D AFFICHES, ANNONCES, AVIS IT NOUVELLES DIVERSES.
No 2528.
25me Année.
Mercredi a eu lieu Fumes l'élection
d'un membre pour la chambre des repré
sentants, en remplacement de M. Dubois,
décédé. La lutte a été vivement disputée
entre les trois candidats qui s'étaient mis
sur les rangs, et qui ont obtenu au pre
mier tour du scrutinsavoir
Au scrutin de ballotageM. Deprey ayant
obtenu une majorité absolue de 36 voix
a été proclamé député.
Nous avons déplorer un affreux
malheur qui a eu lieu le 19, Liège.
Un habitant de cette ville allait partir
pour la campagne, et, se proposant de s'y
livrer au plaisir de la chasse, prit son
fusil qu'il avait imprudemment laissé
chargé, mais, par une fatalité terrible, le
coup partit et sa jeune femme fut atteinte
dans le dos. La blessure est des plus
graves.
Cette triste nouvelle a jeté la consterna
tion dans toute la ville.
LE PROPAGATEUR,
BELGIQUE.
Ypres, 2"> Décembre.
S4?yféondûal 4e £$peo4ac4eui c4u (Pto^açjaUuv
Monsieur,
La commission directrice de l'exposition et de
la tombola au bénéfice des indigents de cette ville
a décidé dans sa réunion du 21 courant
i° Que l'exposition s'ouvrirait le 16 du mois
de janvier et serait close le 21 du même mois.
2° Que le jour du tirage solennel de la tombola
sera ultérieurement fixé.
Quant au mode de répartition, il a été arrêté
qu'une distribution de pains sera faite aux
pauvres, inscrits sur les listes du bureau de
bienfaisance et de l'administration des hospices
et que le restant des sommes serait destiné h
secourir les indigens qui ne se trouvent ni dans
l'une ni dans l'autre de ces catégories.
Pour atteindre plus efficacement ce but la
commission directrice prie les personnes qui au
ront contribué par leurs dons h embellir l'ex
position, de vouloir bien faire connaître par
écrit a l'un des commissaires, les adresses et les
noms des indigens qu'ils croiront pouvoir re
commander et qui ne reçoivent des secours ni
de l'administration des hospices ni du bureau
de bienfaisance. Ces lettres de recommandation
devront être signées.
Je vous prieMr le Rédacteur de vouloir
bien par la voie de votre journal porter ces
décisions h la connaissance du public.
LE SECRÉTAIRE DE LA COMMISSION,
DE CODT.
M. Deprey. échevin de la ville et propriétaire. 169 voix.
M. Vanile Velde. procureur du roi de l'arrond'. 114
M. Delatre, juge d'instruction9S
3,9
Liège, 21 décembre La malheureuse
madame Billy, née baronne de Gomzé, a
succombé hier matin des suites du coup
de fusil qu'elle avait reçu par accident.
Elle n'était âgée que de 2G ans et on la dit
enceinte de 4 mois. Ce malheur a jeté
le deuil dans toute la ville; il fait le sujet
de toutes les conversatiohs. Son malheu
reux époux est dans un état désespéré, on
craint fort qu'il ne succombe la douleur.
L'urgence de révier la législation médicale a été cons
tatée très souvent. C'est surtout depuis notre régénération
politique que de toutes parts sont arrivées au pouvoir des
vues plus ou moins utiles, plus ou moins de nature
servir d'éléments de nouvelles dispositions sur la matière.
Une commission de médecins et de pharmaciens de la
capitale a publié il y a un an, un projet de loi tendant
organiser les différentes branches de l'art de guérir. Ce
travail a pour base une injustice radicale il trace une
profonde ligne de démarcation entre les docteurs et les
chirurgiens, entre les praticiens de ville et les praticiens
de campagne. Ceux-ci sont impitoyablement sacrifiés ou
leur arrache jusqu'à des droits acquis et maintenus par la
loi du 27 décembre i835 le monde médicale y est divisé
en maîtres et en esclaves; en nobles et en prolétaires. Au
surplus le projet bruxellois n'est qu'une compilation, un
ramassis d'idées émises et là par des auteurs qui se
sont occupés de la matière, particulièrement eu Frauce.
