JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 2588
26me année
Le Propagateur a été créé le vingt juillet
mil huit cent dix sept. Il a donc un quart
de siècle d'existence c'est aujourd'hui
qu'il s'imprime pour la première fois dans
sa vingt sixième année.
Le Propagateur est l'enfant de l'opinion,
qui dominait et domine encore dans l'ar
rondissement et dans son chef-lieu. Il en
a progressivement suivi l'extension il est
demeuré ûdèle la mission que son titre
implique.
Notre feuille a satisfait un besoin réel
un arrondissèraent ne poùvait rester sans
organe. Les faits sont là pour établir qu'elle
accomplit convenablement sa destinée.
A différentes époques, d'autres publica
tions périodiques ont essayé de vivre côté
de nous. Mais d'inutiles efforts, de vains
sacrifices ont évidemment constaté que
nous étions seuls dans la bonne voie, et
que ceux qui se proclamaient hypocrite
ment les véritables échos des idées et des
intérêts d'une importante partie des Flan
dres, n'étaient que d'effrontés charlatans
qui voulaient imposer leurs propres extra
vagances, et faire prévaloir leur intérêt
personnel sur bien-être commun.
C'est ainsi que nous avons vu naître,
végéter et mourir le Constitutionnelle
Solitaire, le National, le Gloseur, la Publicité
l'Ami du Commerce et de la Librairie. C'est
ainsi que nous voyons actuellement YÉcho
et le Progrès se débattre dans une lente,
mais douloureuse agonie.
C'est que le Progrès et YÉcho faussent
les principes et les institutions, et plient
tout d'étroites et misérables vues indi
viduelles.
Le Propagateur au contraire peut s'e
norgueillir de sa carrière les sympathies
de l'immense majorité lui sont acquises;
il en a des preuves irrécusables il n'est
presque pas de numéro qui ne vienne ac
croître le nombre de ses abonnés.
Ces témoignages de sollicitude nous
donnent l'assurance que nous ne sommes
jamais sortis de notre ligne de conduite
qui avait pour base la vérité et la justice;
et nous croyons pouvoir nous permettre
sans scrupule de placer désormais la tête
de nos colonnes ces deux mots qui résu
ment notre passé et garantissent notre
avenir.
Notre jeune paysagiste Mr F. Rofpaen,
vient d'arriver en cette ville, avec quel
ques productions nouvelles. La régence,
a mis sa disposition la Salle Bleue de
l'Hôtel de Ville, où ses tableaux resteront
exposés au public dater de dimanche
24 juillet, pendant quelques jours seule
ment, depuis 10 heures du matin jusqu'à
3 heures de relevée. Un de ces tableaux
est destiné la prowroiae exposition de
Bruxelles.
Depuis longtemps les bons esprits sont
effrayés la vue des symptômes de dis
solution, que présente la société actuelle.
En effet, s'il est vrai que les états ne peu
vent subsister sans qu'il y ait un pouvoir,
un gouvernement pour coordonner et
protéger les intérêts générauxcomment
regarder avec indifférence la déconsidé
ration où ce pouvoir semble être tombé
de nos jours! On connaît les nombreuses
sectes politiques, les républicains, les
communistes, les fouriéristes, etc., qui en
France se sont donné le mot pour anéan
tir le gouvernement. Plût Dieu que le
funeste événement du 13 juillet fît com
prendre ceux qui se sont laissé séduire
par les meneurs des partis la nécessité
d'opposer enfin une digue aux tentatives
des anarchistes! La Providence est admi
rable dans ses voies. Qui sait si en fra
pant et l'auguste famille d'Orléans
France toute entière, elle n'a pas des vues
de miséricorde sur ce beau pays en le
faisant rentrer en lui-même un coup si
imprévu et si terrible.
Nous formons des vœux bien sincères
pour que notre alliée voie tourner son
avantage la crise qui l'accable. Que les
chambres secondent le malheureux mais,
magnanime Louis-Philippe dans ses efforts
fiour consolider le bonheur et la tranquil-
ité de la France, et la France se trouvera
longtemps l'abri des bouleversements
qui la menaçaient.
Irap-
et la
En nous montrant désireux de voir nos
voisins heureux et tranquilles, nous sou
haitons par là même une égale prospérité
notre patrie, si intimement liée au sort
de la France. Sans doute, ici non moins
qu'ailleurs il se trouve des partis de toutes
les nuances, il se trouve des sociétés se
crètes, qui l'envi travaillent ardemment
la ruine de nos institutions. Souvent il
suffit d'avoir été trouvé digne de remplir
un poste éminent pour encourir leur haine
aveugle autant qu'injuste. Il est inutile de
rappeler les faits récents qui attestent ce
que nous avançons. Mais aussi longtemps
que les factions ne déborderont point le
pouvoir en France, nous espérons que nos
brouillons ne pourront réaliser leurs pro
jets liberticides.
Notre bon confrère, le Progrès, est dé
cidément atteint de manie. C'est au point
que dans un assommant article il s'éver
tue prouver par des syllogismes in barocco
comme quoi les deux fantômes, la main
morte et la dîme, qu'un de nos abonnés
nous écrivait l'autre jour avoir vu grima
cer dans certain bureau, existent bien
réellement. Est-ce assez outrager le boa
sens? Eh! sans doute ils existent, lui di
rons-nous, mais uniquement dans votre
cerveau malade.
Nous apprenons avec une grande satis
faction que l'association de la propagation
de la Foi a porté son attention sur la si
tuation embarrassée du diocèse de Détroit
en Amérique. Elle a, par son bureau cen
tral de Paris, alloué l'évêque adminis
trateur de cette église au-delà de 53,000
francs. (Nouvelliste.)
Mr Van Halme, vicaire Ghistelles passe
en la même qualité Moen; M' Maerten,
vicaire Bumbeke, remplacera Mr Van
Halme Ghistelles. (Idem.)
MONOPOLE DE L'ENSEIGNEMENT.
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Boyaume.
PRIX DE l 'A IIOWKUCVT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4—
Pour les autres localités 4SD
Prix d'un numéro
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES EVSERTIOVS.
4 3 centimes par ligne. Les ré
clames, 33 centimes la ligne.
vérité et justice.
INTERIEUR.
TPESS, 25 Juillet.
cinquième article.
La discussion qui nous occupe, nous a atnene's
déclarer que notre régence, au lieu de retirer tout
subside au collège de S'-Vincent de Paul, se serait
(t) Voir notre numéro du 6 juillet.