commandée par un capitaine et un lieu
tenant.
Depuis quelques jours, tous nos débi
tants étaient dépourvus de poudre de
chasse par suite de ventes considérables
qu'ils avaient faites des étangers la
ville.
Il paraît que M. Lecharlier n'a témoigné
aucune émotion au moment de son arres
tation; il protestait de son innocence et
semblait fort rassuré sur le résultat des
poursuites dirigées contre lui Je ne
connais pas ces gens-là, aurait-il dit en
parlant des autres individus arrêtés, je ne
sais ce qu'ils veulent....
On a fait lundi une perquisition chez M.
Debast, ancien capitaine de l'armée, qui
fut compromis dans l'affaire Grégoire (du
2 février 1831.)
Cette perquisition a amené la saisie
d'une correspondance que l'on dit être
relative aux intérêts privés de S. M. Guil
laume II, concernant les propriétés que
ce prince a conservées en Belgique et dont
31. Debast paraît avoir l'administration.
Une semblable perquisition a eu lieu
le même jour chez M. le docteur Ganzins;
elle a été sans résultats importants.
On lit dans le Journal de Bruxelles
MM. les officiers du régiment d'élite et
celui des guides, en garnison Bruxelles,
ont protesté dans deux déclarations sépa
rées, de leur dévouement au Roi et au
gouvernement, propos de bruits répan
dus sur certaine sympathie que les auteurs
du complot auraient trouvés dans des
corps de l'armée.
On lit dans Y Indépendant
Dans la journée de lundi on a arrêté
la porte de Schaerbeek un chariot chargé
de munitions de guerre.
Dimanche matin, des officiers du par
quet étaient présents la levée des boîtes
aux lettres placées dans les faugourgs. Ils
ont saisi celles adressées aux personnes
suspectées de conspirations. Aucune lettre
arrivant de Hollande n'est remise domi
cile sans avoir préalablement passé par
les mains d'un délégué du parquet.
Dimanche, on a arrêté la frontière
de Hollande plusieurs dames qui se trou
vaient en diligence; trois d'entre elles
(elles étaient six ou sept), ont été retenues
et conduites chez le procureur du roi de
l'arrondissement; les autres ont été relâ
chées. Cette arrestation se rattache, dit-on,
la découverte du complot contre la sû
reté de l'état. (Émancipation.)
Un habitant de Laeken nous prie de
publier la rectification suivante
Nous avons annoncé, sur une fausse
indication, dans notre numéro de diman
che 31 octobre, que M. de Beaumont,
artificier du roi, directeur des fêtes du
Tivoliavait été arrête et écroué, samedi
dernier, pour l'affaire De Crehen. Nous
nous faisons un devoir de rectifier cette
erreur et de publier que M. de Beaumont,
occupé en ce moment un feu d'artifice,
très-éloigné de la capitale, qui dqit avoir
lieu le 18 de ce mois, est toutrà-fait étran
ger cette affaire. Que le capitaine De
Crehen, profitant de l'absence de M. de
Beaumont, est venu Tivoli vendredi der
nier, sur les II heures, accompagnant la
voiture qui portait deux petites pièces;
qu'il les y a déposées, disant que c'était
pour les fêtes de Tivoli. Qu'enfin lorsque,
vers les 3 heure, la justice a fait une des
cente sur les lieux, M"e veuve De Crehen,
qui tient l'estaminet de Tivoli, reconnais
sant qu'elle avait été trompé par son fils
s'est empressée, avant même d'être inter-
rogée, de déclarer et d'indiquer les deux
pièces de petit calibre déposées par le
capitaine sous le kiosque; et que la justice,
convaincu de l'innocence de cette malheu.
reuse mère, lui a donné l'assurance qu'elle
ne serait nullement inquiété sur ce fait.
Nous invitons tous les journaux répé-
ter cet article, et nous les en prions.
C'est le sergent Façon du régiment
d'élite, employé comme planton au minis
tère de la guerre, qui a opéré l'arrestation
du capitaine De Crehen.
Un Français, logé dans un hôtel de
Bruxelles, avait reçu l'ordre ces jours
derniers de quitter le pays dans les 24
heures. Une perquisition faite son domi-
cile lors de son départ a amené la décou
verte d'un coffre renfermant divers objets
qu'on ne nomme point. Cette caisse qui
était l'adresse du sieur De Crehen, a été
saisie et déposée au greffe du parquet.
Il est inexact de dire, comme l'ont
annoncé hier plusieurs journaux, que
l'usage du tabac fumer et priser vient
d'être défendu dans les prisons de l'état.
Il y a déjà longtemps par mesure de pré-
caution, on avait, Vilvorde et S'-Ber-
nard, privé les détenus de la faculté de
fumer, mais on n'a jamais songé leur
interdire celle de priser, ce qui ne serait
qu'une mesure vexatoire.
On écrit de Gand, 1" novembre
Hier vers six heures du soir M. le pro
cureur du roi;de Saegher et M. le juge
d'instruction Spanoghe ont fait une des
cente dans la demeure de M. l'avocat
Metdepenningen, rue Basse en cette ville.
