on se rendit bientôt maître du feu et
deux heures tout était fini. La maison a
peu souffert; mais les marchandises con
sistant en aunages et épiceries sont ou
brûlées ou endommagées.
On lit dans le Nouvelliste des Flandres
Une nouvelle, qui crusera un découra
gement général dans notre province, nous
parvient l'instant. Les efforts des amis
de l'industrie linière soutenus pendant
huit ans paraissent être frustrés. On nous
annonce comme certain qu'il ne sera pas
établi de droits sur les lins la sortie.
Nous ajournons cinq ans d'ici les par
tisans de la libre sortie qui compromettent
d'après nous, l'existence de l'industrie
vitale de 400,000 flamands.
On lit dans la Gazette de Langucduc
Les principaux négociants de Toulouse,
viennent de donner un exemple de respect
pour l'observation des fêtes et dimanches,
en décidant qu'à partir du 15 mai dernier,
leurs magasins seraient fermés les diman
ches et les fêtes d'obligation, en exceptant
toutefois le dimanche qui précède et celui
qui suit lesquatre grandes foiresannuelles.
Si l'un d'eux venait enfreindre cet en
gagement, il serait tenu de compter une
somme de 500 fr. pour être distribuée aux
pauvres.
On écrit d'Arras, il mai, YÊcho delà
Frontière
a 'La diligence de Paris a versé hier sur
la route; heureusement les personnes qui
en occupaient l'intérieur en ont été quit
tes pour quelques contusions légères. Par
mi les voyageurs se trouvait une dame
qui, dimanche dernier, avait échappé
l'horrible désastre arrivé sur lechemin de
fer de Versailles; renfermée dans un des
■waggons le plus en danger, elle en était
sortie en brisant une vitre.
Bruxelles, 20 Mai.
M. le général de division Duvivier vient,
sur sa demande, d'être admis la retraite.
Les états de service de cet officier supé
rieur présentent la plus belle et la plus
longue carrière militaire qui puisse être
citée; y compris les campagnes continen
tales qui comptent double et les campagnes
d'outre-mer qui comptent triple, M. le gé
néral Duvivier réunit soixante-sept années
de service, pour la liquidation de sa pen
sion.
M. le juge d'instruction Delecourt,
accompagné de M. le procureur du roi, et
de son greffier, s'est transporté avant-hier
6 heures du matin Woluwe-S'-Lambert,
et y a fait procéder l'exhumation du
nommé N.-J. Hannaert, mort subitement
il y a quelques jours. On raconte que cet
individu en rentrant chez lui de son ou
vrage avait été saisi d'un mal violent dans
les intestins, il avait couru tout coup
chez un cordonnier de ses voisins, et en
saisissant un couteau il s'était écrié Per
cez-moi le ventre, sinon je meurs l'instant;
et en effet peine avait-il prononcée ces
mots, qu'il tomba pour ne plus se relever.
Melchior Mathieu, qui devait partir
hier matin pour la maison de force de
Gand, vient d'obtenir l'autorisation de
prolonger d'un mois son séjour la pistole
aux Petits-Carmes.
Hier, vers six heures du soir, une
explosion du gaz a eu lieu dans un esta
minet de la rue des Confréries. On en a
heureusement été quitte pour la peur et
un léger commencement d'incendie qui a
été prompteraent étouffé.
On écrit de Mons
Dimanche dernier deux sergents de la
arnison s'étant pris de querelle, l'un
'eux porta un violent coup de sabre la
tête de son camarade et lui fit une pro
fonde blessure. Des ouvriers imprimeurs
qui se trouvaient sur les lieux ont arrêté
et désarmé ce furieux et l'ont conduit la
police. On assure que celui qui a porté le
coup de sabre était de sang-froid et que son
camarade était ivre.
On écrit de Verviers, 17 mai
Un bien triste événement est arrivé le
15, vers midi, rue Xhavée, en cette ville.
Un pauvre petit malheureux, âgé d'environ
5 ans, ayant vpulu ramasser une pièce de
2 centimes que lui avait jeté un des voya
geurs de la diligence qui arrivait de Liège,
a été écrasé sous les roues de la voiture.
EXTÉRIEUR.
FRANCE. Paris, 19 mai.
