ver de l'emploi, pendant plusieurs anne'es, au chemin de fer de Gand Anvers, dont toutes les formalités sont terminées et que l'on va mettre immédiatement en adjudi cation. {Courrier Belge.) On mande de Turnhout que le cadavre du Géant delà Campine, Pierre Van Gorp, était si pesant, qu'aux funérailles il n'a pu être porté par les porteurs ordinaires; il a fallu le transporter au cimetière sur une charette. Comme la nature n'a peut-être jamais produit en Belgique un homme d'une taillie aussi gigantesque, il est re gretter que le gouvernement n'a rien fait pour arracher la terre le squelette de Pierke van Turnhout qui avait 2 mètres 24 centimètres de taille et le placer dans l'une des universités du Pays ou dans un cabinet d'histoire naturelle. Vaderlander De lettres de Vienne nous apprennent qu'une révolution vient d'éclater en Ser vie, la suite de laquelle le prince Michel a été contraint de se réfugier en Autriche. L'insurrection a éclaté le 31 août; les ré voltés, sous les ordres de Voulchil, se sont rapidement emparés de l'arsenal de Kra- guïcoutz. Le prince Michel, après un com bat qui a duré deux jours, a été abandonné de la plus grande partie de ses troupes. Quelques journaux ont parlé de rema niements ministériels, et on a même été jusqu'à citer les noms de différents person nages auxquels des portefeuilles auraient été offerts, dans le but de consolider le ca binet actuel. Nous n'avons pas appris que les choses aient été tout fait aussi loin, mais on nous assure que la réprobation que l'ar rêté du 28 août a rencontrée sur tous les bancs de la chambre, a fait une impression profonde sur le cabinet, impression qu'ont arrivée les interpellations qui ont eu lieu hier soir au sénat, l'occasion de ce même arrêté. On ajoute qu'hier soir les ministres se sont réunis après la séance, et qu'une question importante a été posée relati vement au ministère des finances et l'impulsion donner l'avenir nos né gociations commerciales. Les réflexions émises au sénat propos du vide qu'on laisse dans notre diplomatie en Allemagne, au moment où des intérêts graves se débattent Francfort, ont été prises en considération, et on ajoute qu'un membre du cabinet a déclaré qu'on devait enfin nommer un embassadeur et sacrifier toute arrière pensée ce sujet. On conçoit que nous ne puissions ga rantir ces faits et que nous les rapportons comme de simples on dit. (Globe.) On a reçu du Cap de Bonne-Espérance la nouvelle que le capitaine Smith et le détachement sous ses ordres, sont en me sure de repousser les attaques des émi- grants au Port-Natal, en attendant qu'on ait pu leur envoyer du renfort. Il résulte du langage des journaux ministériels de Londres, que le gouvernement anglais n'a pas du tout l'intention de se désister de ses prétentions sur ce territoire. Le dernier mot n'a pas été dit sur la question d'Orient. Nous apprenons de Lon dres que l'amirauté anglaise vient de don ner l'ordre de départ trois bâtiments de haut bord. Les dépêches devront être ou vertes en pleine mer, mais on croit qu'ils doivent aller rejoindre l'escadre qui croise dans le Levant. Cette mesure aurait été prise par suite de la nouvelle que la divi sion de l'amiral Lassusse croisait sur les côtes de la Syrie. La correspondance de la Gazette de Dus- seldorf donne comme un fait positif la rentrée prochaine de M. le comte de Theux dans le ministère belge. M. de Theux aurait le porte-feuille des affaires étrangères. La maladie dont M. le général Van- dermeere se trouve atteint ne paraît plus faire des progrès. Pendant l'avant-dernière nuit il a joui de quelques mements de re pos. Hier matin, sa tète était moins agitée que les jours précédents. Wavre a aussi son centenaine, M. Guillemain a atteint sa centième année le 16 septembre 1842. Les Sociétés d'Apollon, de Guillaume Tell, des Archers, des Cara biniers et de l'Union se sont réunies pour lui donner une sérénade. EXTÉRIEUR. Le prince et la princesse d'Orange sont arrivés La Haye, de retour de leur voya ge Cologne. On lit dans le Journal de Limbourg Ce n'est pas sans quelque surprise que l'on vient de lire dans un journal que no tre souverain gardait l'incognito pendant son excursion en Allemagne, en y voya geant sous le nom de comte de Hainaut. On se demande pourquoi le roi, dans le choix d'un nom de voyage, ajustement eu la singulière idée de prendre un nom em prunté une province qui, depuis douze ans, n'est plus soumise la couronne des Pays-Bas, et s'il était bien prudent de faire en cela, et tout gratuitement encore, un choix qui pourrait faire naître quelques susceptibilités. ITALIE. Dans la journée du 5 septembre, la po pulation de Pise a été plongée dans la consternation. L'amphithéâtre du jeu de ballon est situé la porte de la ville, ayant appui sur les vieux remparts. Les joueurs s'étaient défiés, cejour-là, il y avait un concours immense de spectateurs. Un mur mal construit, supportant le poids de 200 personnes au moins, s'écroula en arrière, et l'on recueillit dans les décombres 56 individus grièvement blessés dont la plu part étaient en danger de mort. Un enfant de 9 ans est le seul resté sur le coup. Bruxelles, 20 septembre. HOLLANDE. La Haye, 19 septembre. On écrit d'Ostende que cette ville a été visitée cette année par plus de 4o,ooo étrangers. Le contrôleur en chef du bureau de garantie établi a Mons, porte a la connaissance du public, qu'il a été trouvé eu circulation une pièce fausse de dix florins au millésime de 1825, et la jnar- que de la monnaie de Bruxelles. On écrit de Hasselt, 17 septembre Trois caporaux, un tambour et deux soldats du 1er bataillon du 11" régiment de ligne, en garni son en cette ville, ont déserté dans la nuit du i5 au 16 de ce mois; un des trois caporaux était de service a la porte de Campine. 