«««lui D'AFFICHES. ANNONCES. AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. No 2513 25me Année. LE PROPAGATEUR, BELGIQUE. Ypres, 3 Novembre. ^/éanoteeti. 4e £$?ec4ac/eal e/*t SVopcupiteuir. Monsieur, L'hiver cette année semble devoir être long et rigoureux et la cherté des pommes de terre qui sont presque la seule nourriture des pauvres viendra augmenter encore les misères et les souffrances de la classe indigente. Chacun se préoccupe de cet état des choses, chacun reconnaît que la charité des riches y devra porter remède, malheureusement les paroles les plus chaleureuses ne peuvent réchauffer le malheureux qui meurt de froid et le discours le plus substantiel ne peut remplacer un demi hectolitre de pommes de terre. Il faut donc faire trêve de paroles et agir. Omne tulit punesum qui miscuit utile dulci a dit Horace; qui nous empêche de suivre ce précepte Venir au secours de la classe indigente tout en nous amusant ne sera ce pas doubler nos plaisirs? Il y a quelques années on a fait un essai de ce genre et cet essai a été couronné du plus heureux succès, plusieurs bals ont eu lieu; une tombola a été tirée; nos dames toujours si compatissantes si charitables avaient bien voulu offrir mille petits objets confectionnés par elles et qui avaient acquis par la un prix inappréciable; les cavaliers de leur côté s'étaient empressés d'y joindre Soit de ces jolis petits riens qui sont encore si recherchés aujourd'hui; soit des vètemens; des bas; des couvertures et autres objets utiles aux pauvres gens durant la saison rigoureuse, les listes de souscriptions se sont couvertes de signa tures et une somme de 2000 francs (si ma mémoire est fidèle) a pu être distribuée aux pauvres. Si la mesure que je propose était jugée pra ticable, je pense qu'il faudrait la décider au plustôt. Il faut laisser aux dames le temps de con fectionner les jolis objets qu'elles voudront bien offrir et qui plus que tout le reste assureront le succès de la tombolala fête ne pourrait donc avoir lieu que dans quelques semaines; l'hiver s'avance h grands pas; et si l'on tardait l'œuvre risquerait de perdre son principal mérite, puisque les mois les plus rigoureux de l'année seraient écoulés avant que la distribution puisse avoir lieu. Au nom des pauvers je vous prie Mr le Ré dacteur de vouloir hien insérer cette lettre dans votre prochain numéro. Agréez Mr l'assurance de ma considération distinguée. X. AUTRE IDÉE RÉLATIVE AU ÎJJlan bu Sflrîmt bu rt-bctmnt (Euêd^. Avant d'adopter une forme définitive pour le nouveau lieu de promenade publique, il convien drait peut-être d'examiner au préalable d'après la sévérité architecturale de l'édifice devant servir de Palais de Justice, et d'après la majesté austère de ce sanctuaire, s'il ne faudrait pas disposer ce lieu de manière a ce qu'il offre tout h la fois l'aspect imposant d'une place publique et d'un endroit de promenade, plus tôt que d'admettre la forme vulgaire de la plus part des lieux de plaisance et même des guinguettes. Pour ma part, je serais tenté de croire que d'après l'état des choses il faudrait s'abstenir de suivre l'ornière commune delà confection des jar dins ordinaires et adopter de préférence un plan spécial dont le dessin un peu sévère, serait en harmonie avec la gravité de l'édifice dont le jardin doit être l'accessoire. Je tracerais donc un plan dans ce sens pour en peser mûrement les convenauces, les avantages et les inconveniens. Voici la forme que selon mon opinion, et sauf meilleur avis, j'admettrais avant toute autre. Ma première opération consisterait a démolir en son entier de l'un angle du jardin l'autre, le mur faisant face au Marché au Bois en comprenant dans la démolition le lourd pavillon de l'angle occidental. Vu qu'il serait peu utile de le conserver pour le convertir en cabaret ou café. A chaque angle je construirais un beau pilastre. Entre ces deux pilastres je placerais de l'un h l'autre, une rangée de bornes garnies de chaînes 1 de manière h laisser h découvert toute la place publique du côté du Marché au Bois. Ma deuxième opération serait de restaurer, récrépir, et jointoyer les murs restants d'entou rage; de les enduire de plusieurs couches de blanchiment a la chaux vive, et de les badigeonner (i) Non pas lâches et pendantes, jusqu'à peu près au sol comme aux cimetières de St-Martin et St-Jacques, mais presque tendues comme quelques beaux monuments Paris etc. ensuite si l'on estime que le blanc n'irait pas avec l'édifice. Ces opérations achevées je planterais deux allées de tilleuls ou de marroniers le long des murs, de manière ne pas trop offusquer l'édifice, ou a ne l'offusquer que de telle sorte qu'ils lais seraient h découvert le beau milieu de ce bâtiment, dont la touffe des arbres laisserait deviner l'éten due des deux ailes. Un tapis vert carré ohlong occuperait, la partie centrale du jardin; ce carré en gason commen cerait h proximité de l'édifice et finirait proxi mité des bornes formant la ligne séparative entre la rue et la promenade (1). Tout le reste du sol autour du tapis, et dans les allées d'arbres serait garni de sable; comme dans un mail, A Anvers lorsqu'on transforma le cimetière de l'église Notre-Dame en une promenade publique les jardins anglais étaient dans toute leur vogue, et l'on voulut donner h la promenade la forme d'un jardin de ce genre, mais l'idée en fut rejetée. On adopta les allées d'arbres; séparées de la voie publique par des bornes. A l'instar de la place du Kauter a Gand. Et bien qu'à Anvers, la nouvelle promenade appellée la Place Verte soit plantée en allées droites, comme étaient celles du cimetière que cette promenade remplace. Nul connaisseur ne s'est cependant avisé jusqu'ores d'assimuler la Place Verte d'Anvers un cime tière. Le jardin que je baptiserais aussi du nom de Place Verte, disposé de la manière indiquée je consulterais ensuite des gens ce connaissant, et cômpétens, l'effet de savoir si l'on pourrait percer jour le rez-de-chaussée du bâtiment l'endroit du salon d'entrée (qui a toujours été une pièce de passage) de manière que je ferais disparaître les deux portes vitrées et les quatre croisées de cette pièce. Je substituerais au plan cher, un pavement en briques ou briquettes posées de champ. La maçonnerie suprimée sertfit remplacé^ des colonnes. (Sans pied d'estali peu d'élévation de l'étage), dé côté de l'église et deux la jardin, èt deux autres, pour la"* ns (1) Si l'on peut quelquefois compare^ les petites choses aux grandes, je dirai que le P*\peàe Versailles a devant lui du côté du jardin uu imiyhiau pelouse oblongue sans massifs, ni échancrures. On/Çâpi'elje encore aujourd'hui Tapis Vert de Suisses, et jfunais on n'a voulu y rieu changer.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1