D AFFICHES, ANNONCES, AVIS ET MU HU IS DIVERSES. No 2572. 25me Année. INTERIEUR. 7PB.3S, 28 MAI. On sait que dans les villes de garnison il est défendu aux officiers de porter des habits bourgeois défense, qu'on a cou tume de renouveler chaque année. Le Progrès prétend savoir que cette année la garnison de notre ville est spécialement désignée comme transgressant cette dé fense. Nous ignorons ce qui en est. Mais quelques personnes ne peuvent s'expliquer le ton d'amertume avec lequel notre con frère critique ce point de discipline mili taire. Nous souscrivons de tout notre coeur aux éloges bien mérités qu'il donne aux officiers de notre garnison. Mais il nous est sans doute permis de faire observer qu'il vaut cent fois mieux prévenir les abus, que de se trouver dans la nécessité de les réprimer. Le ministre de la guerre, l'expérience l'a déjà prouvé, ne plaisante pas sur ce chapitre. La chaleur que la dite feuille a mise dans sa protestation contre la défense mentionnée plus haut, a fait douter les mêmes personnes de la sincérité de l'auteur de l'article quand il assure ne pas se mêler de ce qui ne le re garde pas. Elles soutiennent que dans celte affaire le Progrès n'est pas aussi désinté ressé qu'il veut bien le faire croire. Ainsi qu'on l'a vu déjà, le libéralisme professé hautement par le Progrès c'est la vénération pour la religion. Nous pro mettons une honnête récompense celui qui pourra nous dire au juste de quelle religion il parle. On aurait tort de pré tendre qu'il n'en admet, et n'en vénère au cune; en d'autres termes, qu'il est athée, car l'appeler ainsi serait lui faire une sanglante injure. Nous le prouvons. Des évêques de France ont accusé naguère quelques membres de l'université d'en seigner l'athéisme. Le Progrès a pris vive ment le parti des professeurs et regardé cette accusation comme aussi mal fondée qu'odieuse. Or, il n'aurait certainement pas agi de celte manière s'il était athée lui-même. Au contraire il aurait loué sin cèrement ses amis pour avoir donné un tel enseignement. Donc le Progrès n'est pas athée. D'un autre côté, il n'est pas catholique non plus. On ne conçoit pas deux manières d'être catholique. Pour avoir le droit de porter ce nom, il faut admettre la religion catholique telle qu'elle est, c'est-à-dire, avec ses dogmes, sa dis cipline, ses pratiques, sa hiérarchie. C'est ainsi que nous entendons, et tous les vrais catholiques avec nous, cette divine reli gion, pour laquelle nous combattons, et nous y sommes attachés du fond de nos entrailles. On nous pardonneranous l'es pérons, d'avoir exposé brièvement ici nos principes en matière de religion. Nous l'avons fait uniquement pour mettre da vantage en relief l'erreur de ceux qui pourraient croire que le Progrès n'attaque pas le catholicisme, lui, qui avec la der nière violence traîne dans la boue tout ce qui, de près ou de loin, appartient cette religion. Après cela, ce n'est pas assurément sans raison que nous prions qu'on veuille bien nous indiquer la reli gion, ou le culte qui est l'objet de la vé nération du Progrès. Mercredi soir, il est arrivé sur la route de Furnes Ypres un accident des plus malheureux. La diligence du sieur Tack revenait cette dernière ville, lorsque, vers Hoogstadele conducteur ramassa deux tronçons de bois tombés d'un chariot pour les remettre au propriétaire il s'as sit dessus l'extérieur de la voiture et, avant d'arriver Elsendamme, les rondins le firent rouler sur le pavé on l'a repris dans la diligence et déposé dans le cabaret le plus voisin. Il est mort quelques mo ments après. L3 23 TOST103. LE PROPAGATEUR, "i i £<22 «1 'HT' Ti .m t 4.1W Erratum. Dans notre dernier n°, la 2e page, 1" colonne, lignes 4 et 5, au lieu des mots de ce cheflisez derechef. L'ancien édifice épiscopal destiné servir de palais de justice, présente un front rue, égal en étendue aux. façades réunies de la Cbatelenie, de la maison de madame De Mazeman et de la moitié de celle de l'auberge de l'Épée royale. Cependant quelques personnes semblent douter si dans ce bâtiment tout vaste, tout imposant qu'il est en effet, l'on pourra réunir toutes les localités, toutes les ai sances convenables au siège d'un tribunal de ire instance. Aujourd'huique l'autorité est munie d'un plan où la distribution des locaux est savamment combinée et établie, (sauf une légère erreur de destination), le doute erroné ne parait point encore entièrement dissipé. Cette fausse opinion est néanmoins de nature être facilement expliquée, si l'on considère qu'on prend sans cesse pour point de comparaison la salle, grande outre mesure de l'auberge de la Cbatelenie, où le tribunal tient encore ses séances. Ce poiut de comparaison est évidemment fautif, et il importe dès lors de l'écarter et de le perdre entièrement de vue, en faisant avec attention l'examen du plan susmentioné. D'abord celte grande salle n'a jamais été établie, ni primitivement destinée, servir de prétoire quelconque. Cette sallecomme il en existe presque partout au même usage eu Belgique et en ILDaaée dans les grandes au berges, servait aux plaisirs et amusements publics. Elle servait aussi d'antichambre au local, (le greffe du tribunal) ou l'ancien magistrat de la Cbatelenie tenait ses séances. Ce ne fut qu'accidentellement et très inopinément que cette salle fut convertie en lieu de séances publiques, lorsqu'en 1794, après le siège et prise d'Ypres, par les français, une commission militaire y fût placée, chargée d'envoyer la mort les émigrés français qu'on avait pu découvrir sur le territoire conquis. La commission ayant par nombre d'excutions sanglantes, terminé sa tache, abandonna le local funèbre, et son chétif mobilier pour aller remplir son eflrayant ministère en d'au tres lieux envahis par l'armée française. La salle devenue veuve de ces jugeurs tranchants, demeura dans cet état jusqu'à l'époque de l'érection du tribunal de iR instance, en vertu de la loi de ventôse an VIII (année 1800J, et comme celte époque il n'y eût pas un sol de disponible pour opérer le moindre changement convenable; la nouvelle magistrature se vit dans la dùre nécessité d'oc cuper la salle, les bureaux et les sièges de la commission de lugubre mémoire. Telle fut l'origine et la cause de la transformation de la salle, souvent agitée, jadis la nuit par la joye et la danse et continuellement bruyante le jour, cause de son contact aveo le Marché Public, en un sanc tuaire de justice; bien qu'il soit d'usage en tous lieux de choisir pour de pareils établissements des endroits écartés de la foule, afin que la justice puisse s'y rendre dans le recueillement et silence. Quand on songe qu'autre fois le magistrat d'Ypres se composait de dix-huit personnes, savoir d'un avoué, (bourgmestre), treize échevins et quatre conseillers pension naires; quand on pense l'immense pouvoir en lait de justice, police et finance que réunissait en elle cette compagnie nombreuse de magistrature qui siégait communément dans une pièce moindrede plus de moitié, que oelle où siège le tribunal d'aujourd'hui, on ne revient pas de son éton- nement de ce qu'on trouve trop exigus les locaux tracés pour le nouveau palais de justice. Mais dira-t-on, alors les audiences n'étaient pas publiques. Soit; mais qu'on fasse réflexion, que dans toute la Belgique, dans toute la France cette même publicité doit être admise,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1