D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
No 2571.
25me Année.
7PB.3S, 25 MAI.
ÉLECTIONS PROVINCIALES
Les élécteurs des contons de Justice de
Paix d'Elverdinghe, Haringhe, Messines et
Passchendaele, ont procédé le 23 courant
l'élection des conseillers provinciaux ap
partenant la série sortante en 1842,
voici le résultat des élections; conseillers
élus
Mr Ch* Vanderghote secrétaire com
munal Elverdinghe, a obtenu 2G suf
frages sur 27 votans.
Mr Jules Mazemen Decouthove (i) bourg
mestre Proven, 100 sur 215 votans.
Mr Alphonse Vandenpeerebooin (a) pro
priétaire Ypres,129 sur 215 votans.
Mr Joseph Deneckere (i) commissaire
d'arrondissement Ypres, 110 sur
113 votans.
Mr Biebuyck Donat (i) président du tri
bunal de 1™ instance Ypres, 109
sur 115 votans.
M' Ch' Vandamme commissaire d'ar
rondissement Roulers, 101 sur
101 votans.
M' Louis Denecker bourgmestre
Moorslede, 101 sur 101 votans.
M' Pierre Santy de notre ville vient de
subir avec distinction devant la commis
sion médicale de la Flandre Occidentale
l'examen de Pharmacien.
Mr L. Barbier d'Ypres a eu le 1" accessit
dans la première division de la classe de
perspective l'Académie royale des Beaux-
arts. Mr E. Fiers, aussi d'Ypres, a
obtenu le 1er prix de la composition histo
rique en sculpturela même Académie.
Nous venons d'apprendre avec plaisir,
qu'aujourd'hui est arrivé en ville, M' Ni-
colson, ingénieur des ponts et chaussées,
chargé de la confection des plans et devis,
pour la route d'Ypres par Kemmel et
Neuve-Eglise la frontière de France.
D'après l'art. 17 de la Constitution Belge,
l'enseignement est libre; toute mesure pré
ventive est interdite. En vertu de cette
disposition tous les belges, sans exception,
se trouvent investis du droit d'ouvrir des
établissements d'instruction et d'éduca
tion, depuis l'humble école de village jus
qu'à l'université. Le clergé catholique,
qui le gouvernement déchu avait ôté vio
lemment la liberté d'enseigner sous divers
prétextes, mais surtout parce qu'à ses yeux
les prêtres étaient loin de posséder les
qualités requises pour élever la jeunesse
selon que l'exigent les besoins du siècle;
le clergé catholique, disons-nous, n'a pas
tardé un seul instant d'user de son droit
nouvellement reconnu par le congrès bel
ge. De toutes parts on a vu s'élever comme
par enchantement des maisons d'éducation
appropriées toutes les classes de la so
ciété. Les catholiques, des libéraux même,
se sont empressés de confier leurs enfants
aux nouveaux maîtres, qu'on savait bien
n'avoir été naguère éloignés qu'en haine
de la religion catholique, professée cepen
dant par la presque totalité des belges. Cet
éclatant succès obtenu par le clergé, qu'on
avait dépeint comme ennemi de tout pro
grès intellectuel, a piqué au vif des hom
mes qui se parent du beau nom de
philosophes et de libéraux. Habiles dé
molir, mais peu aptes construire, ils se
sont mis l'œuvre de leur côté le moins
mal qu'ils ont puNon contents deprétendre
la direction exclusive des collèges et
athénées subsidiés par les communes et
par l'état, chose bien facile eux, qui
exercent une influence prodigieuse la
faveur des places qu'ils ne se sont pas fait
faute d'envahir presque partout, ils ont
érigé en outre une Université soi-disant
libre, l'imitation de l'épiscopat belge,
fondateur d'une Université catholique; (les
évêques, soit dit en passant, ne trouvant
point dans les deux Universités de l'état
des garanties suffisantes pour la foi et les
mœurs de la jeunesse studieuse, ce qui du
reste ne fait pas beaucoup d'honneur un
pays, qu'on dit si catholique.) Quoi qu'il
en soit, personne parmi les catholiques
n'a jusqu'ici songé contester leurs
adversaires la faculté d'ériger pour la jeu
nesse des établissements d'éducation en
aussi grand nombre qu'il leur plaît. L'en
seignement est libre. Que les libéraux
jouissent donc en paix du bénéfice de la
loi. Qu'ils s'abstiennent seulement de se
déchaîner contre les catholiques, qu'ils se
gardent de leur reprocher de viser au
monopole de l'enseignement parce qu'eux
aussi prétendent user du droit que le pacte
fondamental confère tous les belges. Mal
heureusement il est loin d'en être ainsi. A
l'occasion des justes demandes faites der
nièrement par l'épiscopat français, de
pouvoir obtenir après onze ans d'attente sa
part de liberté en matière d'enseignement,
les journaux antiréligieux, non seulement
de la France, mais encore de la Belgique,
ont attaqué lesévêquesavec une incroyable
virulence. Pour ne parler ici que du Pro-
grès d'Ypres, peu s'en faut que les préten
tions si légitimes du clergé français n'aient
causé la mort au pauvre enfant de la loge
maçonnique. La colère l'a presque suf
foqué. Heureusement ce n'a été qu'une
syncope. A peine revenu lui, il s'est
soulagé beaucoup en exhalant dans un
article de trois colonnes son fiel et contre
l'épiscopat belge, et contre l'épiscopat
français, et contre l'illustre confesseur de
la foi, Clement-Auguste, archevêque de
Cologne, et contre tous les catholiques
présents et futurs. Mais laissons parler le
Progrès lui-même. Partout, dit-il, en se
résumant, partout l'ambition du parti
catholique met le trouble et le désordre
dans la société. Il se décore du nom de
conservateur, tandis qu'il pousse la
ruine de toutes les conquêtes politiques
accomplies depuis cinquante ans. La
liberté de la presse et d'examen lui est
antipathique; la liberté de l'enseigne-
d ment, il en réclame le monopole; la
liberté des cultes il la condamne;
l'anéantissement de toute liberté pu-
blique est son but. Toutes ces graves
accusations, qu'on ne cesse de diriger
contre le clergé catholique avec la plus
LE PROPAGATEUR,
CANTON D'ELVEUDINGnE.
CANTON D'HARINGHE.
CANTON DE MESSINES.
CANTON DE PASSCnENDAELE.
(1) Réilu.
(2) Élu en remplacement de M, Ferd. Rodenbach décédé.