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I s'éloigner la voiture qui emportait leur fille chérie
j et leur bien-aimé beau-fils.
L. A. R* étaient placées dans une calèche ou
verte, et elles étaient accompagnées des princes
Alexandre et Henri des Pays-Bas.
Ensuite, venaient les gardes-d'honneur et une
voiture dans laquelle se trouvait le prince d'Orange,
te bourgmestre de La Haye, dans une voiture at-
telée de quatre chevauxfermait la marche. Des
1 milliers d'habitants assistaient h ces adieux en
remplissant l'air de leurs acclamations.
FRANCE. paris, 17 octobre.
Le roi et la reine des Belges sont sortis 'a pied
2 heures, et ont fait une longue promenade
au pont Tranche-Montagne et dans l'avenue de
Bruteuil.
Le prince de Capoue est arrivé h Paris,
avec sa famille.
Le Moniteur publie le tableau du revenu
des impôts indirects, pendant les deux premiers
trimestres de cette année. Il présente une augmen
tation de 42,774,000 fr. sur l'année i84o, et
de 25,372,000 fr. sur l'année i84i. L'augmen
tation porte principalement sur les droits d'en-
regristrementles droits de douane, les boissons,
le sucre indigène, et les tabacs.
Une feuille ministérielle annonce ce matin
que les Trapistes ont obtenu une concession de
2000 hectares de terre en Algérie.
Un personnage Indien, dont la présence
a fait dernièrement beaucoup de sensation a Lon
dres, doit passer ces jours-ci a Paris, en allant
s'embarquer h Marseille. C'est le babou Dwarka-
nauth Tagore, aussi remarquable par l'immensité
de ses richesses, que par le noble emploi qu'il sait
en faire. Cet Indien s'est efforcé depuis longues
années a introduire chez ses compatriotes les insti
tutions européennes, et son pays lui doit une
foule d'établissements utiles, tels que le collège
indou de Calcutta, la société dès livres classiques,
l'école de médecine, l'hôpital des fiévreux, etc.
Dwarkanauth Tagore a fondé, en outre, diverses
maisons de commerce dans l'Inde, en Chine, h
Maurice et a Londres.
Cet homme généreux a été accueilli en Angle
terre avec une grande distinction; la ville d'Edim-
bour lui a offert le titre de citoyen, la reine l'a
honoré d'une audience particulière; enfin il est
devenu pour quelque temps le personnage la
mode de la haute société.
Il retourne a Culcutta par Suez, rapportant sans
doute, d'Europe pour son pays de nouveaux bien
faits.
Sur les bateaux a vapeur qui sillonnent le
Rhin, il y a encore dans la distribution des bagages
une confusion qui amène parfois de singuliers
quiproquois. Dernièrement, pendant les grandes
manœuvres que les Prussiens exécutaient dans les
provinces rhénanes, une dame qui descendit h
Coblentz, emporta la malle d'un officier supérieur,
et celui-ci, qui se rendait h Cologne, eut celle que
la dame avait laissée par erreur, car les deux malles
étaient d'une parfaite ressemblance. La dame, qui
n avait qu'un costume de voyage, et qui devait,
son arrivée, faire plusieurs visites importantes, ne
pouvant se servir de sa clé, et croyant la serrure
dérangée, fit aussitôt ouvrir la malle par un serru
rier. Mais quel fut son étonnement, lorsqu'elle vit,
au lieu de robes, schnlls, et enfin tout l'attirail de
la coquetterie fémininedes uniformesdes bottes
éperonnées, etc. La surprise de l'officier ne fut pas
moins fortelorsque voulant se mettre en grande
tenue pour rendre visite son souverain, il ne
trouva pour se vêtir que des robes et des bonnets
de femme. Cependant il put se tirer d'affaires
en empruntant ce dont il avait besoin h ses cama
rades; mais la dame, qui ne connaissait personne h
Cobletz, se trouva dans le plus grand embarras, car,
pour comble d'infortune, son argent et ses papiers
se trouvaient dans sa malle. Heureusement que son
hôte fût assez complaisant pour lui faire crédit
pendant une quinzaine de jours, au bout desquels,
après force démarches, les malles retrouvèrent
enfin leurs véritables propriétaires.
Le fameux Chodruc-Duclos, dit le Vieillard
h la longue barbe, est tombé, le 11vers midi et
demi, frappé d'apoplexie, dans la rue S'-Hononé.
Le premier inventaire des diamants, perles
et pierreries la couronne fut fait sous l'empire
en 1810, un recelement de cet inventaire eut
lieu sous Louis XV11I, a son retour de Gand, où
ces joyaux avaient été transportés pendant les
cent jours; et toutes les parures ayant été dé
montées, les diamants, perles, pierreries et bijoux
qui les composaient furent pesés et expertisés; il
fut reconnu que ces joyaux étaient au nombre
de 61,012, pesant 18,751 carats 17732, évalués
20.900,260 francs. Le nouveau recolement fait
en exécution de la loi du,, 2 mars i832, sur la
liste civile, par MM. Bapst et Lazarre, joaillers
de la couronne, a constaté le même nombre, le
même poids et la même -valeur.
D'après VAméricain de Brest, du i3, le
prince de Joinville n'irait qu'à Lisbonne et Rio-
Janeiro; où après être resté un mois, il reviendrait
Brest, devant être de retour en France pour
la fin d'avril ou le commencement du mois de mai
prochain.
