DAEEICIIES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. No 2514. 25me Année PHRENOLOGIE. BELGIQUEYpues, 6 Novembre. Quiconque observe le genre humain, est frappé d'abord des maux innombrables, incessants qui l'affligent. Dans sa justice et sa fécondité, la nature semble avoir voulu départir le bien-être tous ses enfants. Et pourtant il en est bien peu qui puissent y atteindre; et ceux-là même qui ont le plus d'éléments de jouis sance, osent encore dire qu'ils n'ont point de bonheur. C'est que, d'une part, il y a trop et que, d'autre part, il y a trop peu. Ici, l'abondance, le surcroît là, les privations, le dénûment. D'un côté, le pouvoir, l'arbitraire de l'autre côté, la faiblesse, l'ilotisme. En bas, l'ignorance en haut, le faux savoir. A droite, les im posteurs, les exploitants gauche, les dupes et les exploités. Et de ces inégalités naissent les passions qui troublent les familles, les peuples, le monde. Celui qui n'a rien, qui n'est rien, ne saurait être que malheureux; et cette FEUILLETON DU PROPAGATEUR. De la Tour de Londres, et des Monnoies pensée devrait jeter dans l'âme de celui qui possède au delà des bornes un remords <[ui suffirait lui seul pour empoisonner ses délices. Cependant, en général, on considère les plaintes qui s'élèvent comme frappant sur des misères inhérentes la nature des choses. Le monde, vous répétera-t-on, est ,une vallée de larmes; les faveurs de la fortune sont rachetées par des chagrins inconnus de ceux qu'elle a répudiés. Mais les pauvres ont bien plus de douleurs inconnues aux riches, auxquellés il n'y a pas opposer la moindre compensation. Aussi des hommes de tête et de cœur ont, dans tous les temps, déployé les plus nobles efforts, pour arriver Un partage plus équitable des dons que le créateur a prodigués ses créatures; Parmi eux, on peut citer Platon, Thomas Morus, Mo- relly, S'-Simon, Fourrier, Owen. Aujourd'hui un nouveau lutteur est en tré dans l'arène. Nous entendons parler de Mr N.-A. Barthel, de la société phréno- logique de Paris; fondateur du musée phrénologique de Bruxelles, professeur de phrénologie et de magnétisme. Selon luila physique de l'esprit humain est l'unique et la véritable base un systè me complet de gouvernement en harmonie avec les besoins et la destinée de l'individu, de la famille, de l'humanité. Quoique la lecture des vérités sociales, politiques et religieuses n'ait pu nous donner une idée pleine des nouvelles doctrines, et que d'ailleurs nous ne puissions pas nous rallier certaines opinions, certains moyens de faire prévaloir des vues gouver nementales; toujours est-il que la sublimité du but mérite des encouragements ceux qui font pour y atteindre des efforts sin cères et généreux. Dans l'église de S^-Anne, Bruges, a eu lieu le 28 octobre, le baptême de six jeunes frères anglais, qui avaient abjuré depuis peu, les erreurs de l'anglicanisme. Bruxelles, 5 Novembre. On lit dans l'Observateur Dimanche dernier, M. le ministre de la guerre s'est rendu la maison de sûreté des Petits-Carmes où il a visité tous les postes afin de s'assurer si des mesures étaient prises pour empêcher toute éva sion. Depuis l'arrestation des personnes prévenues de conspiration, on a doublé la garde de la prison, elle est actuellement Cette espèce de citadelle est située sur le bord de la Tamise, dont elle n'est séparée que par un fossé étroit. Ce fut jadis un palais-royal, qui subsiste encore en son entier, car il ne consistait qu'en cette partie de la forte resse actuelle, qu'on nomme la tour blanche (White Tower), «instruite, en 1079, par Guillaume le Conquérant, pour contenir les citoyens dans le devoir, et s'assurer au besoin nne retraite. En 1079, sous le régne de William Bufus, fils du Con quérant, cette tour fut enceinte de mors et d'un fossé profond, dont la largeur est, quelques endroits, de 120 pieds. Henri I fit construire la tour aux lions qui, depuis son règne jusqu'à présent, a servi d'asyle et de loges aux bêtes féroces qui, en différons temps, ont été présentées aux Rois d'Augleterre. En 12)0, Henri III ordonna que l'on ajoutât cette forteresse une porte de pierres, un boulevard, et d'autres Cette description date de 1788 ainsi il est facile de- rurer combien se sont accru les richesses de cette: immense Citadelle. ouvrages. 11 fit blanchir en même temps les murs extérieurs de la tour carrée c'est de cette circonstance qu'elle tire son nom de tour blanche. Sur le quai, du côté de la Tamise, s'élève une belle plate-forme, sur laquelle est disposée, dans un bel ordre, la principale artillerie de la tour. Elle consiste en 6i pièces de canon, destinées annoncer les événements joyeux, saluer le Roi aux jours de solennité, etc. Les trois autres batteries ne sont montées que de 6, 7 et 8 pièces de cauon. L'ensemble de la citadelle est formé; i°. de la tour blanche, placée au centre c'est un vaste èdifioe irrégulier tous égards. Non-seulement aucune des parties du carré ue répond aux trois autres, mais même les guerriers qui le dominent ne se ressemblent pas on a converti l'une de ces trois tourtelles en observatoire. Cetle partie de la forteresse consiste en trois étages très-élevés, au dessous desquels régnent de vastes caves, servant de magasin au salpêtre. Le comble est couvert de plomb; le prémier étage est oomposé de deux vastes salles, dont l'une seit de petit arsenal pour le service de mer on y voit des armes par faitement bien arrangées, pour plus de dix mille hommes; l'autre salle est remplie d'instrumens de guerre de toute espèce. Des deux salles du second étage, l'une est également remplie d'armes; l'autre d'outils servant aux armuriers. Le troisième étage sert de magasin pour les mèches, les peaux de mouton, les cuirs tannés; ou conserve aussi dans celte tour les modèles des instrumens de guerre et machines de destruction, qui ont été inventés dans les temps modernes, et proposés de temps autre au gouvernement. Sur le sommet de la tour on a pratiqué un réservoir, pour fournir l'eau nécessaire la garnison, en cas de né cessité une machine hydraulique y porte l'eau de la Tamise. Sa profondeur est de 7 pieds, sa largeur de 9, sur 60 de longueur. Cet édifice principal est environné de ceux qui suivent la chapelle,fqui ne mérite pas d'être vue; l'infirmerie, le moulin et la machine hydraulique; le bureau de l'artille rie; l'hôtel des monnaies, qui occupe le tiers de l'ensemble; plusieurs logemcus pour les officiers des divers département; la salle des archives; le dépôt des joyaux de la couronne; l'arsenal de la oavalerie; le grand magasin militaire; le petit arsenal; des casernes; des prisons pour les criminels d'état, etc. Le grand magasin est un édifioe trés-noble, commencé par Jacques II, qui fit bâtir' le premier étage, et fini par Guillaume. Sa largeur est de 60 pieds, et sa longueur de 245. Ceux qui désirent voir les curiosités que la tour de Londres renferme, sont conduits d'objet en objet de la manière suivante. On commence par voir les bétes féroces; de là on vou» conduit au magasin où sont déposées les dépouilles de l'Armada Espagnole; on monte ensuite au petit arsenal de là on passe aux atteliers, où quatorze fourbisscurs sont constamment employés nétoyer, polir, réparer et arran ger les armes on est conduit ensuite au grand arsenal, où du premier coup d'oeil l'on voit, dans le plus bel ordre,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1841 | | pagina 1