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JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 2601
26me année.
INTÉRIEUR.
7PRSS, 7 Septembre.
vérité et justice.
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur paraît
le S AMEDI et le MEBCHEDI
de chaque semaine.
PRIX DES l.YNKRTIOXH.
I 2 centimes par ligue. Les ré
clames, 23 centimes la ligne.
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE l ABOWFHEAT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4OO
Pour les autres localités 45©
Prix d'un numéro
L'homme n'existe pas en dehors de l'état social.
La société ne se maintient que par des pouvoirs
qui la gouvernent.
L'autorité n'est légitime que lorsqu'elle émane
de la nation.
Mais toutes les familles qui la constituent ne
sauraient dominer sur cette nation, pas plus que
tous les membres d'une famille ne sauraient domi
ner sur elle.
Ici la volonté d'un senl peut suffire; la il faut la
réunion de plusieurs volontés pour embrasser toute
l'étendue d'une grande mission.
De ce que la puissance de tous doit être con
centrée sur la tète de quelques-uns découlent les
électionset les difficultés infinies de fixer les con
ditions d'électeur et d'éligible, et les abus inévita
bles attachés h l'exercice du plus précieux des
droits politiques.
Est-ce la fortune, est-ce l'intelligence qui doit
servir de guide? Ces éléments ne sont-ils point
susceptibles de combinaison
Outre l'impossibilité de déterminer et de con
stater la mesure de lumières qu'il faudrait apporter
aux assemblées électorales, la raison et l'expérience
proclament que le principe de la propriété doit
obtenir la prééminence dans l'action générale qui
dirige l'état social.
Nous ne voudrions pas dire que le savoir exclut
la modération, mais nous préteudons que la pos
session n'exclut pas les capacités.
Ceux qui possèdent, plus que ceux qui ne pos
sèdent point, tendent vers l'ordre; car, sans ordre,
la conservation, cette protectrice de la propriété,
échappe et disparait.
Au contraire, les apologistes exclusifs des qua
lités intellectuelles sont ceux qui ne possèdent
point, qui n'ont rieu k perdre, qui ont pour règle
de chasser les autres pour se mettre k leur place,
de spolier les autres pour s'enrichir k leurs dépens.
Il ne faut pas conclure de nos paroles que nous
ne voulons pour fonctionnaires que les favoris de
la fortune.
On se tromperait, l'aristocratie n'est pas l'objet
de nos vœux. Pour dire clairement et franchement
notre pensée, les riches devraient être exclus de la
plupart des fonctions publiques. Ceux qui ont
beaucoup de biens comme ceux qui n'en n'ont
point, ne conviennent pas au gouvernement, k
l'administration.
Ces questions ont été résolues par le congrès
constituant et il ne faudrait point y revenir si la
loi électorale, cette base solide de notre édifice
hiérarchique, n'était en butte aux attaques inso
lentes de quelques ambitieux de bas étage.
Ce qui importe, c'est que le corps électoral re
présente largement tous les droits, tous les intérêts
nationaux, c'est que sou action soit conduite de
telle manière que le résultat présente l'expression
substancielle mais vraie de ces intérêts et de ces
droits; en un mot, que les fonctionnaires élus, soit
représentants, soit conseillers provinciaux oh
communaux, personnifient la volonté suprême
de la nation.
On est arrivé k ce point, ou k peu près. Les
améliorations indiquées par "l'expérience ne doi
vent point être négligées. Qu'on l'appelle frac
tionnement des collèges électorauxou qu'on le
désigne sous le nom d'anéantissement de nos li
bertés, tout moyen qui n'est pas déshonnête doit
être adopté dès qu'il facilite la marche vers le
seul but qu'il soit permis de se proposer.
Nous avons mentionné il y a un an que M. F.-X.
Dalmote d'Ypres, s'était distingué devant le jury
des sciences; cette année-ci le fi septembre le jury
vient de lui conférer le grade de candidat en mé
decine avec la plus grande distinction(c'est
le plus haut grade que l'on puisse donner. l'E
clair du 4 septembre ajoute que cet étudiant a
fait preuve de connaissances approfondies. Ce
grade lui a été donné k l'unanimité, chose qui n'a
pas été faite depuis longtemps. L'on a rendu hom
mage k sa ville natale, et aux établissements où il
a fait ses études.