11 paraît qu'ils se sont dirigés sur Maestricht. Le 14 de ce mois, h dix heures du soir, un effroyable incendie dévorait un groupe de 7 mai sons occupées par des ouvriers, un dimi-quart de lieue du village de Sweveghetn, près de Cour- trai. M. le bourgmestre fut un des premiers sur les lieux, mais malheureusement ses eflorts et les secours dont il prit aussitôt la direction ne purent tendre qu'a préserver de la fureur du fléau dé vastateur les quatre maisons voisineset la ferme de M. Maes, qui ne s'en trouvait qu'a une vingtaine de pas. On n'y eût peut-être pas réussi si la di rection du vent avait été autre. Le feu a pris d'abord dans l'une des maisons située au milieu du groupe, et ce sont des habi tants mêmes qui, en se sauvant en chemise, ont donné l'alarme. L'incendie s'est propagé avec une rapidité effrayante, et les autres habitants ont eu peine le temps de sauver une partie du peu de meubles et effets qu'ils possédaient. Le théâtre de l'événement offrait un déchirant spectacle. On évalue la perte a 6,000 fr. La propriété de ces maisons appartient, dit-on, au bureau de bien faisance. On écrit d'Andennes, i3 septembre Il vient de se passer sous nos yeux un fait heu reusement rare dans les fastes des jeux publics. Dimanche passé on faisait la kermesse au village de Groynne, commune d'Andennes. Suivant la coutume, on organisa une petite société pour le jet l'oie contre un mouton, sorte de jeu ou l'on fait usage de bâtons carrés en fer, dont les tranchants sont très-vifs. Les spectateurs étaient réunis au moment où un des plus vigoureux joueurs veut frapper l'animal, le fer tranchant s'échappe, frap pe un garçon de i3 h i4 ans, qui tombe comme mort sur le carreau il avait été atteint au cou. On s'étonne qu'il n'ait pas eu la tête tranchée. A la fin il reprit connaissance; on le transporta chez ses parents dans un état pitoyable. Quelle déso lation pour un père et une mère! Quel chagrin pour la personne, cause innocente d'un aussi triste accident Ne serait-il pas a souhaiter que la police prit des mesures pour éviter a l'avenir de sembla bles malheurs. On lit dans la Gazelle de Cologne Notre ville présentait encore hier l'aspect le plus animé. On a donné sur le Marché Neuf la fête offerte par la bourgeoise au roi et a la reine et aux autres invités. Cette magnifique place avait été transformée en un jardin artificiel. On avait élevé h l'entrée un arc-de-triomphe surmonté d'un aigle et de sept bannières. Du côté du Sud, s'élevait un magnifique pavil lon, en style mauresque, d'une longueur de 6"o pieds, d'une largeur de 4o, et d'une hauteur de 45. On voyait dans le fond de ce pavillon; au milieu des fleurs; un magnifique jet d'eau de Cologne. A chacun des côtés se trouvait la musi que militaire. Vers six heures du soir, L. M. et les augustes invités sont arrivés, par l'Arc-de-Triomphe et ont été salués et conduits au pavillon par les dames d'honneur et les membres de la commission. Une des dames d'honneur a offert un bouquet h la reine. Après qu'ils furent entrés dans le pavillon, et que la musique se fut fait entendre, le bourg mestre a présenté au roi le vin d'honneur dans un vase magnifique, précieuse antiquité de Cologne. S. M. a pris le vase, a marché jusqu'à l'escalier du pavillon, et saluant la foule assemblée, a bu au bien-être de la ville et de la bourgeoisie. S. M. s'est retirée au milieu des acclamations de la foule qui l'a accompagnée jusqu'à l'hôtel du gouvernement. Plus tard, Jj. M. se sont rendues, travers les rues resplarldissantes d'illuminations, au Tem- pehhaus ou Rheingassecélèbre dans l'histoire. On avait élevé au milieu de la cour un pavillon, du meilleur goût et tout fait dans le style de cet édifice. Le roi a daigné ouvrir le bal en dansant une polonaise avec la femme du bourgmestre. Au tour suivant, le bourgmestre a eu l'honneur de danser avec la reine. L. M. se sont entretenues avec un grand nombre de personnes, puis elles ont été souper dans une des salles latérales. La femme du bourgmestre a eu l'honneur d'être admise la table royale, laquelle on n'avait admis que les nobles personnages qui accompagnaient le roi et la reine. Vers minuit, L. M. et les princes ont quitté la salle et sont repartis immédiatement pour Bruhl. Par arrêté royal du i4 septembre, M. L. Joly, avocat Mons, est nommé avocat la cour de cassation.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2