les renseignemens nécessai
res, l'effet de découvrir les coupables,
ainsi que la montre anglaise en argent
qu'on avait volée. Le signalement de cette
montre fut communiqué le même jour,
aux orfèvres, horlogers, et au Mont de
Piété de cette ville pendant que la police
d'Ypres fit des investigations et recherches
sécrètes, .sur les communes de Voor-
mezeele, Dickebusch et Vlaemertinghe,
pour parvenir àl'arrestation des coupables,
un individu, voleur ou complice du vol
précité, se présenta le 12, chez le sieur
Celis, horloger en cette ville, pour vendre
la montre signalée, mais, celui-ci, se con
tenta de tenir la montre, et eut l'impru
dence de laisser partir le voleur!...
Le 2G, la clameur publique informa
notre police, que de nouveau un vol per
pétré avec les mêmes circonstances venait
de se commettre Vlaemertinghe, au pré
judice du cultivateur Pierre-Jean Vanhove,
d'une somme de 1,000 1,100 francs, no
doutant pas, qu'il ne fut commis par les
mêmes qui avaient volé la montre chez la
veuve Conraed, elle fit de rechef les dé
marches pour parvenir l'arrestation des
coupables
Le 27, le sergent de police Renolte, se
rendit chez le prédit Vanhove, et là, après
avoir interrogé et examiné les domestiques
et ouvriers de la ferme, arrêta celui qu'il
croyrait avoir commis le vol chez la veuve
Conraed, le conduisit chez le Sr Célis, qui
le reconnut, et de là au bureau de la police,
il avoua qu'il avait commis le vol avec un
autre ouvrier de la ferme, qui fut immé
diatement arrêté, et déclara en outre avoir
commis avec la même personne le vol au
préjudice de leur maître Vanhove et indi
qua en même temps l'endroit où il avait
déposé la somme enlevée, qui fut trouvée
telle qu'il l'avait indiquée, et déposée au
greffe du tribunal, comme pièce de con
viction.
Bruxelles, 28 Septembre.
L. M. le Roi et la Reine sont arrivées
hier soir Bruxelles, de retour de leur
voyage Paris. Les jeunes princes, qui
sont Ostende, arriveront aujourd'hui.
Le Roi et la Reine sont attendus au
Parc, vers les 2 heures de l'après-dînéc; ils
assisteront la fin du concours.
Des filous ont exercé leur industrie
la fête du Waux-llall. Des tabatières ont
disparu de la poche de leurs propriétaires;
des chaînes et des cordons de montre ont
été insensiblement coupés, etc. Plusieurs
jeunes gens en blouse, appartenant sans
doute cette classe d'industriels, ont été
arrêtés et conduits la Permanence par
le soin des agents de la police. Un indi
vidu avait été arrêté le matin dans le Parc
LE PROPAGATEUR,
Ce Journal parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a
bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Ville, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste.
Les insertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir
les lettres.
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