2 EXTÉRIEUR. Bnys de Courtrai. Des pre'ventions planent sur deux portefaix qui s'en étaient chargés. La grippe continue sévir Bruxelles et dans les environs, le faubourg de Schaerbeek est surtout atteint de la maladie courante. On nous écrit de Liège, le 21 février Dimanche soir, un sous-officier du x 1® régiment de ligne a été arrête par la police pour avoir porté des coups de sabre et fait des blessures h des bourgeois inoffensifs. Il parait que ce militaire était ivre. La lièvre scarlatine sévit encore une fois avec beaucoup d'intensité parmi les enfants de cette ville} elle a pénétré presque dans toutes les famil les et enlève chaque jour quatre ou cinq enfants. HOLLANDE. La Haye, 24 février. 11 paraît certain que M. Van Maanen, ministre de la justice, va se retirer des affaires publiques. M. Van Maanen compte 55 années de service dans des fonctions éminentes. On dit que son successeur est déjà nommé} c'est M. Florent Van Hall, membre distingué du barreau d'Amsterdam. L'Arnhemsche-Courant publie le texte de la pétition adressée au roi par les habitants de La Haye, pour demander l'adoption d'une politique nouvelle} cette pétition est rédigée avec assez d'energie, sans s'écarter cependant du respect dû a la couronne; les signataires se plaignent que l'influence de la classe moyenne se fait trop peu sentir dans l'état; ils deman dent l'élection directe des membres de la chambre. La nation, sire, disent les auteurs de la pétition, a de la patience et de la longanimité. Cependant les soussignés ont trop le sentiment de leur dignité personnelle pour garder plus longtemps le silence en présence d'un ordre de choses qui blesse leurs intérêts, froisse leurs droits, menace d'éteindre tout esprit public et compromets l'avenir entier du pays. Les signataires de la pétition terminent en suppliant le roi de former un ministère homogène, qui se charge de réaliser les économies et les réformes indiquées dans leur requête. Ici, comme dans toutes les circonstances de la vie, l'aspect des biens qu'on a perdus fait paraître leur privation plus sensible la fortune des autres vient rendre plus cuisante votre détresse. Heureuse la génération des feuilles que le priutemps jette la cime des bois! Toutes ensemble sont petites et délicates, toutes s'épanouissent au même soleil, toutes jaunissent en même temps, s'aperçoivent peine qu'elles jaunissentet, sans avoir jamais connu la douleur de s'envier les unes les autres, elles meurent ensemble de la première brise de l'hiver. Il n'en est pas ainsi de la feuillée humaine. Les nuances se coupent, se mêlent, se heurtent péniblement une feuille est en mai quand l'autre est en septembre, et cette dernière s'humilie dans sa teinte jaune que fait mieux ressortir la verdure. 1 3. Peuse généralement que celle d'entre les femmes qui - X;) ^transporte sa vie dans une sphère tout intellectuelle attache oins de prix aux attraits matériels de la nature. On pense qu'accoutumée cultiver en elle les dons de l'âme et de l'esprit, dont elle sera toujours parée, elle voit s'évanouir avec moins de douleur les dons de la jeunesse et de la beauté, auxquels elle semblait donner une place secondaire. -- Eh bien! je crois qu'on se trompe complètement. Plus en possède, plus on veut posséder. Il est positivement re- La régence d'Amsterdam a publié un avis portant qu'au mois de septembre prochain, il y aura, dans ladite ville, une exposition d'objets d'art de maîtres vivants. On lit dans l'Ulrechtsche-Courant que, le 21 de ce mois, est mort dans la maison de correc tion de Woerden, le fameux Constant Polari, auteur du vol des diamants de Mm® la princesse d'Orange, aujourd'hui notre reine révérée. Cet homme, né le 10 mai 1780, a Wick, en Ecosse, qui pendant toute sa vie avait nié le pouvoir de la religionest mort en humble chrétiengrâce au zèle fervent et éclairé du révérend M. Van den Burgh, curé de Woerden. A son heure suprême, Polari a confirmé ses déclarations faites antérieu rement l'époque du procès, qu'il n'a jamais eu de complices pour le vol des diamants, et que lui seul était coupable de ce crime, FRANCE. Paris, 24 février. MM. les vicaires généraux capitulaire de Cam brai, ont publié, le i4 février, un mandement, où ils annoncent que Mgr Pierre Giraud, préconisé archevêque de Cambrai, fera son entrée le jeudi 24 dans sa ville épiscopale. Comme Constantinople et Smyrne, la ville d'Alexandrie va posséder deux établissements français de lazaristes et de sœurs de Saint-Vin cent-de-Paul. Le gouvernement vient d'acheter a Méhémet-Ali un vaste terrain pour construire un édifice dans lequel des missionnaires lazaristes des sœurs de charité donneront l'instruction des enfants de deux sexes. Ch. Th. L***, né h Paris, un des plus fameux bouchers du faubourg Saint-Antoineet connu jadis sous le trop célèbre nom de Chariot, vient de mourir Lons-le-Saulnier(Jura), où il passait pour être le monstre qui avait porté au bout d'une pique, la tête de