D'AFFICHES, AHH0NG1S, AVIS IT NOUVELLES DIVERSES. N° 2552. 25me Année. INTERIEUR. TPS.3S, 19 Mars. Mercredi dernier, un caporal du 5m% ivre sans doute, a porté un coup de sabre la tête d'un homme âgé de 70 ans, qui passait tranquillement dans la rue de Lille. On le sait depuis longtemps, mes sieurs les militaires sont excessivement indulgents pour les leurs, surtout lors qu'il s'agit de quelque conflit avec ceux qu'ils se plaisent appeler des pekins. C'est ainsi que, paraît-il, l'officier de garde ne pouvait point s'imaginer, dans l'espèce, que la violence eût eu lieu sans provoca tion, ni qu'il y eût réellement blessure par le seul mptif que le sabre n'était pas taché de sang. La police a délégué un chirur gien pour constater l'état de, la victime d'après le rapport, la blessure n'est pas mortelle, mais indubitablement il en existe une; au surplus, il n'est personne, part l'officier susdit, qui admette qu'un paisi ble vieillard irait s'occuper d'une person ne embue qu'il rencontre sur son passage non, il se détourne comme devant une brute. Et c'est un parti sage, que tout le monde prendrait ou devrait prendre. Nous enregistrons ce fait, particulièrement en vue de corroborer cette opinion, inces samment exprimée par la presse, que les militaires devraient être dépouillés d'ar mes, hors le temps du service. Alors les rixes qui pourraient s'élever entre eux ne seraient plus sanglantes et ils cesseraient d'exercer sur les bourgeois des violences d'une atrocité révoltante. On nous apprend que le conseil pro vincial vient de nommer une commission composée de trois membres l'effet de désigner, de concert avec les commissai res encore élire par notre régence et par le gouvernement, l'artiste qui sera chargé de l'exécution de la statue de Simon Stevin. Cette désignation aura lieucomme ou sait, d'après le mérite respectif des sta tuettes, représentant notre immortel com patriote, exposées l'Hôtel-de-Ville. Les membres choisis cet effet par le conseil provincial sont, nous assure-t-on, MM. l'abbé Carton, Goethals membre du conseil provincial, et Delepierre, archiviste de la province. Tout en rendant justice aux lumières, au talent et au gout des trois commissai res, nous espérons néanmoins que le gou vernement, usant du droit qu'il s'est ré servé, voudra bien leur adjoindre quelque artiste de mérite, afin de guider leur choix dans cette question toute d'art. On écrit de Mons, 16 mars Hier, est décédé dans notre ville le che valier d'Alcantara, major en retraite, che valier de l'ordre royal des Pays-Bas. 11 était issu des comtes Sanchez, conquérants de la ville d'Alcantara. La blessure qu'il reçut en 1830 avait miné sa santé et Je conduisit lentement au tombeau. On nous écrit de Liège, 16 mars Nous apprenons que la chambre de commerce, consultée par M. le ministre de l'intérieur sur la question de savoir si elle approuvait la disposition du nouveau pro jet de loi qui tend soumettre l'appro bation royale les budgets des communes où il existe un octroi, a répondu dans un mémoire assez développé, qu'elle désap prouvait cette disposition. (Tribune.) On écrit de Verviers, 16 mars S. M. la reine des Belges vient d'envoyer 300 fr. pour la Société de Charité mater nelle, de cette ville. M. J.-J. Lejeune, négociant et ancien conseiller communal de cette ville, vient de célébré son jubilé de 50 ans de maria ge; cette occasion, M. Lejeune a fait dis tribuer une somme de 1,000 francs aux pauvres de Verviers. A Maestricht, parmi les nombreux dé gâts de cheminées écroulées, de toits en levés et de vitres brisées, un accident bizarre a eu lieu sur le fort S'-Pierre. Une sentinelle se tenait debout l'entrée de sa guérite, placée l'angle d'un glacis. Au moment où le soldat qui venait la rempla cer s'est approché d'elle pour recevoir le mot d'ordre, la sentinelle voulut quitter la guérite pour aller sa rencontre. Mais a peine eut-elle fait un pas que le vent, s'engouffrant dans la guérite, la fit pirouet ter et la renversa sur les deux soldats, qui roulèrent avec elle au fond du fossé. Ni l'un ni l'autre n'ont été blessés. On écrit de Jodoigne,8 mars, Y Electeur de la Dyle La sœur Henriette, religieuse de la Pro vidence, demeurant Lumay petite com mune entre Jodoigne et Ilougaerde, est sortie ce matin 6 heures pour se rendre Bassevinne, afin d'assister au service de son père qu'elle a perdu li y a huit jours; peine eut-elle marché un quart-d'heure, qu'elle fut assaillie dans le bois de Cha peau-veau-, après une lutte inégale, dans laquelle elle opposa une vive résistance si on en juge par les nombreuses blessures qu'elle porte aux mains, elle tomba bai gnée dans son sang, grièvement blessée la tête par un instrument tranchant; aper çue par des gens de la campagne, gissante dans un chemin creux, elle fut transporté Lumay par les soins du vicaire qui avait été averti. Elle est depuis ce moment sans connaissance (8 heures du soir.) L'état de la sœur Henriette est désespéré, on a ex trait un fragment considérable du coronal, il est certain que l'on ne pourra rien sa voir d'elle sur cet horrible assassinat. On lui a volé 1 franc! un panier de linge de peu de valeur et un parapluie; en tout une valeur de 8 francs. Le 8 était un jour de marché Tirlemont. On écrit de Malines, le 17 mars Notre ville vient de perdre son respecta ble bourgmestre, M. Henri De Perceval. Il est mort mercredi au soir vers 7 heures et demie'; hier matin le son des cloches de la Métropole a annoncé cette sinistre nou velle aux habitants de la ville. Adminis trateur probe et zélé, tous ses concitoyens LE PROPAGATEUR, (Journal de Bruges.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1