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JOURNAL D YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT.
1V° 2590
26me année.
vérité et justice.
On s'abonne Vprcw. Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX Di: I.MBOAAEMEA'T,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4
Pour les autres localités 4
Prix d'un numéro
4 4 centimes par ligue. Les ré
clames, 34 centimes la ligne.
Tout ce qui roncerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
"5 près Le Propagateur parait
le SAMEDI et le ME HCR EDI
de chaque semaine.
PRIX DES IXNERTIOXS.
INTÉRIEUR.
7PS.3S, 30 Juillet.
ERRATUM. Dans notre dernier numéro, il faut sup
primer en entier la phrase précédant immédiatement la
lettre insérée i la 3<°r page. M os lecteurs voudront bien
excuser quelques autres incorrections typographiques de
moindre impôt tance.
En parlant Samedi dernier de la longue exis
tence et de la marche du Propagateurnous
avons e'ié naturellement conduits h dire un mot
de ses rivaux passés et présents. Nous n'avons h
rétracter aucune de nos paroles. Elles ont été
aussi vraies que mesurées. Cependant, et sans
doute parce que notre appréciation a été parfai
tement juste, notre confrère de la me du Temple
s'en est vivement offensé. Nous le remercions
beaucoup d'avoir confirmé lui-même nos asser
tions. Les écarts auxquels il se livre dans son
dernier n°, et en particulier les jolies phrases
qu'on y lit a l'adresse du Propagateur ressem
blent furieusement aux convulsions d'un agonisant.
Le premier numéro de notre vingt sixième année était
de nature faire enrager le Progris et l'Echo. Il n'y a que
la vérité qui blesse. Malheureusement, dans l'espèce, elle
devait blesser profondément. Chez le Progris, la suppura
tion de la plaie a eu lieu la matière était aqueuse et nau
séabonde. Si la même crise n'arrive l'Echo, il sera suffoqué.
Ce qui constitue pour le Progris l'abomination de la dé
solation c'est qu'il est contraint de mendier ses fonds,
taudis que le Propagateur gagne les siens; c'est qu'il a peu
d'annonces et que le Propagateur en a beaucoup; c'est qu'il
perd ses abonnis, même ceux de ta loge, et que le Propa
gateur en gagne tous les jouis de nouveaux.
Holà! Progrès pas ri vite! comment, le Propagateur
ne serait plus un Journal dAnnonces? Vous seriez trop
heureux vraiment. Le Propagateur se gloriiie de celle qua
lification vous seul prétendez en rougir. Oui, oui, nous
continuerons étie un Journal d'annonces, et nous prenons
la liberté de vous eugager A nous remettre les paquets
notre adresse, que l'on pourrait vous porter par erreur.
Les grands airs sont pour les gueux que le Progris eu
prenne; le Propagateur se conteute des bonnes affaires.
Le Progris ne regrette pas d'être jeune; il est au déses
poir parce qu'il est sûr et certain qu'il ne deviendra pas vieux".
Il se peut que les clérophobes du Progris savourent quel
quefois la misérable jouissauce de mettre notre feuille en
quatre; Si nos lecteurs n'usent pas de représailles, c'est
qu'ils sont plus raisonnables, plus tolérants, plus libéraux
que leurs adversaires.
Le Propagateur radote Et c'est le Progris qui le dit;
le Progrès qui ne sait pas même radoter, qui répète mal
adroitement les déclamations de f Observateur, qui n'est rien
qu'un des Mercures au petit pied de Jupiter fator.
Le Progris nous impute d'avoir acheté d'un fripier la
vignette du National; il a tort, mais il devrait se rappeler
qu'il a ramassé dans la boue celle que le Propagateur avait
usée.
Dis-moi qui tu hautes, et je te dirai qui tu es. Le Pro
gris hante beaucoup les animaux de Lafoutaine. Et après
cela, il voudrait faire gober qu'il prend un langage qui
n'est pas le sien, pour être compris de uous. Allons donc,
présomptueuse écrevisse, tous vos lecteurs au moins ue sont
pas des gobe-mouches lu style c'est l'homme. Croyez-nous,
pour savoir ce que vous dites, il faudrait descendre si bas,
que nous aimons mieux ne pas vous comprendre.
