D'AFFICHES, ATOMES, AYIS ET NOUVELLES DIVERSES.
]\o 2582.
25me Année.
INTERIEUR.
7??.35, 2 Juillet.
Comme nos lecteurs l'auront sans doute
remarqué, le premier alinéa de la 2e co
lonne de la l" page de notre dernier
numéro, forme le commencement d'un ar
ticle n'ayant aucun rapport avec celui qui
précède.
Hier sont arrivés dans nos murs pour y
rester en garnison, deux escadrons du 1er
régiment des cuirassiers, commandés par
Mr le major Pertri, notre compatriote.
On le sait, les modifications la loi
communale sont adoptées par les deux
chambres. Elles ne tarderont pas acqué
rir force légale, et dans quelques mois
l'expérience viendra nous apprendre si les
innovations ont une utilité réelle, ou si au
contraire elles portent atteinte quelque
liberté constitutionnelle.
Les efforts des libéraux pour faire ac
croire que la nation s'est émue jusque
dans ses entrailles l'aspect de débats qui
ébrèchent les franchises communales, sont
aussi impuissants que ceux qu'ils ont si
bruyamment déployés dans la presse et
dans les chambres pour provoquer le re
jet de dispositions sages en elles-mêmes,
et qui les gênent uniquement parce qu'ils
ne sont pas au pouvoir, parce qu'ils vou
draient y parvenir, parce que dans ce but
ils ont recours une opposition systéma
tique qui tend agiter, convulsionner
ceux qui ont la sottise de leur accorder
des regards d'admiration.
Qu'ils ne s'y trompent point, les libé
raux voués au culte du grand Jupiter sont
en très-petit nombre. Cependant ils répè
tent tous les jours avec une admirable niai
serie qu'ils constituent la majorité. Mais
ils ajoutent, sans s'en apercevoir selon
toute probabilité, que par l'effet du frac
tionnement des collèges électoraux les
majorités seront gouvernées par les mi
norités. S'ils veulent dire par là que plu
sieurs minorités réunies l'emporteront sur
d'autres minorités réunies moins nom
breuses, ils ont raison et n'ont pas besoin
de proclamer une chose trop simple si
leurs paroles signifient que lors des pro
chaines élections les candidats proposés
par le plus petit nombre des électeurs se
ront préférés aux candidats présentés par
le plus grand nombre des électeurs, alors
ils avancent une des mille absurdités par
lesquelles ils tâchent de fourvoyer les
masses.
L'avocat Spinnael, dans sa brochure
Notre dédale libéral et catholique, vient de
réduire leur force ses justes propor
tions. C'est une autorité qu'ils ne sauraient
récuser.
Tout le trouble, toute l'irritation que
l'on attribue gratuitement ce peuple
sensé et laborieux, se réduisent donc sim
plement aux déclamations, aux criaille-
ries, aux injures, parties du camp de celte
troupe exigue de libéraux qui voudraient
en vain suppléer au nombre et la raison
par le tapage et le tumulte.
Bientôt on discutera la loi sur l'enseigne
ment moyen et primaire. Alors, comme
aujourd'hui, quelques avocats et quelques
professeurs, parleront, écriront tour de
langue et de plumeet la nation ne
bougera point, et la loi sera adoptée
et nous serons tranquilles et heureux. Le
bonheur, c'est le repos. L'opposition, et,
après elle, la révolution, c'est la misère
et le malheur.
Le nommé Lepla, portefaix Warneton,
a été condamné 25 fr. d'amende et 25
fr. de dommages-intérêts pour avoir tenu
une maison de prêt sur gages.
Nos chambres ont suspendu leurs tra
vaux pour quelques semaines. Il faut con
venir que ce repos était devenu nécessaire,
après la rude besogne que la présente ses
sion leur a donnée. La majorité s'est sou
venue constamment que la législature
doit regarder comme son premier devoir,
de soigner les affaires du pays, sans se
laisser entraîner des discussions bruy
antes, mais stériles, qui, d'ailleurs très
coûteuses pour les citoyens, jetteraient
bientôt le discrédit sur le gouvernement
représentatif. Honneur aux mandataires
qui ont su résister aux suggestions per
fides d'une partie de la presse, lesquelles
ne tendaient rien moins qu'à diviser la
patrie en deux camps acharnés la perte
l'un de l'autre! Retournés dans leurs foyers
ils se retremperont dans l'opinion pu
blique. Ils auront été bien étonnés d'ap
prendre avec quel calme, sinon avec
faveur, leurs dernières décisions ont été
accueillies partout de tous les hommes
modérés. Nous avons la confiance que
ceux même de nos législateurs qui ont
fait partie de la minorité, sauront faire
justice des éloges outrés que leur ont pro
digués des hommes, qui maintes fois ont
montré peu de sympathie pour nos insti
tutions.
On nous a rapporté qu'au commence
ment de cette semaine l'inspecteur nommé
par le gouvernement fait subir un exa
men quelques classes de notre collège
communal. Si l'on en croit certains bruits,
les élèves ont trouvé les questions propo
sées un peu difficiles.
Une lettre particulière, adressée la
Gazette de Flandre et (TArtois, porte ce qui
suit
La douane de Boulogne a saisi, le 24,
une volumineuse correspondance qu'î
dit être celle que le prince Louis, mainte-
nant détenu Ham, aurait hpssée en dépôt
en Angleterre en partant pour son- expé-:-f
dition de Boulogne. On ajoutAque le dépo
sitaire étant mort, ses héritiersO»t|ugé^
propos d'envoyer en France cette corres
pondance. Si le fait de la saisie est vrai, on
ignore du moins quelle est son impoEignce
réelle.
On écrit de Valenciennes, 29 juin
Un événement affreux eu lieu aujour
d'hui sur le chemin de fer de Valenciennes
Quiévrain, 6 heures 1/2 du matin, M.
Elie Boursier, cultivateur Onnaing, tra
versant avec sa voiture le rail-way en
LE PROPAGATEUR,