D'AFFICHES. ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES. No 2568. 25rae Année. INTERIEUR. TP3.33, U MAI. Les administrateurs militaires, qui ré sident actuellement en notre ville, sem blent être douées d'une humeur processive que l'on n'a jamais connue aucun autre corps de l'armée. Deux adjudicataires, l'un des vivres, l'autre des fumiers, ont rencontré une instance dans le cours de leurs opérations d'un côté, c'est le con seil d'administration de l'artillerie qui a entamé le procès auquel une fin de non recevoir a été opposée par Mr Kde l'autre côté, c'est l'entrepreneur lui-même qui a traduit devant le tribunal la com mission des pommes de terre, etc. Cette dernière cause a été plaidée hier. Quicon que a assisté l'audience, peut se con vaincre que la hausse dudit comestible est l'origine des débats. M' Bpartie intéressée, a exposé le détail des faits avec cet aplomb qui lui est ordinaire. Son avo cat, Mr Duhayon, s'est élevé, propos du précieux tubercule des questions trans cendantes de droit des gens et de droit constitutionnel. L'avocat des adversaires n'a pas eu de peine percer les ballons que lui envoyait emphatiquement son con tradicteur. Sans vouloir préjuger une ques tion que nous n'avons pas examinée assez minutieusement, disons néanmoins que Mr B. n'a peut-être pas choisi la meilleure voie pour arriver a une conclusion avec ses co-contractants. Hier soir, au Quai, un cheval attelé a pris le mors aux dents. La voiture a été abîmée. Aucun autre accident n'est regretter. Alexandre De Coene, journalier de West- Roosebeke, condamné la peine capitale, par arrêt de la cour d'assises de notre province, du 26 août 1841, comme cou pable d'avoir assassiné sa femme, a été exécuté mardi dernier, sur la place du Bourg, Bruges. Le Journal de Bruges fait remarquer avec peine que parmi les curieux accourus pour se repaître du spectacle d'une exé cution capitale les femmes étaient beau coup plus nombreuses que les hommes. ENCORE LE JARDIN PUBLIC. On lit dans l'Annonce de Bruges Malgré l'espèce de tempête qui régnait dimanche et l'incertitude du temps pen dant la matinée d'hier, il y avait un grand nombre d'étrangers dans notre ville, pour voir la procession du S'-Sang, qui a été ce qu'elle est tous les ans, belle et imposante, réunissant toute la solennité religieuse l'éclat que procure aux fêles la pompe militaire. Un fort détachement de cuirassiers ou vrait le cortège. Suivaient alors notre excellente musique militaire, une société de musiciens de la ville, les diverses écoles de pauvres filles, les élèves de l'école de Bogaerde, les élèves du séminaire et toutes les confréries pieuses, avec leurs ban nières. Puis entre les deux haies formées LE PROPAGATEUR, Si au lieu d'avoir disposé les planches ou ais formant la cloison du jardin du côté de la rue de S'-Martin, d'une manière horizontaleon avait placé ces mêmes planches en forme verticale, distantes de quelques pouces, les unes des autres, façonnées en pointes comme des palissades; on eût obtenu une sorte de grillage d'attente et bon marché, au moyen du quel les passaus eussent pu jouir de l'aspect de (intérieur du jardin. Mais ce qui n'a pas été fait alors peut se faire aujourd'hui la dépense serait minime, et A cette occasion on pourrait essayer de douner une autre direction la oloison. Par exemple, en la faisant aboutir d'une part au coin méridional des maisons de Mr Frison, et de l'autre environ deux mètres du ooin aussi méri dional du Palais de justice. Cette nouvelle direction produirait plusieurs avantages, dont le premier serait de faire disparaître la grande et irrégulière encognure, tout-à-fait en dehors de la rue de S'-Martin. Le second serait de donner la rue de Dixmude la vue de l'entrée du jardin et de sa verdure. Du restece serait là une chose dont on pourrait faci lement revenir en définitive, mais il serait bon d'en faire l'essai maintenant; pareil grillage provisoire et bon marché, (puisque la