fi AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. No 2541. 25me Année. INTERIEUR. Les maux qu'engendre la liberté de la presse ne sont guère compensés, croyons- nous, par les bienfaits qu'elle est de na ture produire. Saper la puissance de l'autorité; ternir l'honneur des familles; anéantir les hommes et les choses, sont en général ses occupations habituelles. En faisant disparaître le prestige qui doit en tourer les sommités sociales, en calom niant les hommes les plus distingués; les organes de la Presse enrayent la marche du pouvoir, sèment le désordre et l'anar chie, rendent en un mot impossibles les progrès de la civilisation, qui ne saurait se développer si ce n'est au sein du calme et de la tranquillité des nations. La tendance que nous signalons entraine des catastrophes publiques et des catas trophes privées. Le ministre de la guerre ne vient-il pas de succomber aux attaques acharnées et, s'il faut en croire son secrétaire, aux at taques injustes, de cette Presse qui se vante de sa prétendue indépendance. "NVenes, bottier, rue des Récollets, ve nait d'assister comme témoin au mariage de son maître-ouvrier, et au déjeûner de noces. Rentré chez lui, il se sentit mal, et fit appeler le médecin. Le médecin ne trouva aucune gravité l'indisposition. Cinq minutes après son départ, Wenes avait cessé de vivre. Lors de la mise en adjudication publi que, le curage de l'Yperlé fut divisé en deux sections. Les travaux effectués par Mr Vandenbroele la première section ont été approuvés par la Régence. L'excavation du second segment n'ayant pas été assez profonde, on s'est remis l'œuvre aux termes des conditions du contrat. Quelqu'un dispose de ses biens par testa ment. Par un-second testament, il révoque le premier, et institue un autre légataire. Enfin par un troisième acte |passé devant notaire, en présence de deux témoins, il déclare annihiler son second testament. Ce dernier acte fait-il revivre de plein droit les premières dispositions? Cette question importante a été résolue négati vement l'une des dernières audiences du tribunal civil, sur un mémoire fort de raisonnement et de style, dû au talent de Me Duhayon. Hier et avant-hier, l'occasion du car naval, des groupes nombreux ont stationné sur la Grand'Place jusques vers le soir. On était généralement plus préoccupé des circonstances de l'acte désespéré par le quel le ministre de la guerre vient de mettre fin ses jours, que des masques. A une heure plus avancée", un assez grand nombre de soulards parcouraient les rues en vociférant. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons qu'un meurtre vient d'être commis Wytschaete. La justice s'est rendue sur les lieux. La foire de chevaux d'aujourd'hui était amplement pourvue. Il y a eu beaucoup de ventes. LE PROPAGATEUR, 7PS.SS, 9 Février. On écrit de Barmen, 1" février Le projet de loi sur l'entrée des rubans et passementeries, adopté par la chambre des repré sentants de Belgique, élève le droit d'entrée sur presque toutes les fabriques de rubans de notre ville de 6 p. c. sur la valeur un droit de 45 p. c. Cette mesure qui équivaut h une pro hibition, est trop importante pour ne pas alarmer notre industrie au moment où la Belgique pro pose de conclure un traité de commerce avec l'union douanière II y a loin de la établir, comme le promettait la Belgiqueles relations de commerce plus libérales avec l'Allemagne. Les négociations risquent donc beaucoup de ne pas avoir une issue favorable. (G. dyElberfeld.) On écrit de Bruxelles, 7 février Nous avons k annoncer un déplorable évé nement. Hier k une heure, le général Buzen s'est brûlé la cer veille. {Moniteur.) On lit dans Y Indépendant Nous avons une bien fatale et bien déplorable nouvelle k annoncer k nos lecteurs M. le général Buzen, ministre de la guerre, s'est suicidé hier k une heure de l'après-midi. Voici suivant toute apparence, les causes qui ont poussé cet homme énergique k cette acte de désespoir et de folie Il y a quelques jours, un journal radical publia les états de service du général Buzen en France, en Hollande, sous le royaume des Pays-Bas. et dans l'armée belge. Il semblait résulter de ces états de service que le général ne serait pas né Belge, qu'il aurait déserté en 1807 les rangs de l'armée françaiseet qu'il ne serait pas chevalier de la légion-d'honnenr. Plusieurs jour naux reproduisirent cette publication. Dans une réunion des députés de l'opposition, qui eut lieu vendredi chez M. Puissant, on s'oc cupa de cette affaire, et il y fut question d'in terpellations publiques k adresser au ministre de la guerre lors de la prochaine réunion de la chambre. Des députés d'une opinion plus mo dérée demandèrent qu'avant tout une députation fût chargée de se rendre chez M. le ministre de la guerre, moins pour lui demander des expli cations, que pour l'engager k en donner dans l'intérêt de la dignité de la chambre dont il faisait partie. Ce dernier avis ayant été unanimement adopté, la députation fût formée de deux membres de l'opposition avancée et de deux membres de l'o pinion plus modérée MM Verhaegen et Orts, MM. d'Hoffschmidt et de Baillet. Ces messieurs se rendirent auprès du général, lui exposèrent fort poliment, et avec toutes les convenances possibles, la nécessité qu'il y avait pour lui de donner des éclaircissements sur les accusations dont il était l'objet. Le général répondit que puisque tel était l'avis de ces messieurs, il donnerait des expli cations daus un des prochains numéros du Moniteur. Hier, il a mis fin k son existence d'un coup de pistolet qu'il s'est donné dans le tempe droite, et auquel il n'a pas dû survivre un seul instant. C'est dans une petite barraque en bois, placée dans le jardin, et près de la maison qu'il oc cupait hors de la porte de Louvainque cet infortuné s'est donné la mort. Nous ne savons ce qu'il y avait de vrai ou

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1