C'est le 17 qu'on a inhumé au cimetière
du Mont-Parnasse les victimes de la catas
trophe du 8 mai. Une grande afluence
s'était rendu sur les lieux pour assister
cette triste cérémonie.
Mme la Maréchale Moncey, duchesse
de Conégliano est morte le 15 mai Be
sançon, l'âge de80 ans. Depuis longtemps
elle ne quittait plus ses appartements. Le
corps de la défunte a dû être transporté
Moncey. Elle n'aura survécu que d'un mois
son illustre époux.
On lit dans un journal On a ramassé
dans l'embarcadère de Versailles les frag
ments d'un bulletin de départ qui avait
servi allumer la pipe du malheureux
Georges. On peut y lire encore
a. N. 45 Chemin de fer de la rive gauche.
En décomposant les mots, on trouve la
prédiction suivante
G....
Une machine 4 roues te fera perdre la vie
dimanche 8 5 h. 4/2.
Et il ne reste plus que la lettre D...
L'avis venait-il de Dieu?
Le prince Gustave de Mecklenbourg-
Schewrin, neveu de Mmc la duchesse d'Or
léans, est attendu prochainement Paris.
Ce prince est arrivé le 11 de ce mois
Berlin, d'où il doit poursuivre immédiate
ment son voyage pour la france.
Le service religieux pour l'inhuma
tion des infortunées victemes non recon
nues, qui restent encore exposées au Mont-
Parnasse, aura lieu au cimetière. Al'endroit
même où elles doivent être enterrées, il
sera érigé un immense catafalque dans
lequel seront déposés les cercueils; en
avant, sera dressé un autel pour la céré
monie funèbre. Les préparatifs ont été
commencés le 15. Les 16 et 17, les cimetiè
res de Paris ont reçu plus de dix cadavres.
On compte de nouveaux décès et l'on dit
que beaucoup de personnes, qu'on a l'es
poir de sauver, resteront complètement
firivées de l'usage de leurs facultés intel-
ectuelles.
On lit dans le Journal de S-Êtienne
Mercredi soir les voitures du chemin de
fer eutre Rive-de-Gier etGivors ont éprouvé
un de ces accidents qu'on ne peut empê
cher, mais dont on a su du moins prévenir
les déplorables conséquences.
L'une des roues du tendre s'est brisée en
travers de la voie, traîné dans cette posi
tion par la locomotive. Tout aussitôt, le
conducteur de la première voiture a fait
jouer la machine décrocher; en un clin-
d'œil le convoi est resté en arrière et la
trémie sable ayant en même temps de-
versé son contenu sur les rails tout mou
vement a cessé.
On frémit de penser ce qui eût pu
arriver en l'absence de ces moyens de
sûreté qui, il faut bien le dire sans pou
voir se l'expliquer, ont été créés il y a
longtemps par le chemin de fer de Saint-
Etienne Lyon et n'ont été encore -em
ployés que par lui.
ALLEMAGNE. Francfort, 21 mai.
On écrit de Hambourg, 13 mai
Le nombre des cadavres retirés des
décombres est de 20 30. On les a exposés
l'église de Sainte-Magdeleine pour qu'ils
puissent être reconnus. Il parait que depuis
l'incendie plus de 60 personnes n'ont pas
reparu.
Parmi les 1,360 maisons détruites
par l'incendie, se trouvent 19 raffineries,
dont 13 11e fabriquaient que des sucres
candis.
Depuis le jour de l'incendie, plus de
trois cents navires ont remonté l'Elbe.
Une seule maison cite quinze consigna
tions; elle n'en avait jamais eu tant la
fois. Les importations d'un seul jour se
sont élevées jusqu'à dix mille caisses sucre
Havane, et jusqu'à vingt mille balles cafés.
Le désastre aurait été décuple si l'incendie
n'avait pas été précédé de près de trente-
cinq jours de vents d'Est qui avaient em
pêché tous ces arrivages.
On félicite tous les spéculateurs qui
auront eu l'heureuse idée d'expédier im
médiatement après l'incendie des verres
vitres, des clous et autres objets dont le
besoin se fait sentir très-fortement.
Le roi de Saxe a fait partir pour
Hambourg un secours de mille louis d'or;
et l'ordre est donné d'y envoyer des bois
de construction et des pierres.
8 mai... Départ une heure 4/2. s.