EXTÉRIEUR.
FRANCE. paris 5 octobre.
C'est l'ancien aga de ConstantineBen-
Hamelaoui, accusé d'avoir correspondu
avec Abd-el-Kader, condamné, au mois
d'août 1841, la peine de vingt ans de
travaux forcés par le conseil de Constan
tine, devant lequel il avait été traduit par
l'ordre de M. le général Négrier, qui vient
d'arriver Nogent-le-Rotrou.
Une jeune Arabe, nommée aïcha, femme
du prisonnier aux îles Sainte-Marguerite,
est venue de Constantine Paris, implorer
sa grâce de la reine, qui a daigné recom
mander M. le ministre de la guerre, la
pétition sur laquelle la main royale avait
elle-même écrit ces mots Le pauvre
vieillard n'a pas le temps d'attendre.
Le même jour, l'affaire de Ben-Hame
laoui fut examinée avec soin, et comme
certaines circonstances du procès et plu
sieurs témoignages dignes de foi se réunis
saient en faveur de sa non-culpabilité, le
ministre de la guerre s'empressa de faire
savoir la jeune femme arabe que le roi
avait daigné accorder la liberté Ben-Ha-
melaoui, lui assignant pour résidance telle
ville de France qu'il désignerait.
Le vieillard arabe eût préféré sans doute
finir ses jours sous le ciel plus doux du
Midimais le sentiment de reconnaissance
lui a fait choisir la patrie d'un honorable
officier qu'il nomme son bienfaiteur, et
c'est Nogent-le-Rotrou qu'il a désiré de
s'établir.
Sa jeune femme l'y a suivine voulant
pas le quitter, suivant le précepte du Koran
qui prescrit aux femmes de fermer les
yeux de leur mari.
Le fils de Ben-Hamelaoui est retourné
Constantine pour y régler les intérêts de
fortune de son père.
La fille aînée de Ben-HamelaouiZora
a épousé en secondes noces le caïd Ali,
dont le nom a été malheureusement mêlé
au procès et la condamnation de son
beau-père.
11 est plus que jamais question Londres
d'un voyage que la reine ferait en Hollande;
des préparatifs se feraient même déjà pour
la recevoir.
r
appréciation, et tontes, ou peu s'en faut, dénotent
la faiblesse de leurs auteurs. Ce sont les ex
pressions mêmes du rapport-officielqui habi
tuellement n'est pas fort sévère. Nous pensons
même qu'on ne pourra pas induire du concours de
cette année, comme on l'a fait l'année précé
dente, que les mathématiques sont bien enseignés
dans nos collèges sur 66 élèves en trigonométrie,
il n'y en a en eflet eu que 7 qui aient obtenu le
minimum des points, et qui, par suite, aient été
admis l'épreuve orale c'est un sur neuf
Quand il ne sort d'un établissement qu'un
élève sur neuf, qui a les connaissances requises, on
n'oserait affirmer que celte institution remplisse
les conditions d'un bon enseignement. Cette pro
portion est cependant bien au-dessous de ce qui
existe dans la plupart de nos collèges. Au concours
de cette année il n'y a en effet eu, en moyenne,
qu'un élève sur 24, qui ait été jugé digne de
prendre part h l'épreuve orale un sur 24 qui
sache non pas ce qu'il devrait savoir, mais qui
n'ignore pas tout ce qu'il devrait connaître
ANGLETERRE. Londres, 1er ocotbre.
ADMIXlSTR-tTlCXS
Approbations*
Des arrêtés royaux du 26 septembre i842,
autorisent
Les délibérations des conseils communaux de
Kemmel, Neuve-Église, Wulverghem et Dra-
noutre (Flandre Occidentale), respectivement en
dates des 20 avril, 20 mai, 5o mai et x,r janvier
dernier et tendant obtenir l'autorisation, savoir
Celui de Kemmel, i° de contracter, h un intérêt
qui ne pourra excéder 5 p. c. l'anun emprunt
de 18,000 fr., remboursable dans le terme de 20
ans et destiné au paiement du subside voté par
cette commune, dans les frais de construction de
la route pavée d'Yprés la frontière de France, a
Bailleul; décrétée par arrêté royal du 8 mars;
2° d'hypothéquer, pour sûreté de cet emprunt, les
biens immeubles de la commune, et ceux du bureau
de bienfaisance évalués ensemble a 24,4oo fr.; et
3° de percevoir pendant 20 ans,'a partir de i843,
douze centimes additionnels extraordinaires sur la
contribution personnelle et le droit de patente,
pour en effectuer le produit au paiement des intérêts
et a l'amortissement du capital de l'emprunt susdit.
Celui de Neuve-Église i° d'emprunter, aux
mêmes fins, et un intérêt dontle maximum sera de
5 p. c., un capital de 38,000 fr., remboursable
dans le terme de 25 ans; 2° d'hypothéquer, en
garantie de cet emprunt, les biens immeubles ap
partenant au bureau de bienfaisance, évalués h
44,64o fr., et 3° de percevoir pendant 25 ans, a
partir de i843, douze centimes additionnels ex
traordinaires au principal des contributions fon
cière et personnelle et du droit de patente, pour
le produit en être employé au remboursement
dudit emprunt.
Celui de Wulverghem i° de contracter, éga
lement aux mêmes fins, un emprunt de 4,4oo fr.,
remboursable en 20 ans; 2° d'hypothéquer, en
garantie de cet emprunt, des biens communaux
évalués a 9,000 fr.; et 3° de percevoir, pendant
20 ans, a partir de i845, huit centimes additionnels
sur contributions foncière, personnelle et le droit
de patente, pour le produit en être affecté au
service des intérêts et au remboursement du capi
tal de l'emprunt susdit.
