^©(m^iLLua CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 26 juillet. Séance du 27. magnifique festival, qui a eu lieu, le 17 juillet courant. L'on cite dix socie'te's qui s'y sont rendues, dont trois de chœurs, six d'harmonies et une de fanfares vers les deux heures de relevée, chaque société s'est transportée a la drève, lieu indiqué pour l'inspection des tenues et l'énuméralion des mem bres effectifs, où elles se sont rangées selon le numéro qui leur était échu au sort, et durant la revue toutes les harmonies se sont fait entendre tour a tour; après quoi, les deux sociétés de la ville, exécutant alternativement des pas redoublés, conduisirent le cortège vers la Grande Place, où était l'estrade. Il était vers les six heures du soir, quand les deux harmonies ouvrirent cette fête musicale; ensuite toutes les autres prirent successivement place sur l'estrade et firent retentir l'air d'échos harmonieux. Ce sont les sociétés de Bruges et de Poperinghe qui ont surtout excité la curiosité des spectateurs; ils ont exécuté leurs morceaux avec tant de verve et d'ensemble, qu'ils méritent les plus dignes éloges; entre les communes, c'est sans contredit celle de Messines, qui a mérité le plus d'attention; cette jeune harmonie n'existant que depuis deux ans environa dû étonner tous les auditeurs, par l'aplomb et l'ordre qui régnaient dans l'exécution. Après les harmonies, vinrent les trois sociétés de chœurs, dont celle de Termonde a été le plus vivement applaudie; toutesles sociétés ont mérité des éloges comme toutes ont contribué a rendre cette fêle splendide, et le temps qui était tout a fait favorable a rendu ce jour très brillant- On ne saurait passer sous silence la distinction qu'b méritée la société de Leffinghe, par sa pompe, son uniforme bien choisi et ses jolies pièces- de canon qui grondaient de temps a autre. Vers minuit, la dernière société de chœur ayant terminé son chant mélodieux fit place aux autorités qui, immédiatement et au son des cloches, décer nèrent les médailles commémoraiivesensuite proclamèrent le prix de la plus belle tenue a la ville de Poperinghe; celui de la plus grande pompe a la commune de Leffinghe, et ceux d'éloignement aux villes de Gand et de Termonde et a la com mune de Hamme. A cette dernière proclamation la foule qui encombrait la place, fut étonnée de voir accorder plus de faveurs aux villes qu'aux cam pagnes, chose d'autant plus étrange, que le pro gramme partout affiché, n'établissait qu'un prix d'éloignement pour les villes et un pour les communes. Quant au prix de la plus grande pompe pour les villes, il était également surprenant de ne pas le voir décerner. Or, si dans cette surprise de la part du public, il y avait eu ignorance ou inconsidération, il serait loyal de l'en convaincre par quelques éclaircis sements, pour effacer toutes vaines prétentions. Plusieurs fonctionnaires publics ont travaillé, au vu et au su de tout le monde, contre la réélec tion de M. Dechamps. Le Courrier de VEscciut avait signalé nominativement M. De Villegas, Procureur du Roi h Audenarde, comme ayant parcouru le canton de Flobecq dans l'intérêt de la candidature de M. Delecluse. Ce faitloin d'avoir clé démenti depuis, se trouve confirmé par Y Echo de Renaix qui après des détails précis sur la tournée électorale de ce fonctionnaire ajoute cette réflexion Quand nous voyons ainsi des hommes dit gouvernement travailler a affaiblir le pouvoir, en voulant lui enlever ses meilleurs soutiens, nous ne pouvons qu'inviter toutes les personnes de bonne foi a s'unir pour empêcher la domination d'un parti a qui tous les moyens sont bons pour assurer un triomphe. Nous avons h signaler aujourd'hui une funeste méprise de la justice, a laquelle a donné lieu l'a nalogie de noms. Un nommé Pierre-Jacques d'Houdt était prévenu d'un vol commis avec circonstances aggravantes a Hansvait Roubaix (France, département du Nord), et son extradi tion fut demandée. Pierre d'Hondt, garçon-bou langer, fut bientôt arrêté h Roubaix, conduit a Lille où il resta deux jours en prisonet livré ensuite h la gendarmerie belge. Amené de Menin h Gand, il comparut aujourd'hui devant l'autorité compétente. La il fut reconnu que le prisonnier n'était pas le prévenu P.