D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
No 2560.
25me Année.
INTERIEUR.
??E3S, 16 Avril.
Une feuille, qui a vainement espéré d'être
une feuille d'annonces, et qui se targue ridi
culement d'être une feuille politique, après
avoir affecté jusqu'ici d'ignorer notre titre,
commence se plaire dans les imputations
les plus méchantes, les plus mensongères
notre égard comme a l'égard de tous
ceux aux principes desquels nous servons
d'organe.
Lorsque nous avons attaquer les
hommes ou leurs actes, nous le faisons
ouvertement, parce que la vérité nous
guide la voie des insinuations, et surtout
des sales insinuations, nous l'abandonnons
entièrement au Progrès et aux journaux
de la même trempe.
Quant ce que nous aurions pu dire
de désagréable pour les personnes les
plus respectables de la ville, dans le sens
du Pronrèsc'est tout différent, nous n'en
démordons pas. Mais en revanche, nous
avons défendu et protégé de notre voix,
les personnes les plus respectables de la
ville, dans notre sens, et que le Progrès
déchire belles dents.
Cela est connu. Est-ce nous qui devons
rougir de notre bannière?
Les Dames même, dit-on, ne sont pas
épargnées.
Ce dit-on est impayable. Mais la remon
trance est bien malheureuse, car l'article
auquel il est fait allusion, tendait juste
ment, personne n'en doute, faire éloigner
ce spectacle obscène et dégouttant, que
certaines gens auraient le cynisme d'ex
poser aux regards des dames.
Cependant admirez l'habileté du Progrès.
Il engage tout platement et tout bêtement
le public refuser de recevoir notre jour
nal, même gratis. On conçoit que, pour
arriver cette conclusion, il était indis
pensable de passer par des calomnies.
Décidément, nos adversaires pratiquent
l'axiôme la fin justifie les moyens.
Or, il serait trop magnifique de s'appro
prier, en tout ou en partie, les abonnés
du Propagateur pour qu'on recule devant
aucune considération. Car, on le sait bien,
nos lecteurs sont trop délicats pour nous
prendre sans payer s'il en est autrement
chez les enfants de tliram Adoniram, tant
pis pour le pauvre Progrès.
Nous vous le disons avec la plus inalté
rable quiétude, Progrès, vous ne progresse-
rez pas plus dans le nombre de vos abonnés,
que vous ne progresserez dans la politique.
La progression physique et la progression
morale resteront les mêmes.
Donc nous ne craignons rien vous
dépenserez d'inutiles efforts. Vous n'allez
pas seulement vous déshonorer, mais en
core vous couvrir de ridicule.... 0 Progrès-
limaçon0 limaçon-Progrès!
Monsieur,
Par arrêté royal du 7 avril sont nom
més membres de la commission provinciale
d'agriculture de la Flandre occidentale
MM. Ch. vicomte de Croeser de Berger,
propriétaire, Bruges; H. Bonson, notaire
et bourgemestre, Oudenbourgh, et Van-
dergracht-d'Eeghem, bourgemestre, Ee-
ghem, tous membres sortants.
On écrit de Courtrai, 12 avril
Un terible incendie, qui s'est déclaré
hier la nuit Moorseele entre onze heures
et minuit, y a détruit de fond en comble
une grande et belle ferme avec écurie,
étables, granges et autres bâtiments, ap
partenant aux enfants Vantomme, vieux
et riches cultivateurs, exploitant leur pro
pre ferme. Seize bêtes cornes et (feux
génisses ont péri dans les flammes. On
n'a sauvé que les deux cheveaux et une
misérablecharrue. On pense généralement
que l'un des deux frères, aliéné et qui a
encore été colloqué Bruges, y aura mis
le feu. Il parrait qu'il en aura souvent fait
la menace.
Les grains des deux dernières récoltes,
tout le lin brut de l'année dernière, une
masse de lin préparé et en préparation
des récoltes précédentes, et généralement
tous les autres produits de la dernière
moisson, ainsi que tous les meubles, effets
et ustensiles ont été totalement consumés.
A cinq heures du matin, aucun secours
n'avait été tenté parce que tout avait sem
blé inutile, lorsqu'un fermier voisin con
seilla aux victimes de ce sinistre, paralysés
et éperdus par l'effroi, de faire dégager et
déblayer l'endroit où se trouvait le coffre
renfermant leur argent. Le conseil fut
suivi; on enleva les poutres el les décoin-
LE PROPAGATEUR,
Le Progrès insulte et diffame les minis
tres de la religion en masse et en détail;
il tracasse les plus honnêtes fonctionnaires;
il s'acharne violemment contre tout ce
qui a de bons et loyaux sentiments. Ses
éloges et son appui sont assurés aux
francs-maçons en général, et aux fauteurs
de troubles en particulier.
Le Progrès a ajouté
Nous accueillons la lettre de Mr avec le
mêtne empressement que nous avous rais h ac
cueillir celle de Mr Wallaysparce que nous re
connaissons a chacun le droit de s'expliquer et,
s'il est possible, de se justifier. Le conflit entre
deux susceptibilités particulières ne nous concerne
point. Mais dire que les choses les plus simples ne
peuvent pas blesser les mœurs, c'est avancer une
proposition ordurière qui ne mérite aucune at
tention. Au surplus nous acceptons nos lecteurs
comme juges entre la moralité du Propagateur
et celle de Monsieur Stams. Quant sa lettre on
est prié d'y corriger les fautes d'inadvertance.
^YéonJr'etel etfkec/ac/eui du (Pcopa^ateutr.
Je vous invite et au besoin je vous somme conformément
la loi, d'inserer dans le plus prochain N° de votre
Journal la présente réponse une lettre signée Wallays
que vous avez accueillie avec le plus grand empressement
dans votre K° du iS du courant.
Ce Mr Wallays, qui traite le sieur Stams, aveo tant de
dédainqui tient tant ne pas être confondu avec lui,
qui trouve qu'il prescrit de choses nuisibles la santé des
chevaux etc., etc., ce Mr Wallays dis je aurait bien du
se rappeler avant de prendre la plume pour débiter ces
rodomontadesque s'il est vétérinaire du gouvernement,
titre dont il se targue si fort, le sieur Stams l'est comme
lui, et double titre, civil et militaire; que de plus le
sieur Stams est vétérinaire diplômé de ir« classe or les
diplômes servant constater la capacité de ceux qui en
sont porteurs, il ne lui appartient pas, lui, Mr Wallays,
vétérinaire de ae classe, de trouver dire aux mésures que
croit dévoir prendre oelui qui dans l'art qu'il professe est
son supérieur sous tous les rapports.
Quant aux insinuations que semble contenir l'etc., qui
termine la phrase suivante Le sieur Stams délivré gra
tuitement les certificats d'admission la saillie, pourvu que
fon paie fr. j-zo au palfrenier garde étalon etc., elles sont
d'une nature si vile, qu'il est indigne d'un homme d'hon
neur d'y répondre.
Je terminerai ma lettre par faire rémarquer Mr Wallays,
ainsi qu'à MM. les rédacteurs du Propagateur, que ces gens
si délicats, qui trouvent que les choses les plus simples
blessent les moeurs, sont ordinairement ceux qui n'en ont
pas.
Tout ceoi soit dit pour une fois, car dorénavant je m'ab
stiendrai de répondre tous ce que pourraient écrire encore
Mr Wallays ou le Propagateur.
J.-G. STAMS,
Médecin vétérinaire diplômé de ire classemédecin
vétérinaire en 1er au 2e rég1 d'art0.
Ypres, le i4 Avril 184^-