publié l'occasion du carême, a pour but
de prémunir les Chrétiens contre le dan
ger des mauvais livres et des mauvais
journaux. Le correspondant qui nous com
muniqua naguères ses observations sur
cet objet, a donc pour lui la parole du
Pasteur et le silence de Prodhomme con
solation suffisante pour se passer de l'as
sentiment de certain Écho d'Ypres, feuille
solitaire, qui n'est l'écho d'aucune voix
dans notre cité.
Les carreaux brisés au collège com
munal par un catholique, et la distribution
abondante de vivres et de chauffage par
la Loge maçonique, sont probablement
deux puffs du même calibre inventés pour
alimenter le pâle Progrès, se tenant peine
debout sur ses colonnes. Frères maçons,
plus habiles manier la truelle que la plu
me que vous en semble-t-il?Dom Gillieau
n'a-t-il pas emporté la verve et les écus?
vos sacrifices ont été grands, généreux,
mais que peut-on faire si peu de gens
en présence d'une population générale
ment hostile? A l'époque du bon temps,
on vous craignait comme des sorciers, au
jourd'hui quand vous entonnez la trom
pette pour distribuer un écu, le pauvre le
reçoit et se moque de vos superstitieuses
folies. Les libéraux n'admettent votre ap
pui qu'à condition de vous tenir dernière
le rideau.
Une mort récente a éveillé Menin
l'attention de la justice, et d'après un bruit
qui court, mais qui mérite confirmation,
on procéderait peut-être l'exhumation
du cadavre.
La direction de la Tombola a fait hier
une première distribution de pains et
d'argent aux indigents de la ville.
Vous madame, vous êtes la seule femme, je le crois, et
c'est un hommage que je vous rends, qui j'oserai faire une
question que depuis longtemps je médite. C'est qu'elle touche,
pensez-y bien, ce qu'il y a de plus difficile, de plus scabreux,
de plus glissant aborder avec le commun des femmes, qui ne
vivent que pour leur miroir et leurs adorateurs, sans penser
que le miroir reste toujours et que les adorateurs s'en vont.
Mais, monsieur, vous ra'imquiétez par de si longs préam
bules s'âgit-il donc de me dire que je suis malade, en
danger, ou l'aide? Faites votre question, j'y répondrai.
Laide Certes, cela n'est et ne sera jamais possible.
Mais, cependant, la beauté marche avec le temps.
Vous, madame, vous avez été très belle...
Le prétérit fit surgir une petite moué au-dessus du menton
de mon amie;
Vous avec alors été fêtée, adorée, encencée. C'était une
\ie délicieuse:
Je vous assure, monsieur, que je n'ai jamais été adorée et
encensée, comme il vous plait de le croire.
^--Pardon! Les hommes auraient été injustes alors Mais
enfin, un jour vient oû les admirateurs s'éloignent, où le
cercle se rétrécit, ou l'on n'entend plu3, autour de soi, mur
murer ses louanges, où l'on voit décroître ses attraits... On s'en
aperçoit bien, n'est-il pas vrai? A ce moment fatal, dites, vous
qui êles une femme d'esprit et capable d'observations, dites,
qu'avez-vons éprouvé? qu'éprouvez-vous encore Il n'y a pas
un brouillard de vanité, un nuage d'encens entre votre miroir
et vous. Répoudez-moi donc.
Ou ne peut pas dire plus clairement et plus élégamment
Le 5 février vers midiun cultivateur de la
commune de Wevelghem, ayant laissé son enfant
âgé de 3 ans, seul dans une chambre, le trouva
quelques minutes après moitié brûlé et ne don
nant plus aucun signe de vie.
M. N..., demeurant dans le quartier St-
Avroye Paris, a qui l'on avait volé il y a dix-
huit mois une montre et une chaînea reçu il y a
quelques jours par un commissionnaire, sa montre
accompagnée de 25 francs et d'une lettre dans la
quelle on lui disait que le jeune homme qui l'avait
volé, avait été entraîné a cette action par la misère.
A son lit de mort, il avait fait l'aveu de son crime
a ses amis, et leur avait dit qu'il avait vendu la
chaîne et mis la montre au Mont-de-Piété.
Ses amis avaient fait une collecte entr'eux,
avaient retiré la montreet envoyaient les 25 francs
comme compensation de la chaîne qui avait été
vendue.
On prévenait en outre M. N..., qu'i y avait
dans sa chambre une porte dérobée par laquelle on
pouvait s'introdhuire chez lui.
Ou lit dans le .Tournai de Bruges
Le goût des études et des recherches historiques
prend des développements dans notre ville si fer
tile en vestiges du moyen âge. Outre la société
d'Emulation qui poursuit sans relâche ses utiles
travauxdes amis de la science rassemblent eu
silence des documents curieux et importants.
Nous citerons ici le sieur Jean Gailliard, libraire
relieur, chez qui noirs avons rencontré une collec
tion déjà très multipliée de desseins de monuments
antiques dont la plupart sont ignorés, et qu'il se
propose de mettre bientôt au jour. Nous y avons
admiré entre autres le dessin colorié du tombeau
du chevalier messire Ferry De Gros sseigneur
d'Oeyghem, de Nieulande, etc., etc., etc, décédé
a Bruges le i" mai 1544.
