de faux dans ce qu'on a publié sur son compte, mais nous ne voudrions pas pour tout an monde avoir a nous reprocher cette publication. Le général Buzen était un brave militaire, plein d'énergie et de dévouement, et les grands ser vices qu'il a rendus h la Belgique depuis la révolution sont incontestables. P. S. Le général Buzen avait travaillé hier matin pendant deux heures avec le secrétaire- général du ministère de la guerre. Vers onze heures, il s'était enfermé dans son cabinet et avait écrit jusqu'à midi et demi. En sortant du ministère a cette heure-lk, il remit une lettre cachetée a un huissier, en lui ordonnant de la remettre a son aide-de-camp a qui il recommandait de ne l'ouvrir qu'a une heure et demie. M. le commandant de la place et M. le docteur Talois se sont rendus sur les lieux dès qu'ils ont appris ce triste événement. On assure qu'hier vers midi le général Buzen a remis h une persounne qui jouissait de toute sa confiance différentes lettres dont une était adressée au Roi et une autre h Mme Buzen. Parmi les pièces qu'il a remises en cet instant une personne dévouée, se trouvent, assure- t-on, ses états de service et différentes documents propres servir de réponse h une publication récente qui présentait sous un jour peu favorable une partie de sa carrière militaire et qui parait avoir répandue un grand nombre d'exemplaires dans l'armée. Observateur Voici les détails h ajouter a ceux que nous avons donnés hier sur la mort de M. le général Buzen Nous avons dit hier qu'eu sortant du ministère midi, il remit une lettre cacheté un huissier, en lui ordonnant de ne la remettre 'a son aide- de-camp, qu'a une heure. L'huissier exécuta cet ordre avec ponctualité. L'aide-de-camp du général ayant ouvert la lettre en présence de M. Gérard, auditeur-militaire et secrétaire particulier du ministre et du major Stroykens, y lut ces mots Qand vous lirez ceci je n'existerai plus. Vous trouverez mon corps dans le petit han- gard du jardin potager. Ces messieurs, frappés par ces mots comme d'un coup de foudre, se rendirent en toute hâte au lieu désigné et y trouvèrent le général sans vie, la tête horriblement mutilée. Déjà le do mestique du général était instruit du fait, mais Mm0 Buzen n'en savait rien. Ce fut un horrible moment que celui ou elle l'apprit, et cette fatale nouvelle donna lieu h une scène des plus déchi rantes. Mme Buzen voulait voir encore une fois son malheureux époux, et on eut toutes les peines du monde a l'en empêcher. Elle est depuis dans un était d'angoisse et d'agitation impossible décrire. Ah! même en mettant h part les sentiments religieux qui devraient détourner l'homine d'at tenter a des jours, que Dieu s'est réservé de lui les a donnés, si les malheureux qui nourrissent la pensée du suicide, réfléchissaient un peu h la douleur éternelle qu'ils lèguent h leur famille, ceux qui les aimèrent, ils conserveraient la vie, dut-elle rester pour eux un lourd fardeau. Telle n'eut point été l'existence de M. le général Buzen, car nous avons l'espoir de prouver, et ce sera un bonheur pour nous, que c'est la calomnie qui l'a tué. Indépendant On lit dans le Courrier belge Le roi Léopold était a table avec le roi de Prusse, a Laeken, et avec tous ses ministres, quand il a reçu la lettre que M. le général Buzen lui écrivait. Sa majesté n'a pu retenir son émotion; mais elle n'en a fait part h personne en ce mo ment; elle s'est empressée d'envoyer le général d'Hane porter des paroles de condoléance h la veuve de son malheureux ministre, et S. M. lui a écrit de sa propre main dans la soirée. Toutes les pièces justificatives des honorables antécédents du général Buzen seront publiées par le Moniteur. Le général Buzen, conformément h sa der nière volonté, a été transporté ce matin, a 5 heures et demie, au cimetière de S'-Josse-ten-Noode, accompagné seulement de ses amis et de ses proches parents. Parmi les quelques amis intimes qui accom pagnaient hier le corps du général 2?uzen, on remarquait M. le général comte d'Hane de Steen- huyse et M. Quetelet. M. 2?uzen était âgé de 56 ans et 4 mois. Il avait été chargé en 1831, n'étant que colonel, du gou vernement militaire du Luxembourgpuis du commandement de la place d'Anvers. Sa promo tion au grade de général