régep-y^ est toujours pouivue d'aïs, planches gites. etc.,) pourrait s'établir du côté du Marché au Bois, en pratiquant au milieu du mur, vis-à-vis de l'arrière façade du Palais, une large baie, travers laquelle on pourrait découvrir facilement toute l'étendue du jardin et de l'édifice. Aussi longtemps que ses clôtures d'entourage ne con tiendront ni percées, ni claires-voies; le jardin n'aura ni le caractère, ni l'aspect d'une promenade publique. Ce sont les percées, les claires-voies, qui identifient les localités de celle espèce avec la voie publique, sans cela elles ressemblent une propriété non urbaine, un domaine privé d'un particulier. Pourquoi l'administration u'étabiiait-elle pas des claires-voies, au moyen de grillages en bois provisoires D'autres villes l'ont bieu fait ainsi. Je puis affirmer d'avoir vu en Belgique, il y a plus de vingt ans, plusieurs jardins publics remarquables, qui maintenant garnis de grillages en fer, l'étaient alors de grillages ou même de treillis en bois et malgré qu'ils eussent été dans cet état depuis plusieurs années, aucun connaisseur n'y trouverait rédire. Je dirai plus; je dirai qu'aux magnifiques jardins royaux de Paris et Versailles, il y a moins de cinquante ans, que les beaux grillages et treillis en bois y étaient très communs; tandis que ceux en fer étaient assez rares, et en vérité tout cela n'était pas sans mérite. Ce ne fût que sous le directoire exécutif que cet ancien ordre de choses commença changer en mieux et ensuite Napoléon continua suivre 1 impulsion donnée par le Gouvernement de la République. (fax ux vieux bourgeois d'ypres. Pour combattre la religion avec d'autant plus de succès, n'allez pas attaquer de front tel dogme ou tel point de discipline en particulier; car ce serait indisposer contre vous tout homme qui con serve encore quelque respect pour les croyances catholiques. Prenez plutôt pour point de mire les ministres de l'Église. Lancez contre eux des ac cusations de tout genre. Traduisez-les devant le public comme des gens ambitieux, cupides, in justes, oppresseurs, ennemis de la prospérité de la patrie. Ne vous lassez point de les dénigrer a toute occasion. Calomniez toujours la cicatrice reste Telles paraissent les maximes que les feuilles du soi-disant progrès suivent avec une scrupu leuse exactitude s'il était possible, elles ne laisse raient pas debout une seule pierre de l'édifice religieux. Car enfin on ne conçoit pas une re ligion sans ministres pour l'enseigner. Celui donc qui vilipende ceux-citravaille nécessairement a détruire la première. Nous ne nions point que des abus se soient jamais glissés jusque dans le sanc tuaire. Mais on se donne vraiment trop beau jeu en gratifiant de ce nom odieux tout ce qui déplait au libéralisme le plus étroit. Que des Évêques réclament pour eux plus de liberté dans l'exercice d'un devoir inhérent leur qualité de pasteur et de docteur des peuples, liberté d'ailleurs pro mise depuis longtemps, quelle outrecuidance! s'écrie la secte voltairienne. De quoi les Évêqnes prétendent-ils se mêler? Ce n'est point h eux, mais nous autres enfants de la lumière qu'il appartient de façonner la jeunesse. Ni la religion, ni les pères de famille n'ont rien k y voir. Quelques débris de biens, échappés a la voracité des disciples de Brissot, retournent a leur destina tion primitive. Nouvelles clameurs. Que de mil lions prodigués, par un abus monstrueux, a un parti cupide, qui ne se sert de ses richesses que pour suivre son but, celui de dominer sur toules ies classes de la société, et s'asservir le pays entier! Voila quelques échantillons des décla mations furibondes d'une certaine presse. En vérité il est triste de penser qu'il est encore des lecteurs, que de tels écarts ne dégoûtent point. Espérons toutefois qu'ils ouvriront enfin les yeux,' et qu'ils reconnaîtront bientôt que les mauvaises passions sont ennemies de la vérité.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1