l'infortuné princesse de Lamballe. Cet individu était venu peu d'années après son abominable exploit, s'établir a Lons-le-Saulnier, où, enseveli dans une profonde obscurité, il con tinua son état de boucher, sans laisser échapper le moindre indice de ses mœurs atroces et sanguinai res. Correspondance.) Plusieurs colonels de la garnison de Paris conuu eu morale que l'ambition s'accroît avec les richesses. Je ne sais; mais il me semble que pour une femme accoutumée réunir les hommages de l'amour et ceux de l'admiration, il doit être déchirant de les séparer. Il faut que la tendresse qu'elle inspire rehausse le prix de ses ta- leus; il faut qu'elle se sente la fois admirée et chérie pour se trouver tout-à-fait dans son élément; les mots d'a mour sont le corollaire indispensable du langage des louanges; il en résulte un tout délicieux, un nectar parfait savourer, une volupté qui n'a pas encore de nom, mais pour laquelle il vaut la peine de vivre, s'il vaut la peine de vivre pour quelque chose. S'il est une femme qui arrive la vieillesse sans douleur, c'est surtout, comme on le pense bieu, une mere qui voit passer sur la tête d'une fille adorée toutes les fleurs qui tombent peu peu de la sienne Les paroles changent sur terre, Jamais le baiser maternel. C'est encore celle qui, n'ayant pas reçu en partage les tré sors de la beauté, de même que l'hiver apporte peu de ebangemens sur une terre stérile, s'aperçoit peine de la venue du temps; elle ne perd ni régularité ni fraîcheur, viennent de mettre h l'ordre du jour dans leurs régiments la défense expresse faite aux sous- officiers et soldats de tirer leurs armes du fourreau hors le cas d'un danger imminent et de légitime défense, surtout lorsqu'ils ne sont point de service. Tout grenadier, voltigeur, sapeur, sous-officier ou autre portant sabre, qui sera signalé ou vu dégainant son arme sans cause légitime, et lors même qu'il n'en aurait pas fait usage, sera puni désciplinement par ses chefs dans l'ordre ré glementaire, et en outre son sabre lui sera retiré et restera suspendu pendant un mois dans l'un des bureaux du conseil d'administration a ce déterminé, et cela sans préjudice, s'il y a lieu, des poursuite judiciaire qui pourraient être exer cées contre l'inculpé, dans le cas où il serait rendu coupable d'un délit. Cette sage mesure vient d'être mise a exécution. Un sapeur du 17" de ligne, signalé comme ayant mis le sabre a la main, sans cependant en avoir faire usage, a été puni de la salle de police, et son sabre lui a été retiré pour un mois. L'effet moral de cette punition ne peut manquer d'être efficace sur l'esprit de la troupe. Les délégués des fabricants de sucre des arrondissements de Lille, de Valenciennes et du département de l'Aisne, qui, au nombre de plus de cinquante, veulent le maintien de la fabri cation indigèneviennent de se réunir a Paris pour constituer un comité chargé de défendre leurs intérêts. Ce comité se compose de MM. Foulquier-d'Héronet, membre du conseil général de l'Aisne, président; E. Grac, de Valenciennes, secrétaire; H. Bernard, de Lflle; Duplaqnei de Saint-Quentin et Gouvion, de Denain. On lisait hier soir dans le Messager Le fort de Lebdon ou la Frasnak dix lieues sud de Tlemcena été détruit de fond eu comble le 9. C'était la dernière place de la seconde ligne de l'émir. L'ennemi, dans cette campagne, nous a laissé, en fuyant, quatorze pièces de canon, dont sept de campagne, fondues Tlemcen. Quinze tribus nous ont fait leur soumission. L'émir est sur les terres du Maroc, près de la frontière. Nous faisons des progrès rapi des dans l'ouest. et c'est une des grandes compensations attachées la laideur, qui, du reste, en a bien plus qu'on ne pense. C'est celle enfin qui renferme dans son âme une de ces hautes piétés, qui deviennent plus rares tous les jours, mais subsistent encore chez quelques femmes l'éternité du ciel, toujours déployée devant ses regards, lui fait considérer avec une dédaigneuse mélancolie son rapide passage sur la terre; chaque pas lui semble favurable, que le plaisir ou la peine l'accompagne, puisqu'il approche du but; elle voit s'effacer avec un tiiste sourire tes charmes dont ta jeunesse l'avait douée, parce que leur déclin lui annonce qu'elle avance dans une vie, où, pour l'empire de l'amour même, elle ne voudrait pas s'arrêter. A présent, monsieur le philosophe, messieurs les doctenrs noirs et blonds, auriez-vous la bonté de nous apprendre dans quel but vous avez voulu connaître les détails les plus intime de la maladie? Dans fintérêt de la science, dites-vous; mais n'est-ce donc pas aussi dans l'intérêt des malades? N'avez-vous point de consultations leur donner? -- Si la science a voulu pénétrer de semblables secrets par plaisir, par pure curiosité, elle est bien froide, bien égoïste; si elle prétend consoler une femme de la perte de l'amour elle est aussi puissante que Dieu même. vl

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2