Quoi qu'en dise le Progrisle demi jour est préférable
une fausse lumière, vînt-elle de l'Orient. Et puis ne
sont-ce pas de fameuses têtes, que les rédacteurs du Pro
grès Connu, connu, connu.
On ne peut perdre que ce que l'on a. C'est très-vrai.
Aussi le Progris ne perdra-t-il jamais grand'chose.
Il est un temps de se taire et un temps de par
ler. Jusqu'ici les scandales des élections d'Ath et
de Tournay étaient passés sous silence par les
feuilles anarchistes. On se bornait vanter l'in
fluence toujours croissante des pseudo-libéraux.
Aujourd'hui l'on ne crair.t plus de prendre fait et
cause pour les fourbes et les assommeurs.A enten
dre les organes clérophobes, les libéraux en em
ployant les moyens les plus déloyaux pour fausser
les élections, n'ont rien a se reprocher. En effet,
s'ils ont eu recours aux fantômes de la dîme et de
la main-morte, ils n'ont fait en cela qu'user de
représailles. Le clergé, disent-ils, s'est toujours
opposé a l'élection d'hommes qui se moquent de
la religion. On a donc eu le droit d'écarter par
tous les moyens les candidats du parti conserva
teur. Telles sont la logique et la pudeur de cer
tains publicistes de nos jours. Une conduite aussi
révoltante achèvera de ruiner le parti exagéré dans
l'esprit des honnêtes gens. Causa palrocinio non
bona pejor eril. Mille fois il eût mieux valu con
venir de ses torts que de les défendre d'une ma
nière aussi impertinente. Mais alors il eût fallu
renoncer au métier de faire des dupes.
La convention conclue le 16 courant avec le
gouvernement français vient d'èire soumise a l'ap
probation de nos représentants. Il n'y a guère de
doute qu'elle ne soit ratifiée par la législature.
Nous concevons qu'elle puisse être critiquée avec
bonne foi et même avec quelque fondement. En
effet, il est permis de craindre que l'industrie li—
nière ne voie prolonger sa détresse bien longtemps
encore, vu que d'une part le tarif français doit en
tout cas rester très-élevé, et que d'une autre part
nos meilleurs lins continuent de sortir librement
du pays. Ajoutons que la France paraît vouloir
nous forcer a payer assez cher la faveur de n'être
pas frappés injustement. Or ceci ne ressemble guè
re une faveur. Mais ce que nous ne concevons
point, ce sont les attaques passionnées de nos libé
raux contre le gouvernement et la majorité de nos
chambres, parce que ladite convention parait de
voir être sanctionnée par nos mandataires. Ce traité
serait dix fois moins avantageux, que les libéraux
n'auraient aucun droit d'en prendre texte pour ac
cuser leurs adversaires.Ils ont vraiment bonne grâce
de venir aujourd'hui se lamenter sur la triste situa
tion où se trouvent nos intérêts matériels, eux qui
en semant de funestes divisions dans le pays, ont
ébranlé maintes fois les fondements de notre jeune
nationalité! Qui est-ce qui a obligé de courir au
plus pressé, c'est-â-dire, d'assurer l'existence elle-
même de la patrie, sinon l'esprit remuant des hom
mes soi-disant libéraux Que ceux-ci s'en prennent
donc eux-mêmes de l'état peu satisfaisant du
commerce et de l'industrie. Ou, s'ils l'aiment
mieux, qu'ils adressent leurs reproches M. Le-
beau, qui n'a pas su ou voulu saisir le moment
favorable pour négocier avec la France des traités
qui devaient assurer la prospétiié de la Belgique.
Du reste, nous croyons que l'industrie linière,
la gloire et autrefois la richesse de nos Flandres,
mérite la bienveillante sollicitude de nos chambres
connue de tous les amis du pays. Nous désirons vi
vement qu'elle puisse être sauvée d'une ruine en
tière, même au prix de quelques sacrifices.
On écrit de Messines
Les habitants de Furnes, ont renouvelé le 1 tm*
anniversaire de l'entrée en leur ville, de Sa Ma
jesté Léopold premier, Roi des Belges, par un