On vient de trouver, un manuscrit précieux
du célèbre républicain Buonarotti intitulé Précis
de la Révolution française de 89 l'an V. Cet
ouvrage jette de vives clartés, dit-on, sur cette
grande et terrible époque.
Le haut clergé français se compose de 8,115
membres savoir 5 cardinaux, i4 archevêques, 66
évêques, 174 vicaires généraux et 2,858 curés de
canton.
Il y a plusieurs jours que les lettres particu
lières de Madrid nous annoncent que le gouverne
ment espagnol redoute un mouvement en faveur
de la constitution de 1812; cependant les corres
pondances particulières arrivées aujourd'hui ajou
tent que, d'après les précautions prises sur tous
les points par Espartéro, il est probable que
le complot n'éclatera point ou qu'il sera étouffé
dès le principe.
Le prince et la princesse de Capoue sont
arrivés Paris, ils se rendent dit-on eu Provence
et en Suisse.
Le prince de Capoue fait, dit-on, de nouvelles
démarches auprès de son.frère le roi des deux
Siciles, pour obtenir sa réconciliation. Marie Chris
tine serait chargée de faire les démarches Naples,
mais il est peu probable qu'elle réussisse.
D'ailleurs le roi de Naples est plus irrité que
jamais contre son frère, qu'il accuse de s'être ligué
avec l'Angleterre pour déterminer une insurrection
dans l'île de la Sicile.
La nouvelle du naufrage de la frégate autri
chienne la Bellone, rapportée par le Moniteur
parisien, est inexacte. Cette frégate se trouve
encore Portsmouth, où elle est en réparation.
Quant l'archiduc Frédéric qui la commande, il
n'était pas encore entièrement rétabli le 12 d'une
indisposition qui avait atteint a Winyard-Park
chez le marquis de Londonderry. Ainsi ce navire
n'avait pas pu faire naufrage le x 1 sur la côte de
Hollande. II s'agit probablement d'un autre bâ
timent.
ANGLETERRE. Londres, 14 octobre.
Le comte Grey, lord lieutenant d'Irlande, sera
nommé la jarretière vacante par suite de la mort
du marquis de Wellesley.
Le gouvernement vient d'accorder un se
cours de 200 liv. sterl. aux enfants et héritiers de
Samuel Crompton, inventeur delà machine a filer
dite mult-Jenny.
Il n'est peut-être pas de ville où se trouvent
autant qu'à Londres de maisons de commerce qui
puissent se vanter d'une ancienne origine. La
maison de banque J. Child est encore dans le
même local qu'elle occupait en i663; les livres de
la maison Hoare remontent 1680, et ceux de la
maison Snow 1685.
RUSSIE. saint-pétersbourg, 9 octobre.
L'empereur qui, le 27 du mois passé, est allé
visiter l'Université de Charkoff, en est reparti
le même jour et est arrivé le soir a Pultawa.
On a ouvert la bourse, en faveur des incendiés
de Kasan une souscription quile 3 de ce mois
avait déjà produit 93,000 roubles banco.
Avant-hier, nous avons déjà eu de fortes neiges,
et pendant les nuits le thermomètre est déjà au-
dessous de zéro.
Un épouvantable incendie a dévasté, le 4 août,
la ville de Proizk, située dans le gouvernement
d'Orembourg, les casernes, les bâtiments de la
douane, l'école, la prison et 243 maisons ont été
réduits en cendres, Rien n'a pu être sauvé.
TOOTELlLlEa
Le bruit court Paris que le maréchal Oudinot
quitterait la chancellerie de la Légion-d'Honneur
pour devenir gouverneur des Invalides. Il aurait
pour successeur M. le maréchal Gérard qui serait
son tour remplacé dans le commandement de la
garde nationale de Paris et du département de
la Seine par le général Pajol.
Une correspondance de Paris présente comme
très-avancées les négociations entre la France et
l'Angleterre pour une réduction réciproque du
prix du port des lettres. On annonce en même
temps, on annonce de divers côtés qu'un essai va
être fait du passage de la malle de l'Inde par
Trieste, l'Allemagne, Francfort, la Belgique et
Ostende.
On mande de Tournai
Le roi, qui s'empresse de concourir tous les
actes de bienfaisance, vient de prendre deux cents
actions de la loterie en faveur de l'association
maternelle. On a l'espoir que S. M., lors de la
prochaine inauguration du chemin de fer daignera
honorer l'exposition de sa présence. On engage
donc instamment les personnes qui n'auraient
point encore terminé les objets qu'elles ont desti
nés la loterie, les envoyer le plus promptement
possible chez Mme la baronne de Joigny, présidente
de l'association, ou chez les dames membres de
la commission directrice.
Dans la séance tenue, le 24 septembre,
par la congrégation des Rites, on a traité de
l'introduction de la cause de béatification et de
canonisation du vénérable serviteur de Dieu, Jo-
sep Marie Pignatelli, prêtre proies de la compagnie
de Jésus. Né d'une très-noble famille de Saragosse
en 1737, il joignit la noblesse de la naissance la
perspicacité de l'esprit et la bonté du caractère. De
bonne heure suivant ses désirs, il entra dans la
compagnie de Jésus, dont il fut l'ornement et
le soutien, surtout durant les années qui s'écoulè
rent de 1767 1773. Constant dans sa vocation,
il chercha, après la suppression de sa compagnie,
tous les moyens de rester avec ceux qui en avaient
été membres. A peine sut-il qu'elle était rétablie
Naples, qu'il s'y remlit, et y resta jusqu'à ce
qu'elle en fut expulsée de>nouveau. 11 se retira
