N° 2614 26me année. Il paraît d'après, ce que nous avons vu dans nos feuilles ainsi que d'après le dire de beaucoup d'entre vous, que l'intention de mes concitoyens est de me réélire aux Élections prochaines. Tout flatté que je suis de la confiance que vous voulez bien mettre en ma personne et que je tacherai de mériter de plus en plus; afin qu'il n'y ait pas de votes perdus par suite de l'effet du fractionnement, je crois qu'il est de mon devoir de prévenir Messieurs les Électeurs, que je renonce toute candi dature que je pourrais obtenir dans la deuxième et dans la troisième section, me reservant seulement les suffrages qu'on pourrait me donner dans la pre mière section de laquelle je fais partie. Un grand nombre de M™ les Électeurs m'ayant fait l'honneur de m'assurer leurs suffrages pour me mainteuir dans ma fonc tion de Conseiller Communal, je les accep te avec reconnaissance. Mais pouvant être réélu dans plus d'une section, ce qui ferait perdre des voix d'autres candidats, je déclare opter pour la 3me, où je demeure. Le Propagateur s'est borné jusqu'ici donner quelques conseils généraux aux Électeurs, sans leur faire aucune proposi tion directe. La liste qu'il a communiquée naguères ses lecteurs émanait d'un co mité assez nombreux de catholiques et de libéraux modérés influents. Nous n'avons pas dissimulé qu'à nos yeux cette liste laissait désirer; néanmoins, nous aimons le reconnaître, les choix qu'elle renferme ont généralement trouvé de l'appui, et ont acquis un caractère de fixité qu'il ne se rait désormais ni prudent ni même possi ble peut-être d'ébranler. Comme l'union a toujours été notre bannière, et qu'entre les propositions des partis extrêmes et celles des opinions modérées et conserva trices, il ne saurait y avoir balancer, nous nous rallions franchement aux can didatures suivantes, et engageons les adopter tous ceux qu'anime le zèle du bien public et le désir de voir triompher la tonne cause. On se figurerait difficilement l'embarras qui règne dans le camp des exaltés. S'ils ne convoquaient aucune réunionils dé- rogaient ostensiblement leurs habitudes bruyanteset constataient d'avance un éclatant aveu de défaite: s'ils provoquaient au contraire une réunion publique, ils redoutaient ce débordement d'électeurs modérés, qui leur a fait une si rude et si humiliante leçon dans une occasion ré cente. Les meneiirs du parti, afin de se tirer le moins mal possible de cette posi tion, ont imaginé une convocation par avis imprimés, lesquels avis n'ont été en voyés qu'aux créatures dévouées, et une faible minorité de personnes d'opinions indécises ou diverses, afin d'affecter quel que impartialité. La réunion a eu lieu au Salon d'Apollon. Un candidat qui se trouvait présent la séance, et qui est porté aussi sur la liste des catholiques, M' Alphonse Vandenpeere boom.a saisi cette occasion pour protester de son attachement aux principes d'un libéralisme modéré. Ce dernier mot dé plut autant la faction, que le précédent avait excité son enthousiasme; cependant en reproduisant le discours dans le jour nal de la coterie, on fut obligé de conser ver le texte intact, M. Vandenpeereboom s'étant opposé avec fermeté toute altéra tion des termes dont il s'était servi. Cette relation exacte des faits dissipera les bruits absurdes répandus dessein par quelques exagérés sur de prétendues sorties excen triques que M. Vandenpeereboom se serait permises, et qui lui auraient fait perdre les suffrages de l'opinion catholique. Heu reusement le Progrès s'est chargé de dé mentir lui-même les faux commentaires que voulaient accréditer ses patrons. Nous n'avons jamais combattu l'opinion libérale modérée loin de là, c'est la modération, l'union, l'amour des libertés publiques, que nous avons constamment convié nos concitoyens. Nous ne voulons que l'exclu sion de l'égoïsme, de l'arbitraire, de l'op pression, et de ces abus du pouvoir aux quels s'est laissée aveuglément entraîner une majorité éphémère, uniquement re marquable par ses bévues et ses faiblesses. Que les sourdes menées et les cabales du parti avide de domination qui s'agite autour de nous, tombent devant la conte nance ferme et digne des électeurs indé- pendans. Montrons que nous n'avons pas besoin d'une loge maçonnique pour nous dicter la loi, et que la volonté électorale ne reçoit point ses inspirations du Progrès. Soyonrsurtout exacts et assidus au poste, nous avons moins craindre des mauvais votes, que des absences et des départs. On nous mande de Poperinghe Lundi 17 de ce mois, a eu lieu l'inaugu ration de l'ouverture de notre pavé de Steenvoorde. Monsieur le comte de Muelenaere, Gou verneur de la Province, a posé la dernière pierre en solennité. Ce haut fonctionnaire, qui était accompagné de monsieur l'Ingé nieur en chef des ponts et chaussées, et de quelques autres personnes, a hautement témoigné sa satisfaction de la bonne cons truction de cette roule. Cette importante communication don nera une impulsion active au commerce de notre ville. On s'abonne ïpre*, Grand'- Place, 34; vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Boyaume. PRIX HE 1,'ABOVVEHEVT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 44© Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES I \HEHTIO\N. I* centimes par ligue. Les ré clames, tl centimes la ligne. 7PP.3S, 22 Octobre. messieurs les électeurs. B. Vanderstichele De Maubus. G. Vandermeerscli. Candidats de Copinion catholique et des libéraux modérés POUR LA l«* SECTION. M. Vanderstichele, bourgmestre, con seiller sortant. M. Ernest De Gheus, juge. POUR LA 2— SECTION. M. Léopold De Florisone. M. Lambin, notaire conseiller sortant. M. Alphonse Vandenpeereboom. POUR LA 3— SECTION. M. Yandermeerschnotaire, conseiller sortant. M. Honoré Smaelen, avocat. - M. Beke-Beke. Ee Propagateur et le Collège Communal d'Yprea. Fatigués des clameurs sans cesse répétées par quelques écrivains contre les catholiques, comme si ceux-ci n'eussent rien eu tant a cœur que d'é loigner partout les libéraux de l'instruction pu blique, nous avons tâché enfin démontrer l'injustice de cette accusation. Dans une série d'articles nous avons complètement justifié, selon nous, ceux qu'on ne cessait de signaler comme ennemis de toute concurrence en matière d'enseignement. Nous croyons même avoir prouvé sans réplique la culpabilité de leurs imprudenls calomniateurs. Pour cela il nous a suffi d'examioer ce quirela-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 1