D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS IT NOUVELLES DIVERSES.
No 2577.
25me Année.
INTÉRIEUR.
7PE.SS, 15 JUIN.
On lit dans le Journal de Liège
Nous avons le regret d'annoncer que M.
le lieutenant d'artillerie F. Czarnowski,
détaché la fonderie de canons de Liège
s'est noyé vendredi en se baignant dans la
Meuse, près du passage d'eau de Coron-
meuse.
Anciennement lorsqu'une sécheresse
continue menaçait les récoltes, il était
d'usage que l'évêque de Bruges ordonnât
une procession solennelle Notre-Dame
de la Potterie. L'évêque en personne as
sistait ces rogations qui réunissaient un
nombre immense de fidèles. La piété
de ces temps était édifiante surtout dans
les besoins publics, et leur confiance en
Dieu ne l'était pas moins. Les viellards
racontent qu'ayant été plusieurs fois
témoins de cette procession, ils ont vu les
I prières presqu'instantanément exaucées.
Une fois entr'autres, elle était sortie par
un ciel pur et sans nuage, elle rentrait
dans la cathédrale mais tout le peuple
était trempé jusqu'aux os. Les habitants
de la ville forment hautement des vœux
pour qu'il plaise l'autorité ecclésiasti
que de rétablir cette touchante cétémonie
en ce moment.
On nous écrit de Fumes, 12 juin
L'évêque de Bruges fait en ce moment
dans le doyenné de Furnes sa tournée
pour administrer le sacrement de con
firmation. Elle doit durer une quainzaine
de jours. S. G. est attendu ici mardi
14 du courant. Le bruit court qu'il se
propose d'officier pontificalement dans
notre église principale. Nous devrions
cette faveur, assure-t-on, l'affection
particulière dont le prélat honore lu ville
de Furnes, sa patrie, affection que ses
compatriotes s'empressent de lui rendre
toutes les fois qu'ils ont le bonheur
de le posséder parmi eux. Il ne leur
faut rien moins qu'un désir formel de
Mgr Boussen pour les empêcher de le re
cevoir' avec aes manifestations éclatantes
de joie, et des démonstrations de l'estime
sincère qu'ils lui portent.
(Nouvelliste des Flandres
Une pétition vient d'être adressée, par
des propriétaires de la Flandre occi
dentale, la régence de Bruges, dans
le but d'obtenir son concours et un subside
de 4000 francs pour créer un hyppodrom
dans la plaine de Maele, et instituer dès
cette année des courses des chevaux et
des primes en faveur des éleveurs de
la Flandre occidentale, dont les efforts
pour l'amélioratien des races chevalines
auront mérité une récompense.
Un mirage céleste, représentant une
croix, a été aperçu pendant plusieurs
nuits, vers une heure, par un nombre
assez considérable de personnes de Cour-
trai et des environs. Le vulgaire y a
vu un prognostic de malheur, comme
on devait s'y attendre. Des personnes
un peu au courent de la phisique, attri
buent ce phénomène la réflexion de
la croix d'un clocher ou d'une église.
On sait que les couches de l'almos-
LE PROPAGATEUR,
Errata. Dans notre dernier n®, i" page, i™ colonne,
ligne 16, au lieu de frisa, lisez Jrise. A la ame colonne
de la même page, ligne 18, au lieu de quelle lisez quel.
D'autres fautes typographiques se sont glissées dans le même
il®. Nous promettons plus d'exactitude pour l'avenir.
L'adoption de la loi modifiant l'organisation
communale déplaît souverainement au Progrès
d'Ypres. En vain a-t-on montré l'évidence que
dans cette modification il ne s'agissait nullement
d'une question de parti, puisque parmi ceux qui
l'ont appuyée aussi bien que parmi ses adversaires
il s'est trouvé des députés d'opinions différentes.
N'importe; le Progrès l'assure et le soutiendra
toujoursc'est le seul parti clérical qui par ses
intrigues est parvenu détruire, ou peu s'en faut,
toutes les franchises communales. On pourrait
nous demander qu'est-ce que le parti clérical
Nous sommes charmés de pouvoir en donner au-
jonrd'huia nos lecteurs une définition bien précisé.
Nous la trouvons dans le Progrès de dimanche
dernier. Nous citerons textuellement afin que tout
le monde puisse voir quels excès se livrent quel
ques fois des hommes qui, h les entendre, sont des
modèles de justice et de modération. Dans le
parti clérical, dit la feuille anticatholique, nous
trouvons les chefs parmi les membres du haut
clergé, qui abusent de leur influence religieuse
pour accroître leur puissance temporelle. Imbus
des principes ultramonlains, nos évêques pré-
tendent soumettre le pouvoir civil au pouvoir
spirituel.
Voilk le premier élément du parti clérical.
Voici le deuxième. Dans ses entreprises contre
les libertés publiques, le clergé a trouvé dans la
haute noblesse un utile auxiliaire. Nous con
seillons tous les nobles de la ville d'Ypres de
brûler dès aujourd'hui leurs parchemins, s'ils
veulent conserver les bonnes grâces de la feuille
roturière Une belle position politique perdue
tout jamais, semble toujours exciter des regrets
parmi cette fraction du parti clérical. Toujours
elle a été vue dans les rangs de ceux qui sou-
tenaient l'arbitraire. (Témoin Frédéric de Mé-
rode, avec bien d'autres). Le système électoral,
base du gouvernement de i83o, parait surtout
lui être antipathiqueA ces deux éléments
du parti clérical se joint un dernier. C'est celui
des hommes d'affaires. On sait que les mi
nistres actuels se sont donné cette qualification
par opposition a celle d'hommes de parti. Mot
nouveau, ajoute notre confrère, qui désigne les
ambitieux de toute espèce qui ont soif des places
et des honneurs.
Ainsi, d'après cette feuille, \eparti clérical n'est
autre chose qu'un vil tas d'hypocrites, d'ambitieux,
d'intolérants, de réactionnaires, d'ennemis achar
nés des libertés du paysd'hommes enfin dignes
du mépris et de l'exécration de tous les hommes
de bien. Nul n'aura des vertus que nous et nos
amistelle est la maxime favorite d'une certaine
classe de libéraux. L'opinion libérale, selon le
Progrès, loin d'être intolérante et persécutrice, a
toujours été sur la défensive. Ceux qui représen
tent le parti libéral menaçant les libertés des ca
tholiques et affectent de craindre qu'arrivé au
pouvoir les intérêts religieux ne soient lésés par
fui, sont d'impudents calomniateurs. Néanmoins,
quelques lignes plus bas, le candide journal con
fesse que sou parti n'a pas été toujours aussi in
nocent. Quelques excès, dit-il, ont autrefois
souillé ses conquêtes politiques. Vraiment! Nous
en savions quelque chose. Mais après un tel aveu,
trouvez bon, messieurs les progressistes, que tous
les hommes modérés empêchent le parti libéral de
se discréditer encore davantage en se rendant
coupable des mêmes excè,, Tout le monde y
gagnera.
En écrivant cet article notre intention n'a pas
été de réfuter en règle les allégations absurdes et
malveillantes du Progrès. A quoi bon d'ailleurs?
Le public est assez clairvoyant pour ne plus se
laisser prendre k une tactique consistant k déna
turer les faits et k prêter gratuitement k ses ad
versaires les projets les plus insensés. D'un autre
côté, le Progrès ne conviendra pas de ses torts. Il
est évident pour tout le monde que la recherche de
la vérité est le moindre de ses soucis. Nous n'avons
prétendu qu'offrir k nos lecteurs un nouvel échan
tillon de la bonne foi et de la modération de nos
adversaires.