développe un établissement d'un avenir
brillant et prochain parmi les institutions
d'instruction moyenne. Mercredi dernier,
après que des examens bien soutenus eus
sent fait preuve des travaux de l'année,
le jour de la récompense et de la joie était
arrivé pour les élèves. Dans une plaine
entourée de rians bosquets, formant partie
du magnifique jardin du collège, sous un
ombrage épais de verdure, se détachait un
théâtre élégamment décoré. Là s'était don
né rendez-vous tout ce que Poperinghe
renferme de notable, outre un grand nom
bre d'ecclésiastiques des environs, et les
familles des pensionnaires étrangers. A
quatre heures de relevée, des sièges réser
vés reçurent les autorités, au bruit de la
musique et aux acclamations de la foule.
Des exercices scéniques et de déclamation,
dont les étudians s'acquittèrent avec un
naturel et une précision remarquables,
alternèrent les émotions les plus saisis
santes avec l'expansion d'une franche gaîté.
A la contemplation des grandeurs brisées
d'un empire, succédaient les soucis du fi
nancier et les ébats du savetier chanteur;
après le tableau des derniers moments du
duc de Berry, sujet peu approprié peut-
être la circonstance, venaient les travers
du malade imaginaire, et la déconvenue
méritée de son avide intendant. Malgré les
royons d'un soleil brûlant, que n'intercep
tait pas entièrement la touffe épaisse des
arbres, l'intérêt qu'inspirait la bonne exé
cution de ces différentes pièces, entre
mêlées de chant, suspendait l'impatience
d'entendre proclamer les vainqueurs. En
fin le digne principal annonça leurs noms,
parmi lesquels on distingua surtout celui
de M. Auguste Frutsaert de Saint-Omer,
qui, aux premiers prix de rhétorique, joi
gnit ceux de plusieurs matières spéciales.
La séance fut terminée par un discours
vivement applaudi de cet élève, dans lequel
il démontre la nécessité de la religion com
me base, et non point comme simple vernis
de l'éducation, et remercia la magistrature
urbaine d'avoir par une généreuse et loyale
protection, si éminemment contribué
faire fleurir les bonnes études dans la cité
confiée ses soins. Heureuses les villes qui
peuvent avec unanimité applaudir de
pareils éloges heureux les administra
teurs, qui par leur impartialité et leurs
sincères efforts pour le progrès des lumiè
res, méritent de les entendre! la confiance
publique leur est acquise; ils ne sont obli
gés ni de mendier les suffrages, ni de sa
larier des agens, ni de fomenter l'intrigue,
ni de subir le joug de la mauvaise presse
et des loges.
M. Gendebien, après avoir plaidé pen
dant deux audiences, vient d'échouer dans
sa défense de MM. Roussel et Vervoort.
Jadis législateur, il disait ses collègues
inattentifs messieurs, mes poumons
sont plus fatigués que vos oreilles. Au
jourd'hui, c'est comme si la cour de cassa
tion lui avait dit monsieur, nos oreilles
sont plus fatiguées que vos poumons.
On écrit d'Amsterdam
On sait que notre reine possède de très-
beaux diamants et d'autres pierreries très-
riches. Il n'est donc pas étonnant que ces
trésors étincelants excitent parfois la con
voitise des voleurs. Constant Polari vient
peine de mourir dans la prison où l'avait
conduit sa convoitise, que voici venir un
autre qui fait également main basse sur
les diamants de la reine. Celle-ci venait de
faire achat de quelques beaux bijoux et
quelques minutes plus tard ils étaient déjà
volés. Il paraît que c'est sur un des laquais
de la cour que planent de graves soupçons.
On assure que les objets volés valent en
viron dix mille florins.
La chaloupe du pêche Ostendaise Cent-
et-un, patron H. Bailleul, dont le cutter de
la marine royale apporta le 13 Juillet
dernier, les prémices de sa pêche, con
sistant en 5 tonnes hareng salé, vient de
rentrer avec une pêche abondante, com
posée de 86 tonnes harengs salés et 17
tonnes morue salée.
