JOURNAL DYPRESIT DE L'ARRONDISSEMENT.
t
No 2611.
7PB.2ÎS, 12 Octobre.
Bruxelles, 11 octobre.
vérité et justice.
Il suffit de n'être pas totalement privé
de sens commun, pour se révolter devant
tout ce qu'il y a d'extravagant et de con
tradictoire dans la tactique des hommes
les plus anti-libéraux du monde. Nous en
avons plusieurs fois relevé des preuves.
Les prochaines élections en fournissent
tous les jours de nouvelles. N'osant avouer
le but, il faut bien qu'ils dissimulent leurs
moyens, et que, vu leur impuissance, ils
aient recours tantôt de lâches insultes,
tantôt de basses flagorneries. Dans la
fougue de leur ambition et de leur cupi
dité; dans leur haine aveugle contre la
religion, ces libérâtres tendent incessam
ment proscrire le clergé parce que ses
paroles et sa conduite gênent le dévelop
pement de leurs passions destructives;
seuls, ils veulent élever la jeunesse leur
exemple, sans principes, sans dogme, sans
morale; eux seuls devraient, selon leurs
présomptueuses exigences, appartenir tou
tes les richesses, tous les honneurs, tous
les pouvoirs. Or qu'est-il arrivé? Sous les
auspices d'une loge maçonnique, ces pré
tendus libéraux, qui ne reculent pas de
vant les moyens les plus indélicats ont,
force de criailleries et de promesses et de
menaces, réussi fausser, il y a trois ans,
les élections communales. A la faveur du
système qu'il regrettent tant, et non sans
motifs, armés d'ailleurs d'une effronterie
que rien n'est capable de décontenancer,
i s ont intrigué tellement qu'ils ont intro
duit dans le conseil communal un nombre
suffisant de créatures pour y disposer de
la majorité. De là ce vote qui a mis les
habitants catholiques de la ville dans l'o
bligation de payer annuellement une forte
somme pour le maintien d'un collège qui
n'a pas luer confiance et de faire un surcroit
de sacrifices pour donner leurs enfants
des professeurs de leur choix; et cepen
dant les catholiques, faisant la presque
totalité, avaient exposé hautement et fer
mement leurs vœux au conseil communal.
Donc, ces conseillers communaux, que
l'on dit, avec beaucoup de timidité sans
doute, avoir en générai bien mérité de la
majorité des électeurs, ont froissé d'une
manière ouverte et formelle les inten
tions, la volonté du corps électoral. Mais
ces abus, que tous les cœurs honnêtes ont
déplorés, ne se renouvelleront point. Les
modifications récemment apportées la
loi qui règle les élections y ont obvié. En
divisant les assemblées électorales en sec
tions, le législateur aura brisé les moyens
déloyaux d'influence qu'un parti injuste
et oppresseur, le parti des clérophobes,
est parvenu souvent employer avec suc
cès. Les assemblées partielles, par cela
qu'elles sont peu nombreuses, offriront
plus d'ordre et de calme; des émissaires,
même non élecleurs, ne pourront plus s'y
agiter librement et intimider les gens sim
ples ou dépendants. Chacun sera libre de
voter selon sa conscience. Et si, contre
toute attente, en quelque section l'inso
lence l'emportait sur ïe droit, il y aurait
dans une autre section, des chances de
contrebalancer un aussi déplorable acci
dent. Voilà les vrais motifs qui, depuis si
longtemps, poussent les journaux acatho-
liques aux censurés, aux invectives contre
la loi du fractionnement et contre ses au
teurs. Est-ce peu de chose que de voir
échapper de ses mains une arme puissante
quelque déshonorant qu'en soit l'usage. Le
triomphe ne pouvait être amené que par
le désordre et la violence il ne sera plus
Possible de produire l'un, ni de déployer
autre. Aussi la vérité, rien que la vérité,
sortera-t-elle de la lutte électorale dont
l'époque n'est pas loin. Deux articles ont
déjà été consacrés par nous faire com-
f(rendre aux électeurs quelles sont les qua-
ités générales qu'ils doivent rechercher