Les médecins de campagne, les chirurgiens se sont émus
et non sans de graves motifs. Sur toute la surface du pays
des comités se sont établis où les besoins et les intérêts de
la classe la plus nombreuse et la plus indispensable des
hommes de l'art, ont été mûrement discutés. Des pétitions
ont été adressées aux Chambres pour protester contre les
tendances générales du factum des matadors de la capitale,
et avec le plus d'énergie contre les art. 98 et 104 par lesquels
on leur enlève des attributions inséparables, garanties par
la loi et légitimées par l'expérience.
MM. Lepoutre et Petit, praticiens Poperinghe et
Watou, membres du comité d'Ypres, sont allés plus loin.
Quoique fort éloignés du prétendu centre des lumières ils
n'ont pas hésité embrasser la matière dans son ensemble;
réunir leurs modestes efforts pour attaquer l'œuvre de
leurs nombreux et puissants adversaires.
Voici l'analyse du contre-projet, telle que ces MM. la
présentent eux-mêmes dans l'adresse la législature qui
précède l'exposé des motifs.
D'après la nature des matières, le projet de loi se com
pose de cinq grandes divisions
La première est l'organisation de l'Académie.
La deuxième traite de la police médicale.
La troisième règle les différentes branches de l'art de guérir.
La quatrième a pour objet d'améliorer le sort des pra
ticiens et des malades pauvres.
La cinquième contient le tarif, les médicaments et ins
truments obligatoires, et les dispositions transitoires.
L'Académie est la personnification de la science.
La police médicale sera exercée par deux espèces de
chambres médicalessavoir les chambres provinciales et
les chambres de district.
Celles-ci seront plus directement en contact avec les par
ticuliers; celles-là seront plus spécialement en rapport avec
le gouvernement. Les unes et les autres sous la direction
et avec l'appui de l'autorité publique, veilleront au maintien
de l'honneur et de la dignité du corps médical, prendrout
toutes les mesures que la salubrité réclameraet prêteront
leurs lumières la justice.
Deux chapitres définissent les attributions des deux es
pèces de chambres.
Un autre détermine les pénalités que chacune des chambres
aura le droit d'infliger aux membres du corps médical.
Il est établidans chaque chef-lieu de districtdes
docteurs-pharmaciens-légistes salariés par le gouvernement,
dont la principale mission sera de procéder aux expériences
toxicologiques et de fournir aux praticiens et leurs ma
lades les médicaments dont ils auront besoin.
La troisième division est évidemment la plus étendue.
Avant tout, le projet pose en principe qu'il faudra être
docteur en médecine pour être admis l'exercice de n'im
porte qu'elle branche de l'art de guérir, et en outre docteur
dans chacune des branches spéciales que l'on voudra pra
tiquer simultanément avec la médecine interne.
Les attributions qui s'attachent l'exercice de chacune
des branches de l'art de guérir sont soigneusement déter
minées.
Un chapitre est consacré aux remèdes secrets. Les auteurs
du projet ont vonlu briser dans les mains du charlatanisme
ces armes l'aide desquelles il se fraye insolemment le
chemin de la fortune, en même temps qu'il porte atteinte
la noblesse de l'art, et qu'il foule aux pieds les droits
incontestables de l'humanité souffrante. Ainsi donc, il n'y
aura plus que des remèdes connusdes remèdes acquis et
rendus publics par l'État. L'annonoe, la distribution, la vente
de tout remède qui n'aurait point l'une ou l'autre de ces der
nières qualités seront sévèrement réprimées.
Les dispositions sont sanctionnées par des peines propor
tionnées la gravité des contraventions qui pourront y être
commises.
Enfin, le vœu du corps médical comme celui du public,
doit être qu'il soit pourvu l'amélioration du sort des prati
ciens et des malades pauvres.
Dans ces vues ou propose d'allouer aux médecins des
bureaux de bienfaisance des honoraires calculés sur le nom
bre des malades et des accouchements.
Ensuite il sera créé dans chaque district une caisse de
prévoyance et de secours, laquelle iront puiser les praticiens
invalides, malades ou impotents, sans foriune, ainsi que les
veuves et orphelins sans moyens de subsistance.
En troisième lieu la loi accorde aux hommes de l'art
quelques privilèges, tels que l'exemption de toutes fonctions
publiques, civiles et militaires; des logements militaires;
des contributions sur les chevaux et domestiques.
Le projet est clôturé par un tarif des honoraires, les lis'*5
obligatoires et quelques dispositions transitoires qui s°Dt
évidemment indispensables.