Après trois heures de recherches ils se
sont retirées sans avoir trouvé aucune
charge et sans rien emporter. M. l'avocat
des armes pour 80,000 hommes, étincelantes de leur poli,
et prêtes servir au premier ordre. Indépendamment de
cet amas immense, il y a seize coffres fermes, contenant
chacun taoo mousquets.
Au rez-de-chaussée, au dessous du petit arsenal, est dé
posé le terrain royal d'artillerie. La salle où l'on jouit de
ce coup-d'œil terrible, est large de 5o pieds sur 38o de
longueur. Une allée ou passage de 16 pieds de large la
traverse dans toute sa longueur c'est droite et gauche
de cette allée que l'artillerie est disposée entre ao piliers,
auxquels sont suspendus; de haut en bas. et dans tous les
sens, des instrumens de guerre, des trophés d'étendards
et de drapeaux enlevés l'ennemi.
C'est dans cette même salle que l'on voit les réprésen-
tatious des Rois et guerriers célèbres qui, par quelques
hauts faits, ont mérité une mentiou distinguée dans l'his
toire. Ils sont cheval, équipés, vêtus et couverts des mêmes
arraure3 qu'ils portaient dans les combats où ils se sont
illustrés.
Dt-là vous passez la salle où l'on garde les joyaux de
la couronne; on vous montre d'abord celle dont tous les
Rois d'Angleterre ont été couronnés depuis Edouard le
Confesseur, en io4a; elle est d'or, enrichie de diamans,
de perles, de rubis, d'éméraudes, de saphirs et autres
pierres précieuses; côté est le globe d'or que le Roi porte
de sa main droite avant d'être couronné il est d'environ
C*pouces de diamètre, bordé de perles et enrichi de pierres
précieuses. Sur sa partie supérieure on remarque une amé-
thiste violette, haute de près d'un pouce et demi, enchâs
sée sur une croix d'or ornée de diamans, de perles et de
pierres précieuses; la hauteur du globe et de la croix est
de 11 pouces. Suit le sceptre d'or, orné de sa croix montée
sur une grande améthiste garnie de diamants; la manche
du sceptre est uni, mais son pommeau est garni d'éme-
raudes, de rubis et de petits diamauts, Sa partie supérieure
est formée en lieur-de-lys six feuilles, toutes enrichies
de pierres précieuses il est terminée par l'ainéthiste dont
il est parlé plus haut, laquelle est taillée en forme globu
laire. Suit un antre sceptre avec la colombe, emblème de
la paix, perchée sur une petite croix de Jéi usaient. ornée
de joyaux d'un grand piix. Vient ensuite le bâton de
Saint-Edouard, porté devant le Roi le jour de son couron
nement. Une salière d'or, ayant la forme carrée de la
tour; ou ne s'en sert qu'au jour du couronnement. L'épée
royale, dite de clémence; sa lame est longue de 3a pouces,
sur près de deux de largeur. Le jour du couronnement,
ou la porte nue devant le Roi, entre les deux épées de
justice (la spirituelle et la temporelle).
On voit ensuite les fonts qui servent aux baptêmes, pour
la famille royale; ils sont d'argent doré. A côté est une
large fontaine d'argent, présentée Charles II, par la ville
de Plymouth. Vient ensuite la couronne d'état que le Roi
porte lorsqu'il siège au Parlement. Elle est extrêmement
riche; on y remarque une émeraude ronde qui a 7 pouces
de circonférence, les plus belles perles qu'on connaisse, et
un rubis d'un prix très-considérable. A côté l'on voit la
couronne du Prince de Galles, La couronne, le sceptre,
le globe que porta la Reine Marie, lors de son couronne
ment. Un sceptre d'ivoire surmonté d'une colombe d'or,
émaillée en blanc; il fut fait pour la Reine, épouse de
Jacques IL Les épérons d'or, et les brassards dont on
fait usage le jour du couronnement. Enfin l'empoule,
ou l'aigle d'or, contenant l'buile dont sont oints les Rois
leur sacre, et la cuillier d'or dont se sert le Prélat chargé de
cette cérémonie.
On garde aussi dans le même trésor, mais on ne mon
tre pas communément, tous les joyaux que portent les
princes et princesses au jour du couronnement, ainsi
qu'une grande variété de vieille orfèvrerie.
De-là l'on passe aux atteliers où se frappent les espèces
d'or, d'argent et de cuivre; tout oe qu'il est permis de
voir des détails nombreux qui ont rapport l'bôtel des
monnoies, et le moment où elles sont frappées.
Les pièces de monnaies ayant cours en Angleterre, sont
les guinées d'or, valant ai schelings; les denii-guinées d'or,
valant i o schelings 6 pence ou sols les gros écus d'argent,
(orown) valant 5 schelings; ses petits êcus d'argent tbalf
crown), valant a schelings 6 pence; les schelings d'argent,
valant la pence; les pièces de 6 pence d'argent; les demi-
pence, (half penny) de cuivre, valant un demi-sol, et les
farlhings de cuivre, valant un quart de sol. Ou compte
en Angleterre par livres, sols et deniers, comme en livres
tournois la différence est que la livre tournois est de io
sols, la livre sterling est de ao schelings.