oblongue, terminée de chaque côté par une face de forme ogivale dont l'une est jour, et couverte d'une toiture angle très-aigu. On masquera le côté qui donne sur une cour de l'hôtel de ville et déjà la lumière se répand par une ouverture au milieu du plafond nouvellement appliqué. Nous ne regretterons pas la suppression partielle ou totale de quelques petits orne ments antiques, pour qu'on ne nous re proche pas d'être trop vétilleux. Mais il nous serait difficile de ne pas faire la ré clamation suivante. L'extrémité massive offre, dans la partie inférieure, des orne ments gothiques qu'il importe, selon nous, de conserver, même de restaurer. Cepen dant cela n'est qu'accessoire. Dans la par tie supérieure, qui est badigeonnée, on a découvert par des coups de coin frappés au hasard, une peinture ancienne; notre Bohm s'est mis passer avec soin une éponge sur les endroits indiqués et a fait ressortir deux belles têtes l'une de S'Jean, l'autre de S' Marc. Il n'y a pas de doute, les noms s'y lisent. En outre, autour des têtes, il y a des inscriptions en lettres sail lantes, que l'artiste n'a pas encore déchif frées. Donc il a mis nu les indices d'une production appartenant aux siècles passés. Selon toute probabilité, le badigeonnage date de la révolution française; on croirait pouvoir le certifier, non seulement parce qu'il s'y voit des saints, mais encore parce qu'on y peut distinguer des fleurs des lis. Nous avons d'abord espéré que la ville ne laisserait point anéantir par des maçons un travail qui, ne portât-il point le sceau du génie, devrait être conservé comme un témoignage des efforts de l'art naissant, comme un souvenir du passé de notre ville. Et cet espoir nous le communiquons ad public avec d'autant plus d'empresse ment que certains membres de la commis sion ne semblent guère se soucier de voir reparaître un tableau voilà depuis longues années. Sacrifier un chef-d'œuvre peut- être, effacer une antiquité au moins, ne serait-ce pas commettre un acte inconsé quent, absurde, lorsqu'on s'intitule Société des Beaux-Arts. On destinerait annuelle ment une somme quelconque l'achat de choses curieuses et l'on briserait une chose curieuse qu'on a sous la main! Ne faites rien, Messieurs, sans avoir mûrement réflé chi. Quelque légère dépense ne doit jamais vous arrêter dans la matière qui vous occupe l'économie mal entendue est ex trêmement nuisible. Au cas actuel vous ne pouvez absolument vous refuser faire enlever avec discernement la couche en tière de chaux cela ne coûtera qu'une cinquantaine de francs. Ensuite vous ju gerez. La peinture est-elle intacte ou peu près, on la respectera. Est-elle trop en dommagée et ne mérile-t-elle point la restauration, vous la supprimerez, si vous le voulez, après toutefois qu'il en aura été pris une copie que vous conserverez parmi vos archives. Voici le programme des exercices qui ont précédé la distribution des prix. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 18 août. Samedi dernier nous avons rendu compte de la distribution des prix faite aux e'ièves du colle'ge communal, laquelle a eu lieu le 18 courant. C'e'tait hier le tour du colle'ge de S'-Vincent de Paul. S'il est permis de juger du degré d'intérêt que nos concitoyens portent a ce dernier établis sement, par la foule extraordinaire qui s'était donné rendez-vous aux halles, ou la distribution des prix devait se faire, nous croyons que cet intérêt ne peut guère s'accroître davantage. Malgré l'intensité de la chaleur, la salle était comble. C'était au point que plusieurs personnes ont dû aller occuper les deux côtés du théâtrefaute de pouvoir trouver place ailleurs. Sans contredit la solennité d'hier avait attiré une foule bien plus considérable que la cérémonie du même genre dont nous avons parlé dans notre dernier numéro. Il serait superflu d'en rechercher la cause. Tout le monde la connaît sans aucun doute. Seulement nous nous permettrons de dire que le thermomètre y a été assurément pour fort peu de chose. Entrons maintenant dans quelques détails. La fête était présidée par M. le chanoine De Keyser, délégué h cette fin par Msr l'évêque de Bruges. A sa droite était assis M. le bourgmestre, dont la présence a été remarquée avec plaisir. Venaient ensuite Mr le doyen, deux colonels, plu sieurs autres dignités ecclésiastiques et militaires, et une foule compacte, comme nous