CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 9 août. M. le ministre de l'intérieur. Messieurs, la suite de la discussion d'hier je crois devoir vous pre'senter une nouvelle re'daclion de l'art 21, que voici Séance du i 0 août. Séance du H août. EXTÉRIEUR. FRANCE. paris, i\ août. Le ciikmin de la révolte dont la poussière a été rongie par le sang du fils aîné de Louis- Philippe, doit son nom un singulier événement, s'il faut en croire de vieux chroniques. Dans cette origine, il y eut beaucoup île pleurs maternels, et certesce chemin vient d'en voir répandre beaucoup, alors qu'une mère y a suivi pied le corps ensanglanté de son fils. Voici comment la chronique raconte l'origine du cheiniu de la Ré volte. L'ordre du jour appelle la suite de la discus sion du projet de loi sur l'enseignement primaire. Aucune école ne pourra obtenir ni conserver un subside ou une allocution quelconque de la commune, de la province ou de l'étal, si l'autorité qui la diiige ne cousent a se soumettre au régime de la présente loi. Les infractions aux dispositions légales sont constatées soit par les inspecteurs civils, soit par des inspecteurs ecclésiastiques; elles sont portées h la connaissance du gouvernement par les rapports dont il est parlé aux articles 8 et i4 Si ces rapports signalent des abus dans une école, le ministre de l'intérieur en informe l'administration dirigeant l'école, et use des moyens propres h amener l'exécution de la loi. Lorsque les abus constituent la non exécution de l'une des condi tions essentielles de la loiet que l'autorité dirigeant l'école se refuse a les faire cesser, les subsides de la commune, de la province et de l'état sont retirés par arrêté royal motivé et inséré au Moniteur. Je prie les membres de la chambre qui veulent sincèrement d'une loi, de méditer cet amen dement. M. De La Coste s'étend sur les avantages qui doivent résulter pour le peuple d'une bonne instruction primaire, il fait voir combien il est nécessaire que l'éducation morale et religieuse fait jointe a cette instruction mais il avoue qu'il est très-difficile de concilier toutes les opinions sous ce rapport. Il se reserve son vote. M. Devciux dit que la nouvelle rédaction pré sentée par M. Nothomb est venus a l'eniharasser. Il croit toutefois que ce n'est pas uu véritable amendement, mais un simple chargement de rédac tion, et que le ministre persiste dans l'opinion qu'il a professée hier. Il critique vivement le projet, parce que, a son avis, il ne donne pas assez d'action au gouver nement et accorde trop de pouvoir au clergé. M. le ministre de l'intérieur répond a l'hono rable membre h peu près dans les mêmes termes qu'il avait répondu dans la séance précédente MM. Dolez et Rogier. M. Lebeau reconnaît que l'intervention du clergé dans l'instruction primaire est utile et dé sirable, mais il ne la croit pas indispensable II demande que le ministre déclare formellement comment il entend l'art. 31, et si l'école sera maintenue dans le cas où le clergé refuserait son concourt sans motifs fondés. M. le ministre répond, qu'aux termes de l'art. 3i tel qu'il propose de le rédiger, les subsides doivent être retirés lorsque les conditions voulues •par la loi ne sont remplies du reste il ne faut pas faire des suppositions gratuites; il ne faut pas admettre que le clergé sera déraisonnable et que le gouvernement sera servile jusqu'à l'absurde. Il admet qu'il pourrait y avoir refus de concourt de la part du clergé qui n'entraînerait pas nécessai rement le retrait des subsides, par exemple. Si le clergé y mettait des conditions qui ne sont pas dans la loi. M. Oils se déclare satisfait des applications données par M. le ininistie. M. Rog er demande l'impression du projet de 18 >4. L'impression est ordonnée. La séance est levée. PRESIDENCE DE r VLI.CS. Apres l'examen de plusieurs pétitions, la cham bre revient a la discussion du projet de lui sur l'instruction piimaire. M. Rogier se plaint de ce qu'on ait considéré le projet de 1834 comme insuffisant et incomplet et cherche a prouver que ce projet est préférable celui que l'on discute. Le ministre de l'intérieurexprime le désir de ne pas voir dégénérer la comparaison des deux pro jets en discussion d'amour propre. Il loue les princi pes du piojet de 1834 et tache de déinoulrei que le nouveau projet ne fait qu'ajouter nue sanction, et des moyens d'exécution aux mesures adoptées par les auteurs