dans leurs candidats. Il ne suffit pas d'a
voir tracé la règle suivre; il importe
encore d'indiquer les écueils qui seront
rencontrés sur la route. A cet égard il n'y
a qu'un mot dire. Électeurs, méfiez-vous
de ceux qui, jusqu'à hier, ont vociféré
contre les prêtres et contre la religion;
qui, aujourd'hui seulement, parce qu'ils
vous craignent, semblent prêcher la mo
dération. Lorsqu'ils avancent que la ma
jorité est pour eux, ils mentent; lorsqu'ils
affirment que les conseillers communaux
ont en général justifié la confiance de la
majorité, ils mentent encore; car ils consti
tuent la minorité, la très-exigue minorité,
et c'est celte triste minorité que le con
seil a cru pouvoir sacrifier la plus intime
de vos affections, le plus chers de vos in
térêts, l'éducation de vos enfants. Encore
une fois, tenez vous en garde contre des
exaltés qui font patte de velours et cher
chent vous fourvoyer par de honteux
mensonges. Eh quoi, faudrait-il appeler
majorité quelques francs-maçons dont les
militaires même se sont séparés; quelques
vaniteux remuants qui ont fondé une
exploitation de fraternité, de concorde
et de libéralisme! Non, la majorité ce sont
tous les habitants paisibles et sensés qui
désirent que la commune soit sagement
administrée, qu'il y ait liberté pour tous
et en tout; qui n'entendent point se laisser
dominer par une caste quelconque; qui
refusent de payer les folies de philosophes
arriérés. Telle est la majorité, et cette
majorité est d'autant plus forte que la
minorité arrogante que nous combattons
est faible; cela est vrai, mais cela est
échappé on n'a pas eu l'intention de l'a
vouer. La vérité perce toujours et nous
enregistrons l'aveu dans toute sa naïveté.
Voyez maintenant, électeurs, ce que
vous avez faire. Parmi les conseillers
sortants, s'il y en a qui méritent la conti
nuation du mandat, vous les maintiendrez.
Les autres vous les remplacerez convena
blement. Dans votre choix, vous écouterez
les conseils de la raison; vous repousserez
les suggestions de la haine, de l'envie, du
philosophisme.
Par arrêté royalen date du 26 septem
bre, l'administration communale de la ville
d'Arlon est autorisée donner son athé
née la qualification d'athénée royal.
Par arrêté royal de la même date, il est
accordé, pour l'entretien de cet établisse
ment pendant le dernier trimestre de 1842,
un subside extraordinaire de 1000 fr.
On écrit de Malines que M. l'échevin
de Pauw vient d'abandonner pour la se
conde fois aux institutions charitables de
la ville le supplément de traitement mon
tant la somme de 425 francs, auquel cet
honorable magistrat avait droit comme
faisant fonctions de bourgmestre.
On écrit d'Ostende, 9 octobre
Nos deux dernières chaloupes sont ren
trées de la pêche du Doggerbank, et nous
sommes heureux de n'avoir enregistrer
cette année aucun de ces sinistres si fré
quents, même en été, dans les parages
dangereux, où s'exerce la pêche de la mo
rue.
Le produit de cette pêche a été considé
rable cette année, et monte approximati
vement 12,000 tonnes morue salée, la plu
part de Doggerbank, où les voyages ont
été doublés comparativement l'année
précédente.
On écrit du camp de Beverloo, 7
octobre.
Un événement, qui aurait pu avoir les
suites les plus déplorables, vient d'arriver
au camp de Beverloo, l'échafaudage, haut
de 36 pieds, dressé pour faire la voûte de
la nouvelle église, s'est en partie écroulé
avec le plus grand fracas et trois hommes,
M. Broers, entrepreneur, et deux de ses
ouyjpiersT^ont tombés dans les décombres,
couvertes cfejtfaies et de^ùliS^qs graves.
Grâce âux sVns empressée><»NMM. le
ipVessésr
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Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
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