avons dit, de spectateurs des rangs les plus distingués de notre ville. Les élèves, dans les diverses pièces qu'ils ont représentées, ont mécité les applaudissements una nimes de l'auditoire. Leur diction a été générale ment toute française, leur jeu dégagé et naturel. Mais ce qui a surtout enlevé tous les suffrages, c'est la belle cantateDouceur des récompenses littéraires, chantée par les élèves,sous la direction de M. Dekeyser, professeur au collège. La musique de ce morceau remarquable est due a cet habile artiste, qui s'est cru sans doute amplement dédom magé de ses peines par le succès éclatant obtenu par ses disciples. L'on conçoit en effet quepour réussir a ce pointla tâche a dû être bien rude pour le maître non moins que pour les élèves, M. Dekeyser étant le premier professeur de musique attaché au collègeet cela depuis quelques mois seulement- La distribution des prix a été close par un discours composé et prononcé par M, Emile La- grange, le premier en rhétorique. Cet élève dis tingué a fait ses adieux a la maisonoù il a fait toutes ses classes d'humanités. Il s'est félicité surtout d'y avoir reçu une éducation éminemment religieuse; et il a terminé, en déclarant que les principes qu'on lui a inculqués au collège de S'-Vincent de Paul, ne cesseront de le guider pendant sa vie toute entière. Qu'il nous soit permis, en finissant, d'exprimer toute notre gratitude M. le Principalainsi qu'aux professeurs dudit collège, pour les mo ments bien doux que la solennité d'hier nous a fait goûter. Cette belle fête restera longtemps dans notre souvenir. i° Une Ouverture. 2° Le petit Drôle en vacances. personnages MM. Léon Durutte, Charles Swaels, Charles Bierre, Eugène Struye, Emile Doncker, Auguste Lambin, Louis Gerste, Jules Lan- noy. 3° Hymne aux Beaux Arts, chanté par les élèves. 4° Amertume et consolation des derniers mo ments d'un jeune poète, morceau lirique de Gilbert, déclamé par M. Guillaume Van- derghote. 5" Douceur des récompenses littéraires; can tate, musique de M. Dekeyzerprofesseur au collège, chantée par les élèves. 6® Le Médecin malgré lui. Trois actes. personnages MM. Amand Peene, François Durutte, Jules Struye, François Devos, Florimond Van- derghote, François Verrou, Louis Terrier, Louis Vanheule, Édouard De Keerle. 70 Une Ouverture. 8° Distribution des Prix. 90 Mes adieux au collège, par M. Emile La- grange. Les élèves qui ont obtenu le plus grand nom bre de prix sont MM. Emile Lagrange, Édouard Dekeerle, Louis Terrier, Édouard Derycke, Louis Vanheule, Na- paléon Meersseman, Jules Struye, Amand Peene, Édouard Poddevyn, Louis Breyne, Evariste Brey- ne, Louis Occett, Charles Vanpraet, Henri De- houck, Jules Lannoy, Eugène Struye, Pierre Bamelis, Auguste Lambin, Isidore Hennion, Léo- pold Camerlynck, Henri Clinckemaillie, Théophile Ceriez, Victoor Lafonteyne, Louis Gerste, Aimé Lafonteyne,Charles Verhaeghe, Gustave Hennion, Charles Vankemmel, Félix Verhaeghe, Charles Verleure, Léon Tack, Léopold Doolaeghe, Désiré BasynÉdouard Hennaert, Louis Hennion, Guil laume Vanderghote, Alphonse Declercq, d'Vpres M. Benoît Deblock, cTOostvleleren. MM. Louis Ghyselen, Louis Loonis et Désiré Donck, de Bosinglie. M. François Verrou, de Rexpoede. M. François Devos, de Zuidschote. M. Henri Comyn, de Poelcapelle. M. François Durutte, d'Antibes. M. Clément Decoene, de Reninghe. M. Jules Dekytspotter, de Steenvoorde. M. Léon Durutte, de Valenciennes. MM. Édouard Thevelin, Édouard Vanheule, Isidore D'Hondt et Charles Herman, de Fla- mertinglie. M. Fidèle Alleman, de Lille. MM. Charles Bierre et Charles Verbrugghe, de Comines. M. Benoît Spilliaert, de Poperinghe. M. Charles Vanrutten, de S'-Trond. M. Aloïse Snick, de Dickebusch. M. Charles Dochy, de Sl-Jean lez Ypres. M. le ministre de Vintérieur présente un pro jet de loi autorisant le gouvernement a prohiber jusqu'au 3i août i843, la sortie des pommes de terre et de leurs fécules. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi sur l'enseignement. L'article 7, rédigé comme suit, est adopté Les livres destinés spécialement a l'enseigne ment de la religion sont soumis k l'approbation des chefs des cultes. Les livres de lecture, et ceux destinés k l'en seignement de la morale, sont soumis k l'approba tion commune et du ministre de l'intérieur et des chefs des cultes.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2