du projet de 1B3 4. Il ajoute que les deux projets reconnaissent la nécessité de l'inter vention du clergé, dans l'instruction primaire, et que M. Lebeau, lui même, l'a reconnue. Il termine en disant, que si le clergé s'abstenait d'intervenir, par un simple caprice et sans motif raisonnable, le subside pourrait être continué h l'école. Le ministre des affaires étrangèresdans un discours éciil, observe que la question est facile dès qu'on fait abstraction ne l'esprit de parti; que IVn est d'accord sur le fond, c'est-à-dire, sur la nécessité de l'actiou religieuse et morale sur l'édu cation du peuple, et que par conséquent il faut faire en sorte, que le clergé dont l'intervention est volontaiie, soit possible il montre ensuite, com bien peu sont fnudées les craintes manifestées, tou chant l'abus que le clergé pourrait faire de celte intervention. M. Cogels explique les retards apportés la discussion du projet; et insiste sur la nécessité de joindre l'enseignement delà morale celui de la religion. M. Brabanlcompare les deux projets, et préfère de beaucoup celui que l'on discute, parce qu'il est plus complet, oflre plus de garanties tout le monde. Le pouvo r civil y a une action directe, la commune peut-être obligée en vertu de la loi faire les dépenses nécessaires l'école l'orateur se plaint des défiances que Mr Rogier manifeste l'égard du clergé, avec qui il a eu plusieurs rapports, et il ajoute Messieurs la question de l'enseignement piimaire est une ques tion iriliante eu Belgique, mais pourquoi? Expli quer notre situation, ce serait vous fo'cer dire que nous, nous avons nous plaindre. Nous avons Namur trois écoles de pauvres; il y en a nue de Frères des écoles chrétiennes, qui renferme 900 1,000 enfants; eh bien cet établissement ne reçoit aucun subside tandis que les deux anlics qui ont l'une 200 l'autre 120 élèves reçoivent des sub sides. Je ne veux pas attaquer les administrations communales d'eu agir ainsi; maison reviendra de ces opinions; ou reconnaîtra plus lard, qu'il n'est pas justequ'une seule opinion profite des deniers du peupleque toutes les opinions doivent en profiter. M. Or/spropose une autre réJaclion; il est salislàii du fond. M. Prrhaegen fait un long discours qui amuse singulièrement la chambre et embarrasse les amis de l'orateur. Il craint que le clergé n'enseigne le régicide aux enfants, qu'il n'inculque une morale perverse, etc. etc. etc., il revient la dîme, afin de pourvoir «lire désormais sacs mensonge, qu'on a pailé de ce fantôme la chambre. M. le ministre de Cintérier apiès MM. Dubus et Riahant, observent, que si 1111 pareil ensei gnement était donné, le code pénal suffit ait pour le réprimer. M. Cogels dit que ces doctrines ont été condam nées par le S'-Siège. M. IPallaert, repète la même remarque et pro teste de l'attachement du clergé au prince, que gouverne si sagement la Belgiqu»; il se félicite du vole par lequel il a concouru élever Léopold sur le trône Belge, et déclare que s'il avait voter sur la question, il volerait encore, comme en i83i. Les exagérations ridicules de M. Verhaegen contribuent concilier au projet en discussion, l'assentiment de plusieurs députés libéraux mo dérés. MM. Devaux et Lys parlent contre le projet de loi sur l'enseignement primaire; MM. Diimnnceau, de Theux et le ministre «le l'intérieur le défendent. Enfin la «liscussiuii générale est close, et la chambre a«!opte sans amendement le premier et le second article «lu projet. En 17Ôo, un exempt de police^ dans l'espoir de rançonner une malheurrus|r*'ineré,luKenleva son enfant. Privée de son fils* la femme du périple devint furieuse force «le «foulenr. Elle se mît courir, éclievelée, par le faubourg Saint-Antoine, en ciiant On vole les en fans, on m'a volé mon fils! Virus tontes qui êtes mères, joignez-vous moi pour que je retrouve mon erifanK-^jCn?e?Vy mez bien les vôtres, pour qu'on lierons 1er lève pas (tff y^\ La voix d'une mère crie haut iç;forff jbiçft\fr\.t 5 i tout le quartier fut debout, et bienNS;--.^ ïùmçuitCf/ qui courait par lou'es les rues disait q pas seulement un enfant volé, mais que des mil liers d'autres avaient été également enlevés. Dans ce bruit, dans ce< malédictions populaires, le roi Louis XV était appelé un nouvel llérode, qui voulait recnmniencei le massacre des iunocens; on allait uièiue jusqu'à dire que ces mesures avaient

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 3