D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. No 2549. 25me Année. INTERIEUR. 7 2 S9 Mars. Sî la transformation de l'ancien Palais épiscopal avait été un motif sincère du fameux vote de notre conseil communal rajeunipar lequel il rejeta le subside et l'habitation au Collège S'-Vincent, et non un spécieux prétexte pour entraver la marche de l'enseignement moyen religieux au bénéfice de l'enseignement moyen phi losophique ou prétendu libéral, on verrait les mandataires de la Commune travailler avec assiduité la réalisation de leur projet si utile et si beau. Mais pas du tout, après avoir fait quelques réparations ur gentes, et que de bons pères de famille n'auraient pas dû négliger si longtemps, quoique le bâtiment fût occupé, on ne se soucie plus du Palais de Justice auquel on aspirait avec tant d'impatience. Et comment y songerait-on? Une somme de trente mille francs est indispensable pour couvrir les travaux d'appropriation. La commune est sans fonds disponibles. Elle est d'ailleurs en train de liquider avec un grand nombre d'anciens créanciers. Et la province et l'État viendront-ils son se cours? C'est fort douteux. On devait s'at tendre ce résultat car il eût fallu-étre aveugle pour ne point le prévoir, néan moins le but principal, le seul but peut- être est atteint, et peu importe que le Palais de Justice soit créé maintenant, ou plus tard, ou jamais. Cependant une chose n'est pas indifférente. Nos administrateurs qui parlent beaucoup d'utilité générale, s'occu pent encore plus de divertissements parti culiers. Donc le jardin se dessine rapide ment et nos dames distinguées pourront au mois de mai s'y délecter aux sons de nos musiques militaires. Avouez-le, ce sera plus agréable que de brûler au milieu de la Petite-Place sans pouvoir se mettre l'ombre quelque part, pas même dans les salons de la Concorde. Les notabilités commerciales et indus trielles de Gand, de Bruges et d'Ostende viennent de signer une pétition au minis tre de l'intérieur dans laquelle ils prient le gouvernement, d'établir dans l'intérêt de nos Flandres, des services de bateaux vapeur nationaux entre Ostende et Lon dres. Nouvelliste M. Dasfeld, qui habite notre ville depuis trois ans, vient, nous assure-t-on, de re cevoir l'ordre de la haute police, de quit ter le royaume en déans les deux fois vingt-quatre heures. Nous ignorons les motifs de cette mesure rigoureuse. (Journal de Bruges.) On écrit d'Ostende, le 4 mars Le City of Edimburghdont nous avons annoncé l'échouement l'Est du port, se trouve dans une position critique. Les œuvres vives ont beaucoup souffert; le navire est déjà fortement arqué et on con serve peu d'espoir de le relever. On tra vaille toujours au sauvetage de la cargaison qui est avariée d'eau de mer. Dès que la marée a laissé le bâtiment sec, on s'est occupé du déchargement de la cargaison, consistant en 100 balles de laine et indigo. Une grande partie de ces mar chandises sont avariées. L'intérieur du bâtiment, ne présente plus qu'un monceau de débris de portes, de lits, de miroirs, de chaises, etc. Tout l'ameublement de ce beau steamer a été brisé par le choc du navire contre l'escalade. Ce choc a été tel lement violent que huit pilotis ont été mis en pièces. La perte est évaluée, pour la cargaison, fr. 150,000 et pour le bâtiment près de fr. 400,000, rien n'était assuré. De tout le navire la machine seule n'a pas souffert. On lit dans le Belge Un assez plaisant incident a signalé la fin de l'audience. On a vu que l'accusé Parent avait endossé un habit brun qui se trouvait parmi les pièces de conviction. Il l'a conservé pendant tout le temps de l'au dience. Au départ un des huissiers de la cour l'a réclamé. Il a refusé de l'ôter. On a insisté. Il a persisté dans son refus. Des gendarmes ont voulu l'y contraindre, il a fallu réclamer l'intervention de M. le président pour mettre fin cette ridicule contestation. On écrit de Flessingue, 3 mars Par les derniers coups de vent que nous avons essuyés de la partie de l'Ouest les sinistres suivants ont eu lieu La goélette belge Belgique, cap. Loones, parti d'Anvers pour Rio-Janeiro, a perdu une de ses ancres. Le pleyt belge Twee-Gebroederscap. Rieke, parti d'Anvers pour Caen, chargé de noir animala perdu ses deux ancres et s'est échoué contre la digue sous le fort le navire paraît avoir beaucoup souffert et sa cargaison devra être débarquée afin d'entrer dans le port pour réparer ses avaries. Le pleyt belge Anna-Maria, cap. Muys, parti d'Anvers pour Abbeville, chargé de soufre, a cassé son beau pré et doit aussi entrer dans le port. Le canot de la corvette pilote des pas ses de l'Escaut qui se rendait terre a chaviré par l'effet d'un coup de mer et deux hommes se sont noyés. On écrit de Bruxelles, 8 mars Mme la marquise de Rumigny n'était âgée que de 43 ans. Elle était, comme on sait, la fille de feu le maréchal duc de Tré- vise. Mme la marquise de Bollozane sa sœur et M. le colonel Gudin, qui a épousé une troisième fille du duc de Trévise, sont ar rives le 4 Bruxelles, pour apporter quel que consolation M. de Rumigny qui est dans une état de désolation inimaginable. L'une des demoiselles du Rumigny est en pleine convalescence; les deux autres ne sont pas hors de danger. Toutes trois ignorent encore la mort de leur mère. Elles en demandent sans cesse de nouvel les; on leur répond qu'elle est très-malade et ne peut voir personne. M. de Rumigny qui s'était trouvé gra vement indisposé la suite de la secousse dont cette mort l'a frappé, allait beaucoup mieux hier. LE PROPAGATEUR,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1