-J. d'Hondt qu'on re cherchait, et on s'empressa de le faire mettre en liberté. On doit déplorer cette funeste méprise qui a fait endurer a un brave ouvrier des rigueurs injustes, et a jeté sur lui l'odieux qui s'attache toujours a une accusation criminelle. Il y a aussi en Belgique des voleurs d'enfants. Les mères ne sauraient trop s'assurer de la fidélité et du zèle de leurs domestiques. A ce sujet, on lit dans une lettre de Matines Un garçon de 5 ans, né h Malines, a été enlevé le 21 de ce mois, vers cinq heures et demie de l'après-midi par un inconnu qui s'est fait passer pour sourd-muet chez un fermier de Bonheydenchez lequel il a demandé h loger en faisant des signes, et où il a soupé et logé. La fermière ayant remarqué que la mise com mune de cet individu correspondait peu avec la mise recherché de l'enfant, fit venir celui-ci près d'elle, après que le prétendu muet fut couché, et l'interrogea; l'enfant lui ayant ra conté son enlèvement et décliné ses nom. pré nom et demeure, la fermière s'est empressée de donner ordre h deux de ses domestiques de reporter cet enfant chez ses parens, qui étaient en proie h la plus profonde douleur sur la perte qu'ils avaient faite. Quand l'enfant leur fut rendu, il était environ dix heures et demie du soir. Le ra visseur a été arièté par le garde-champêtre de la commune de Bonheyden, mais il est parvenu a se sauver de la cave où il avait provisoirement été enfermé. Un journal cite cette particularité, que le mot d'ordre donné le 12 juillet au soir h Paris, était Dreux et deuil. De toutes les branches de la maison de Bourbonle duc d'Orléans était le second prince royal que l'Université ait compté parmi ses élèves, le premier ayant été Henri IV, écolier de i568, du vieux collège de Champagne et Navarre aujour d'hui école Polytechnique. Pour consacrer ce double souvenir une médaille spéciale sera frap pée par souscription h la mémoire du duc d'Or léans, élève a l'Université comme Henri IV. i— La séance est ouverte h 2 heures. On fait la lecture des pétitions adressées a la chambre, parmi lesquelles on remarque celles qui concernent l'in dustrie linière, et une antre signée par plusieurs négociants en vins, tendant a obtenir la restitution des droits payés pour des vins qui auraient été emmagasinés antérieurement a la ratification de la convention commerciale avec la France. Celles-ci sont renvoyées a la commission qui sera chargée de l'examen de cette convention. M. le ministre de l'intéreur adresse a la chambre les procès-verbaux des élections de Tournay et d'Ath. Renvoi a une commission composée de MM. Dumortier, Dolez, B. Dubus, Eloi de Bur- dinne, De Baillet et Malou. M. le ministre des affaires étrangères donne lecture d'un projet de loi tendant b faire sortir ses effets a la convention conclue avec la France pour accepter la Belgique des effets de l'ordonnance du 26 juin dernier, en ce qui concerne l'importation des fils et toiles de lin et de chanvre. Lecture est également donnée de l'exposé des motifs et de la convention elle-même. Une discussion s'engage sur la crainte que d'ici au moment des ratifications l'Angleterre ne fasse importer une grande quantité de fils et de toiles, et sur les moyens qu'on pourrait y opposer. M. le ministre promet d'y veiller et fait observer que le mieux est de s'occuper sans retard de ce projet, qui peut être voté en huit jours, et dont les ratifications pourront être changées dans les 24 heuies suivantes. Le renvoi aux sections est ordonné elles seront convoquées pour demain. M. le ministre de l'intérieur demande qu'après lç projet sur l'enseignement supérieur la chambre mette h l'ordre du jour le projet sur l'ensei gnement primaire, et la convention avec la ville de Bruxelles. Adopté. On met en discussion le projet de la voierie urbaine. Personne ne demandant la parole, la discussion des articles est renvoyée h demain. Demain séance publique h 3 heures. M. Dolezau nom de la commission pour la vérification des pouvoirs, propose l'admission de M. Savart en remplacement de M. Doignon. Adopté. M. Dumortier propose au nom de la même commission l'admission de M. Dechamps, élu Ath. M- De Merode demande des renseignements sur des actes de violence, qu'on sait, avoir été commis a l'occasion de cette élection. M. le ministre de la justice répond que le procureur du roi b Tournay instruit contre les personnes, qui en sont accusées. M. Dumortier assure comme une chose incon testable, que plusieurs personnes ont été mal traitées, frappées et assommées; que plusieurs autres personnes ont reçu des coups de pierres b la suite

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2