D AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
No 2507
25me Année
BELGIQUE.
On lit dans YOrgane des Flandres
La mort continue enlever tant de
soldats de la garnison de notre ville, que
nous considérons comme un devoir d'ap
peler sur cette mortalité l'attention spé
ciale de M. le ministre de la guerre. Cette
.semaine nous avons eu enregistrer qua
torze décès militaires. Le public gantois
se préoccupe beaucoup de la mortalité
qui afflige la garnison, et en présence d'un
mal aussi considérable, les chefs militaires
ne sauraient trop s'appliquer l'examen
des causes de la maladie qui décime la
troupe.
Nous annonçons avec plaisir que la
mortalité paraît diminuer dans les troupes
de la garnison; les relevés de l'état-civil
d'hier et d'aujourd'hui ne mentionnent
aucun décès militaire.
Les waggons découverts, qui durant
l'été avaient été utilisés sur les petits par
cours, comme de Bruxelles Tubise ou
Anvers, viennent d'être rétirés des trains
de convois dont ils faisaient partie, et
remplacés par des waggons ouverts.
C'est dater de la période d'hiver,
c'est-à-dire du 21 octobre prochain, que la
nouvelle station du Nord, Bruxelles, sera
ouverte aux voyageurs et livrée l'exploi
tation.
Nous apprenons que l'administration
des chemins de fer vient d'ordonner que
les salles d'attente soient, dès présent,
chauffées matin et soir.
On a admis cette année, au séminaire
de Malines 44 élèves pour la théogie et 63
pour la philosophie.
M. l'abbé Van Roosmalen, attaché
au collège de Gemert au Brabant septen
trional, et quelques sœurs de charité de
Rozendael, se préparent partir pour
Curaçao (Amérique septentrionale), pour
y aider les missionnaires et se vouer
l'instruction de la jeunesse. Un tel établis
sement y fera beaucoup de bien parmi la
population qui pour la plus grande partie
est catholique et assez bien intentionnée,
mais pauvre.
Les deux ouvriers français arrêtés
dernièrement Bruxelles j sont toujours
au secret. Le plus profond silence est tou
jours gardé sur les motifs de leurs arres
tation.
Un suicide accompagné de circon
stances extraordinaires est venu attrister
mercredi dernier la commune de Water-
mael-Boitsfort. Dans l'après-midi de ce
jour, un homme assez bien mis et parais
sait âgé d'une quarantaine d'années s'était
fait conduire en vigilante au-delà du bois
de la Cambre, chaussée de Bruxelles
Boitsfort. Arrivé cet endroit, il chargea
le cocher de la vigilante de remettre M.
Rson amidemeurant près du Canal,
une lettre son adresse, ce qui fut ponc
tuellement suivi.
Une fois le cocher parti, l'inconnu mit
son funeste projet exécution. II était en
viron deux heures, lorsqu'on découvrit
dans le bois appelé Fort Jaco (triage de
Boendael), un cadavre gissant sur la
chaussée. Le malheureux s'était tiré un
coup de feu au côté gauche de la poitrine,
et on trouva côté de lui un pistolet
percussion d'assez grande dimension, un
coup, une petite fiole contenant une li
queur blanchâtre qu'on présume être du
poison, une bouteille d'anisette et un ver
re bière. Il s'était vêtu d'un habit et
d'un pantalon de drap noir, d'un gilet et
d'une cravatte de soie fleurs. Il portait
sur lui environ 23 francs de monnaie et
un billet non signé, ainsi conçu A Mr
Rau Canal, près du Marché aux
Cochons, Bruxelles, qui reconnaîtra le
malheureux qui a mis fin ses jours.
M. Rne tarda pas se rendre sur les
lieux, et le cadavre fut reconnu pour être
celui du nommé Jean Verbaere, né Gand,
le 28 avril 1799, et qui était, d'après ce
qu'on assure, receveur de contributions
Beerzele, marié, père de trois enfants. Le
matin de l'événement, il avait été vu dans
un café de la capitale. Les médecins lé
gistes qui ont procédé l'autopsie cada
vérique ont reconnu une plaie circulaire
d'un pouce et demi de diamètre, située
la région du cœur, et pénétrant dans
la cavité du choraux; le cœur, le pou
mon gauche, et la région chorochique
étaient traversés par la charge d'une anne
feu.
On donne encore les détails ci-après
sur le suicide que nous avons rapporté il
y a peu de jours
Le receveur Vs'était fait prendre
3'i Cnfé Suisse, par la vigilante n° 23, qui
stationnait Place de la Monnaie, vers les
deux heures de relevée. Il se fait conduire
Boitsfort, chez le bourgmestre, mais ne
le trouvant pas dans la commune, il re
vint sur ses pas jusqu'au bois où se passa
l'événement, là, M. Vremit au cocher
la lettre adressée a son ami, Bruxelles,
en disant que cette lettre était très-pressée,
parce qu'il s'agissait de l'achat d'une
propriété. Il recommanda au cocher
de se hâter et de ramener monsieur
Bdans sa voiture. En effet, ce der
nier arriva dans la même vigilante en fort
peu de temps. Le malheureux V
n'attendait que cette arrivée pour exécu
ter son fatal projet, c^fCanpçIfrtt la voiture
se trouvait-elle à/cîuquanfé p^> de lui
qu'une détonnation se fit enibndrèW qu'un
corps ensanglanté yptihiit stirla èLaussée.
Les campagnardkaccourus su/les lieux
s'entrenaient de l'évehenjéilL-d^puis quel
ques temps, lorsque survint un person
nage, en petit uniforme militaire, qui se
promenait pied suivi de sa voiture.
L'étranger que persopffl£ij«kjreconnut d'a
bord s'informa av^Ç|nqqîçlu^e de ce qui
venait de se pas/êf', et lorsque^ le lui eut
appris il en parut. Visiblement affecté. Ce
personnage qui fût rçconnu alors par le
cocher de vigilant&n'était autre que le Roi
lui-même que le hassard avait conduit de
LE PROPAGATEUR,
Ce Journal parait le MERCREDI et le SAMEDI. L'a
bonnement est de 4 fr. par trimestre pour la Yille, et 4
fr. 5o pour toute la Belgique, franc de port par la poste.
Les iusertions se paient 17 centimes la ligne. Affranchir
les lettres.
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Ypres, 13 Octobre.
Bruxelles, 12 Octobre.