de brigade remonte au 7 janvier 1833. Le 11 avril i834, il fût nommé gouverneur militaire de Bruxelles et le 18 avril i84o ministre de la guerre. Voici des détails sur ce qui a précédé la mort du général Buzen Deux ou trois jours avant le jour fatal, il sonna son huissier de confiance qui le trouva tenant en main ses pistolets et en essayant les détentes. Il ordonna h l'huissier d'aller lui chercher des cap sules de petit calibre, et les ayant reçues il amorça les pistolets. Il n'en faut pas conclure que dès ce moment, il avait conçu la pensée du suicide, car le général avait toujours eu des pistolets chargés dans son bureau. Le soir du jour où il reçut la visite des quatre députés, il eut une longue conversation avec l'au diteur Gérard, et lui dit qu'il lui remettrait le lendemain toutes les pièces qui détruisaient les calomnies dont il était l'objet. Le lendemain, en arrivant au ministère, il por tait son portefeuille, et ayant mandé M. Gérard, il l'ouvrit devant lui; mais il s'aperçut qu'il n'avait apporté que le dossier marqué littera B, lequel ne contenait les brevets et états de service que depuis l'année i83o,le dossier littera A contenant tous les autres. Un fait bien remarquable s'est passé hier. Quatre militaires ont été enterrés, savoir M. le général Z?uzen, ministre de la guerre; M. 2?us- scbaert, sous-intendant militaire de 1" classe, et intime ami du général Z?uzen;un major pensionné, et un ancien lieutenant de la place. Par arrêté royal du 6 février, le sieur H.-F.-P. De Liem, général-major, inspecteur- général de l'artillerie, est nommé ministre de la guerre. M. le comte Lehon vient de présenter sa dé mission au Roi. Observateur Dans la consistoire tenu le 24 janvier S. S. a proposé l'église archiépiscopale de Nicée, in parlibusy pour Mgr Raphaël Fornari, prélat- domestique de S. S. et internonce apostolique près de la cour de Belgique. Il a été prononcé par le tribunal de simple police dans le cours de l'année i84i, cent quatre vingt-sept condamnations pour contravention h l'ordonnance qui prescrit aux habitans de déclarer toutes les personnes logées chez elle, même h titre d'ami. Il n'y a eu que 12 acquittements. Comme nous l'avons annoncé, M. le comte Le Hon est arrivé dimanche h Bruxelles. Il a eu hier une entrevue avec M. de Briey, ministre des affaires étrangères. Observateur On écrit de Tournai, le 7 février Une rixe très-violente a lieu en ce moment h Escanaffles entre les compagnons treilleurs et les habitants. Un demi escadron de chasseurs est prêt pour partir pour aller rétablir l'ordre. S. M. prusienne a paru on ne peut plus satisfaite de ce qu'elle a vu en Belgique. Les ren seignements données par son ambassadeur n'ont pas peu contribué a dissiper les préventions que l'éloignement avait pu laisser dans son esprit contre les hommes et les choses de notre pays. Le souverain de la Prusse ne craint pas, comme son père, le contact immédiat de son jeune voisin. C'en est fait L'union commerciale a passé la Meuse On lit dans la Feuille d'Oslende Une seconde chaloupe ostendaise, le fVellust, patron Roose, est entrée, le 4 du courant, 'a Os- tende, venant du Doggerbank, où elle a exercé la pêche d'hiver a la morue, qui a produite 36 tonnes landoriumdela meilleure qualité, péché seulement depuis j5 jours. Ce poisson sera vendu publique ment Ostende le 8 du courant. La chaloupe de pêche Cent-et-unpatron Bailleut, est de nouveau repartie depuis quelques jours pour la pêche au Doggerbank. On écrit d'Ostende, 6 février Hier matin, vers huit heures, est entré au port d'Ostende, le yacht k vapeur armé de la marine royale anglaise Firebrandcapitaine Nott, ayant a bord S. M. le roi de Prusse et nombre de per sonnes de distinction de la suite de l'illustre roi. Le canon des remparts a annoncé l'entrée du steamer anglais, qui est venu se placer a l'em barcadère des bateaux h vapeur, où se trouvaient réunis les officiers d'ordonnance de S. M. le roi des Belges, un grand nombre d'officiers prussiens et belges, le consul prussien h Ostende et un détachement de grenadiers, qui était arrivé la veille de Bruges. S. M. n'a quitté le Firebrand qu'une heure après son arrivée au port, et s'est directement

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2