Celui de Dranoutre i° d'emprunteraux
mêmes fins et a un intérêt qui ne pourra excéder
5 p. c. l'an, une somme de 8,700 fr., remboursable
dans le terme de 20 ans; 20 d'hypothéquer pour
sûreté de cet emprunt, des biens communaux d'une
valeur de 6,600 fr.; et 3° de percevoir, pendant
20 ans, h partir de i845, sept centimes addition
nels aux contributions foncière, personnelle et au
droit de patente, pour en employer le produit au
paiement des intérêts et au remboursement du
capital de l'emprunt dont il s'agit.
On écrit de Courtrai, 7 octobre
Un pari de 1,000 fr. avait été fait entre M. F.
Bde Courtrai et M. D. Bde Bruxelles.
Les conditions portaient que M. B. ferait en til
bury, accompagné de deux des parieurs, le par
cours de Courtrai a Bruges en 3 heures. Le pari
a eu lieu dimanche. M. B. est parti d'ici h 7
heures du matin et est arrivé h Bruges a neuf
heures quarante-trois minutes, c'esl-a-dire dix-
sept minutes avant l'heure fixée par les conditions
du pari.
Un affreux malheur est arrivé il y a un ins
tant, dans la rue des Flamands, en cette ville. Une
vieille femme vient de succomber en proie aux
douleurs les plus atroces, littéralement rôtie, par
suite du feu de sa chaufferette qui avait pris a ses
vêtements et qu'elle n'a pu parvenir h éteindre
elle fume encore au moment que nous écrivons
ces lignes! sa sœur, son unique compagne, qui
occupait le même appartement n'a pu lui porter
du secours, attendu qu'elle gisait ivre sur son lit.
Hier matin un malheur effroyable est arrivé
au hameau de Heule-Watermolen. La femme
Jean Minne était allé faire sa provision de pom
mes de terre et avait laissé seul son enfant âgé de
5 mois, dans sa chaisse devant le feu. Le pivot
qui retenait la balustrade de la chaise se sera dé
rangé et le petit malheureux sera tombé dans le
foyer d'où il fut retiré dans un état pitoyable.
On a peu d'espoir de le conserver h la vie.
(Petites Affiches?)
On écrit de Tournai, 4 octobre
Le conseil était convoqué par urgence hier 3
heures, pour prendre une résolution au sujet d'une
lettre écrite du cabinet du roi, par laquelle S. M.
fait connaître qu'il ne lui sera possible d'assister a
l'inauguration de notre chemin de fer qu'après
l'ouverture des chambres, c'est-b-dire du 10 au
15 de novembre, a moins qu'il ne paraisse préfé
rable de la remettre au commencement du prin
temps, tout en livrant le rail-way a la circulation,
aussitôt que les travaux le permettront.
Il a décidéeu égard b l'époque avancée de la
saison dans le mois de novembre ef a des motifs de
haute convenance et d'intérêt généralque les
fêtes seront ajournés jusqu'au printemps prochain.
L'inauguration aura lieu alors avec tout l'éclat
désirable, et en attendant la voie ferrée sera mise
en circulation. On la parcourra, selon toute ap
parence .du 10 au 15 de ce mois.
Un triste événement a eu lieu la semaine
dernière b Bassec, petit village situé b une demi
lieue de Mariembourg.
Malgré les nombreuses représentations que fai
saient les officiers en traitement de réforme a
Mariembourg b l'ex-lieutenant en non-activité,
Vankerkove, atteint d'épilepsie, il ne disconti
nuait de passer les grandes journées b pêcher dans
les rivières voisines de Mariembourg Un jour de la
semaine dernière Vankerkove suivit ses camarades
qui allaient pêcher dans la rivière de Bossu, et bien
que les officiers avec lesquels il péchait eussent
toujours soin de le placer près d'eux, là, où il n'y
avait point de dangers b craindre, Vankerkove
s'éloigna pour la dernière fois de ses camarades et
alla se placer sur une pierre près du moulin
b eau, où la profoudeur est environ de i5 pieds;
b cet endroit, il tomba de haut mal dans la rivière.
Trois de ses amis, les sous-lieutenants au trai
tement de réforme Geerink, Toussaint et Vanhal,
n'écoutant que leur courage et malgré le froid qui
se faisait déjb sentir, se jetèrent b la nage et
plongèrent pendant une demi-heure infructueu
sement. Vankerkove n'a pas reparu on continua
b le chercher et ce ne fut malheureusement qu'une
heure et demie après qu'on le retiraa l'aide de
deux crochets attachés b une longue perche.
Cet officier a été enterré avec les honneurs
funèbres dus a son grade; l'église de Mariembourg
était comble, l'harmonie de cette ville y assistait;
ui) discours a été prononcé sur sa tombe par un de
ses camarades.
On assure qu'il a été question de céder au
gouvernement la colonie de Wortel, située dans la
province d'Anvers, sur la frontière hollandaise.
La cession, n'ayant pu avoir lieu, une partie des
colons a dû quitter l'établissement. On dit qu'on
en a dirigé uu grand nombre sur le dépôt de men
dicité de Recchein, dans le Limbourg.
(Journal de Bruxelles.
Voici une anecdote toute récente qui peut
donner une idée de la manie singulière qu'ont
quelques anglais de ne se servir que des objets
fabriqués dans leur pays.