Le Progrès adopte définitivement un système,
que nous sommes obligés pour l'honneur de notre
villede signaler et de blâmer hautement. Ce
journal, trop pauvre par lui même, va puiser dans
les petits journaux de province, toutes les ordures
et les sottises, que son propre fonds ne lui fournit
pas. Nous avons déjà relevé la publication d'une
prétendue biographie de S'-Ignace, qui n'était
qu'un tissu de mensonges, d'impiété et de plates
sottises. Il prétend que les jésuites de Malines, ont
fait chanter k leurs élèves, lors de la distribution
des prix des couplets, qui traitent les Français
d'assassins or il n'y a pas de jésuites établis k
Matines. Le Progrès insiste cette preuve
évidente que les jésuites de Malines ont fait chan
ter des couplets injurieux a la France, c'est qu'ils
ont massacré les albigeois et fait les vêpres sici
liennes, et cela au XIII" siècle, trois cents ans
environ avant que leur ordre n'existât. Une autre
preuve, non moins convaincante, c'est qu'ils ont
empoisonné un pape; on ne sait le quel; mais
n'importe, car le Progrès aime tant les papes,
qu'il ne voudrait faire mal k aucun une troisième
preuve qu'on a chanté des couplets chez les jésuites
de Malines, c'est que les jésuites, ont assassiné
deux rois, et qui l'a dit, qui l'a prouvé? Le
Progrès a pour garant le Mémorial de la Sam—
bre; et même quelques philosophes du XVIII"
siècle. Pour ne pas écraser l'esprit de nos lecteurs
sous poids des lumières et de la conviction nous
supprimons les autres preuves Voila les
pauvretés que le Progrès insère dans ses colonnes;
voilk les articles qui rentrent dans son système de
tolérance universelle, et surtout de respect envers
la religion catholique, qu'il se garderait bien de
blesser. O pieux Progrès O tolérant journal!
0 écrivains polis! n'avez vous pas mille raisons
pour détester les jésuites, et les couvrir d'injures?
Des monstres de ce genre, ne méritent aucune
pitié! M. Dupin en eut un fort longtemps dans la
gorge, et cependant il voulait passer pour tolérant!
Courage donc, journal si éminemment libéral
repandez k pleines mains le sarcasme et le men
songe; vous mériterez toujours d'avantage la ré
putation que vous vous êtes déjà faite auprès des
hommes modérés on comprendra de mieux en
mieuxque la tolérance consiste chez vousk
réchauffer les platitudes usées de la philosophie du
XVIII" siècleet k répéter sans crime ni raison
les sottises de vos dignes confrères.
Comme complètement aux lignes que nous
venons de tracer, nous citerons l'extrait suivant,
d'un ouvrage, qui vient de paraître en Belgi
que. Voici comment l'auteur parle des jésuites
au chapitre 3ipage 80, 2m° partie
Je n'ai pas la prétention de faire ici l'apologie
des Jésuites. Qui en eut jamais moins besoin
qu'eux Quand les quatre parties du monde n'at
testeraient pas les immenses services qu'ils rendi
rent k la Religion, aux sciences, k l'humanité;
quand les plus grands écrivains des deux derniers
siècles, quelles que fussent d'ailleurs leurs opi
nions, n'auraient pas rendu un éclatant hommage
k leurs talents et k leurs vertus, ne leur suffirait-il
pas d'avoir mérité la haine d'un Pombald'un
d'Aranda, d'un Choiseul, d'une Pompadopr^de
leur triste séquelle?
Platon-Polichinelle^ ou la sagesse ddrçracT fjîjïe
se mettre a la portée du ^îècle, par un s^tarvi» auvergnat*51
tel est le titre d'un ouvrage, où l'on Irôiivfc lUte ioifte
d'excellentes choses, présentées d'une minière tôlft-à-lait1 i»J
originale, et bien propre ramener les t^prils égarés' par ,-
les fausses maximes de notre époque. y v—.é.y