L'excellence du hareng est incontesta
ble; sa juste salaison et son goût délicat
peuvent le mettre en concurrence avec
tout ce que la pêche hollandaise peut pro
duire de plus exquis.
Maintenant que la première impulsion
est donnée cette industrie, qu'elle a jeté
ses racines, il est espérer qu'elle ac-
querera bientôt une extension, propre
fournir la consomation du pays entier.
La chaloupe Caroline, patron De Boo,
est entrée le même jour, avec une pêche
de 111 tonnes morue salée du Dogerbank,
le produit le plus considérable de ces pa
rages, pour la saison.
Depuis quelques jours nous voyons
vendre dans les rues de la ville de Gand,
des huîtres de bateau (scheep-oesters), dont
le goût est détestable. Les personnes qui
ont mangé de ces coquillages, ont dû se
convaincre que le bon mai'ché n'est pas
toujours le plus avantageux, car des in
dispositions ont été la suite de la consom
mation de ces huîtres impures.
Nous croyons donc devoir prévenir le
public que les seules huîtres qu'on puisse
manger en confiance, sont celles qu'on
fait dégorger aux parcs et qu'on vend
sous la dénomination de huîtres épurées.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 16 août.
Bruxelles, 18 août.
Par arrêté royal du 8 août, M. de Cartier,
propriétaire 'a Auderghem, membre du couseil
provincial du Brabant, a été nommé aux fonctions
de bourgmestre de la commune de Watermael-
Boitsfort en remplacement de M. Verhaegen, dé
missionnaire.
C'est la première fois que le ministère fait usage
des dispositions nouvelles de la loi communale
qui autorise la nomination du bourgmestre hors
du conseil.
Le célèbre violoncelle Servais vient de se
marier h Saint-Pétersbourg avec une jeune, jolie
et riche héritière, M11" Sophie Fegyn.
La commission, sans se prononcer snr la ques
tion au fond considérant que, même sous le gou
vernement hollandais, la patente n'était pas exigée
des cultivateurs qui achetaient des lins sur pied
pour les manipuler pendant l'hiver, que si le droit
est réellement dû, il fallait avertir les cultivateurs
avant de les mettre eu contravention, propose
le renvoi au ministre des finances avec demande
d'explicatious.
L'ordre du jour appelle la suite de la discussion
du projet de loi sur l'enseignement primaire.
A la fin de la dernière séance M. Devaux a
déposé un paragraphe additionnel h l'article 6. Il
est ainsi concu
Pour toutes les autres branches d'enseigne
ment, les ministres des cultes ne pourront in
tervenir que par voie d'avis et de consultation,
auprès de l'autorité communale compétente.
Après quelque discussion l'examen de ce para
graphe est renvoyé après le vote sur l'article 7.
Art. 7. La surveillance des écoles quant a
l'instruction et l'administration, sera exercée
par l'autorité communale d'après les dispositions
de la loi du 3o mars i836, et par les inspecteurs,
d'après les prescriptions de l'article suivant
Quant h l'enseignement moral et religieux,
la surveillance sera exercée par les ministres du
culte du lieu oû l'école est établie, et par le
délégué du chef de ce culte.
Les ministres des cultes et le délégué du chef
du culte, auront en tout temps le droit d'inspecter
l'école.
L'un de ces délégués pourra assister aux
réunions cantonnales dont il est parlé a l'article
10, et diriger ses réunions, sous le rapport de
l'instruction morale et religieuse. Les livres em
ployés dans l'école sont soumis b son approbation
en ce qui concerne la morale et la religion.
L'évêque diocessain et les consistoires des
cultes rétribués par l'État, pourront se faire re
présenter auprès de la commission centrale d'ins
truction par un délégué, qui n'aura que voix
consultative.
Les évêques et les consistoires feront con
naître tous les ans a M. le ministre de l'intérieur,
qui en donnera avis aux administrations com
munales et provinciales, ainsi qu'aux autorités
scolaires de chaque ressort, le personnel et l'orga
nisation de cette inspection ecclésiastique.
Les livres destinés l'enseignement primaire
seront approuvés par la commission centrale,
l'exception des livres employés pour l'enseigne-