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D'AFFICUES, ANNONCES, AVIS ET NOUVELLES DIVERSES.
No 2586.
25me Année.
INTERIEUR.
7PB.2JS, 16 Juillet.
Nous avons relevé dernièrement la tac
tique peu libéralesuivie par une feuille
de cette ville, et consistant s'accrocher
tout pour colomnier le clergé. A défaut
de raisons spécieuses pour jeter de la boue
sur ceux qui lui déplaisent, ces hommes
incorrigibles, qui ont juré la ruine de la
religion catholique, se font les échos des
bruits les plus absurdes. Nous ne voulons
pas nier l'existence des rumeurs auxquel
les nous faisons allusion. Seulement nous
soutenons qu'elles n'ont été propagées,
nous en sommes parfaitement sûrs, que
par des gens excessivement crédules et
brouillés avec le sens commun. En vérité,
lorsqu'on ose assurer, répéter même que
des ecclésiastiques de nos environs font courir
le bruit qu'on admettra sans délai les jeunes
gens une première communion, et qu'ils
affectent la crainte d'être bientôt envoyés en
exil, et forcés d'abandonner leur troupeau
Quand on ajoute que ces ecclésiastiques
exploitent ainsi l'influence de la religion et
des cérémonies religieuses au profit de leurs
intérêts mondains, on ne sait ce qu'il faut
admirer le plus, ou de l'impudence des
accusateurs ou de la longanimité des lec
teurs que de tels écarts ne dégoûtent point
encore.
Du reste, pour en finir une bonne fois
avec ces nouvelles saugrenues, nous di
rons nos lecteurs ce qui selon toute
apparence a donné lieu ces bruits si
étrangement exploités par nos libéraux.
11 y a quinze jours et d'avantage, on nous
a rapporté que Mr le Doyen d'Ypres se
proposait de faire la visite solennelle de
toutes les églises de son doyenné. Or tous
les catholiques savent que dans celte oc
currence les enfants de chaque commune
se rendent l'église pour y être interrogés
sur les principes de la religion. Et voila,
nous le répétons, l'origine de ce malen
tendu
Si notre confrère était un peu plus fa
miliarisé avec les pratiques et cérémonies
de notre religion, l'espèce de mystification,
dont il a été victime, eût été impossible.
La feuille de la loge d'Ypres semble se
révolter rien qu'à l'idée de l'exil de nos
prêtres. Pourtant nous ne croyons pas
calomnier en avançant qu'il est des libé
raux qui verraient partir le clergé, sinon
avec plaisir, du moins sans regret. Témoin
la dernière élection de Tournay, où plus
d'un ecclésiastique s'est vu brutalement
insulté par des hommes appartenant no
toirement au parti libéral.
Monsieur le Notaire Vandermeersch, est
chargé des fonctions d'Echevin en rem
placement de Monsieur Donny-Vandaele.
On écrit de Bruxelles, 10 juillet, au
Journal de Bruges
Dans l'intérêt des officiers qui se trou
veraient dans le cas de devoir faire renou
veler leur tenue, je viens réclamer de
votre obligeance accoutumée une petite
place dans l'une des colonnes de votre
estimable journal pour l'article suivant
La commission qui a été nommée pour
décider s'il y avait lieu des changements
dans la tenue, vient de présenter son
projet, a la sanction de S. M. et du minis
tre de la guerre. Voici quelles sont les
modifications auxquelles ce projet donne
rait lieu
La grande tenue du soldat consisterait
en une capote bleu, boutonnée par une
rangée de boutons; les bufileteries seraient
remplacées par un ceinturon, auquel se
rait attaché le sabre et la giberne; ils au
raient le pantalon brayette et des bottines
au lieu de guêtres. Quant la coiffure elle
serait celle du nouveau modèle français.
Les épauletles sur la capote des officiers
seraient remplacées par des fourragères
et ils conserveraient l'habit, l'épée et le
chapeau monté, tel qu'ils existent aujour
d'hui pour la tenue de ville.
Tout porte croire que le roi adoptera
ces changements qui procureront l'ar
mée un costume plus léger, plus élégant,
beaucoup plus commode en route et en
campagne, et qui permettront une écono
mie réelle.
Bruxelles, 15 Juillet.
Hier, immédiatement après l'arrivée
au palais de Laeken du courrier porteur
de la nouvelle de la mort du duc d'Orlé
ans, les ministres se sont rendus auprès
de L. M., et peu après M. le marquis de
Rumigny, ambassadeur de France, a été
reçu par le roi et la reine. 11 est impossi
ble de dépeindre la douleur qu'ont res
sentie L. M. en apprenant ce malheureux
événement; la reine fondait en larmes.
M. le marquis de Rumigni, ambas
sadeur de France, a reçu hier matin, vers
les huit heures, un courrier qui était parti
de Lille, où la nouvelle de la mort du duc
d'Orléans a été transmise par dépêche
télégraphique, mais cause de l'absence
de M. l'ambassadeur, on n'a connu que
plus tard le contenu de cette dépêche.
Un subside de 900 francs est accor
dé l'administration communale de Wyt-
schaete (Fl.-Occid.), pour être employé
couvrir les frais de premier établissement
d'une école manufacture, en faveur de la
classe indigente de cette commune.
Un meurtre a été commis hier Mo-
lenbeek-S'-Jean. Le coupable est entre les
mains de la justice.
M. V. Poelaert, Belge de naissance,
actuellement Paris pour ses études, vient
de remporter, l'institut des beaux-arts
(section de sculpture) la première médaille
au concours d'après nature.
De temps autre on découvre encore
dans quelque coin obscur, d'une maison
villageoise, un tableau plus ou moins dis
tingué de nos anciens maîtres. Ces reli
ques, dont les propriétaires sont incapables
d'apprécier l'importance resteraient le
plus souvent jamais dans l'oubli, si des
amateurs de l'art, ne se chargeaient de les
rechercher. C'est ainsi que du fond d'un
LE PROPAGATEUR,