Ce tombeau a été érigé la mémoire de ce
Seigneur dans l'église de Sl-Jacques, dans la cha-
une femme, qu'elle a cessé d'être belle, et je ne sais ce que
mon amie aurait répondu si l'on n'avait annoncé une visite, et
le médecin s'en alla, mais il n'en revint pas moins le lende
main et toujours, seulement, j'ignore s'il fut satisfait jamais
pourtant, je gagerais bien que non. Mou amie avait trop
d'esprit pour montrer l'indiscret questionneur un petit mé
contentement qui murmurait tout bas en elle l'intimité dut
néanmoins en souffrir.
Eu rentrant chez moi, le lendemain, et le jour d'après,
je l'avoue, fort eu peine de démêler le motif de cette singulière
question était-oe une manière neuve de diriger quelque
tentative de cour et de galanterie, en piquant la dame? Ce
serait un étrange rnuyun dont je soumets le mérite aux per-
souues habiles de mou sexe, et tout cela me préoccupait quand
mon médecin entra. C'était le parfait contraste de celui que
je vous ai montré, blond, élégant et la parole emmiellée.
Mou médecin est un homme simple, penseur, philosophe et se
perfectionnant dans la science de l'âme en soignant le corps.
Si sa parole est un peu raide, c'est qu'elle est tendue par la
forte pensée qui est dessous. Après le bonjour ordinaire, je lui
racontait l'em retien que j'avais entendu et qui me semblait si
plaisant que je l'allais répétant partout depuis deux jours. A
ma grande surprise, je ne le vis point rire.
Cet homme est un observateur il a voulu faire une
expérience in anima vili-, pardon, me voilà citant du latin
comme un pédant, et je ne le traduirai point, mais ce médecin
avait raison. J'ai cent fois eu, comme lui, la plus forte envie
de vous interroger sur ce point, mesdammes, mais je n'ai pas
eu son courage. A'oilà tout.
pelle qui porte le nom de chapelle De Gross.
Ce monument en pierre de taille orné de pein
tures, mérite d'arrêter l'attention des amis des arts.
Il serait a désirer que la main d'un artiste habile
restaurât ce mausolée qui a subi les ravages du
temps.
Nous devons encore la vérité de dire, que c'est
grâces M. Gailliard qu'il a été donné M. Octave
Dellepierre de publier l'alphabet de Marie de
Bourgogne dans l'ouvrage dont la partie typogra
phique fait honneur aux presses de M. Adolphe
Walhen.
On écrit de Bruxelles, 9 février.
S. M. a reçu successivement M. le comte Le
Hou et le colonel de Nieuport, commandant mili
taire du Limbourg. [Moniteur.)
Voici les derniers mots de la lettre que l'in
fortuné général Buzen a écrite son épouseavant
de mourir
Je meurs sans haine, sans inimitié pour per
sonne; je pardonne mes ennemis; je remerci mes
amis; je me recommande l'Eternel
Je vons embrasseainsi que mes sœursponr
la dernière fois, adieu! un monde meil
leur J'espère y trouver mon père et ma mère
C'est le dernier mot d'un époux sa femme
sa femme bien aimée 1 Buzen.
Un acccident qui aurait pu avoir des suites
graves eu lieu hier matin sur le chemin de fer
entre Malines et Vilvorde. Au passage du premier
coDvoi d'Anvers, un rail s'étant brisé, un wag-
gon est sorti de la voie au moment où le train
marchait avec une incroyable vitesse. C'est le garde
Meeus qui le premier a donné le signalen s'elan-
çant hors de la voiture, dont les tambours qui re
couvrent les roues étaient déjà brisés, les ressorts
et les essieus démontés. Le garde Meeus a pris les
dispositions nécessaires avec le plus grand sang-
frois; au bout de quelques minutes deux autres
convois devant arriver de Maline et il fallait déga
ger la voie On a culbuté le waggon dans le fossé
et le convoi a pu continuer sa route sans qu'on
eût d'accidents plus graves déplorer.
•*- Vous aurait-on répondu, docteur?
C'est ce que je me demandais et ce qui me rendait timide;
mais je vous assure que c'est une question fort curieuse faire
et plus curieuse encore débrouiller s'il était possible. Depuis
que j'exerce, j'ai vu cent femuies peut-être, l'époque ou le
miroir leur dit trop vrai, tomber dans un état de longueur et
de tristesse mortellefuir le plaisirs'éloigner du mondeou
bien y errer et s'y asseoir mornes et désolées, comme dans uue
grande solitude. On m'a appelé alors; ce n'était point une ma
ladie saisissable au médecin, ni fièvre, ni douleurs de tête;
c'était plus, c'était une affection de cœur. Ces malheureuses
femmes voyaieut les premiers symptômes de leur décadence
ils s'éteignaient les regards qui les firent aimer leur voix,
qui leur attirait tant d'adoration et d'amour, perdait sa suavité
et son charme. Elles s'en apercevaient seules encore, mais cela
suffisait. Ne plus être aimées! se disaient-elles alors. Et, l'âme
navrée, elles tombaient dans une sorte de désespoir qui les
consumait.
Vrai meut, docteur, c'est effrayant.
Je l'ai vu, je vous le répète, et j'ai souvent cherché, par
des analogies et des inductions, me figurer quel était alors
l'état de l'âme de ces femmes, ou plutôt ce qu'elles pen
saient, ce qu'elles sentaient enfin. Voilà justement ce que
le médecin de votre amie lui a demandé et ce que je ne
vous demande point.
Je ne répondis rien, et je priais les journaux d'élever la
voix pour découvrir une dame assez franche pour éclairer
mon docteur. Ceci est au nom de la soience et de l'art.
La dame racontait j'ai écrit sous sa dictée.