la reine; L. M. arriveront, paraît-il, de
Paris, le 4 de ce mois.
Depuis quelques années, on remar
que les progrès que fait l'étude de la lan
gue allemande en Belgique. Bien que le
cours d'allemand l'Athénée de Bruxelles
ne soit pas obligatoire, il est toujours
très-suivi. Le nombre des nouveaux élèves
inscrits l'année dernière était de 40; il
s'est élevé cette année 61.
Avant-hier, pendant le service divin,
le catafalque élevé dans l'église desMinimes
a pris feu. On ignore si cet accident a été
amené par la malveillance, mais ce qu'il y
a de certain c'est que dans l'effroyable
bagarre qui s'en est suivie, un grand nom
bre de vols ont été commis. Plusieurs
personnes ont reçu de contusions.
La solennité avait attiré un nombre
considérable de fidèles; le salut était
moitié terminé, lorsque tout-à-coup une
des lampes qui entouraient le cénotaphe
et qui était alimentée par de l'esprit de vin,
fit explosion, laissant échapper sur le par
vis du temple l'alcool qui continuait
brûler. On cria au feu! En ce moment une
terreur subite s'empara des assistants
femmes,enfants, vieillards, jeunes et vieux,
tout le monde se précipita vers le portail
pour se sauver; mais le portail se trouvant
obstrué par une masse de chaises que le
mouvement de la foule y avait passées, on
fut bien obligé de chercher une autre voie
de salut; et comme la peur ne raisonne
pas, quelques-uns crurent trouver un re
fuge assuré dans la sacristie. Ce désordre
cessa enfin après dix minutes de trouble
et d'angoisse, et la cérémonie religieuse
ayant repris son cours, se termina paisi
blement. On assure toutefois qu'un certain
nombre de vols ont été commis dans la
bagarre, où d'ailleurs plusieurs personnes
ont reçu des contusions.
Avant-hier minuit, un incendie a
éclaté dans les ateliers de M. Hemeleers-
Vanhoeter, fabricant de cartes jouer,
rue de Flandres. Plusieurs pompiers du
poste du Béguinage se sont immédiatement
rendus sur les lieux avec deux pompes, et
sont parvenus éteindre le feu qui a ré
duit en cendres un grand nombre d'objets
que contenait l'atelier. On évalue mille
francs environ la perte causée par ce si
nistre.
M. le ministre des affaires étrangères
a fait une absence de quatre jours motivée
par des affaires de famille. Un journal a
trouvé bon de rattacher ce voyage aux
négociations commerciales ouvertes Pa
ris. Nous sommes même d'affirmer qu'il
n'y a rien de vrai dans cette supposition.
M. de Briey, qui était allé dans le Luxem
bourg, est de retour Bruxelles depuis
mercredi. (Indépendant.)
On a remarqué cette année une aug
mentation notable dans le chiffre des baig
neurs Oslende et Blankenberge. La
même observation a été faite au Havre et
Dieppe.
Un journal hollandais nous apprend
aujourd'hui que les bains de mer de Sche-
veninge ont aussi été fréquentés d'une
manière extraordinaire pendant la der
nière saison. Un total de 13,581 bains y a
été pris.
Ce mouvement est très-remarquable, si
l'on observe que les bains de Scheveninge
n'ont été fondés qu'en 1834. On peut attri
buer l'augmentation constatée soit la
température, qui a été très-favorable cette
année, soit une plus grande facilité de
communication, soit ces deux causes
réunies.
Avant 1830, la ville d'Ostende ne possé
dait pas d'établissement des bains. Les
premières charrettes ont été vues sur la
plage en 1832, si notre mémoire est fidèle.
C'est le séjour fait par le roi et la reine des
Belges dans cette ville pendant une partie
de la bonne saison, qui y a mis les bains
de mer en vogue. En août dernier, on y
comptait au-delà de cent charrettes. Les
entrepreneurs se proposent d'en construire
encore cinquante pour l'année prochaine.
On écrit de Tournai3 novembre
Avant-hier vers midi, les gendarmes
L. N. Fauconnier et II. Hoe, revenaient de
la correspondance de Barry, conduisant
deux prisonniers; parvenus une demi-
lieue de la ville, ils entendirent la détona
tion d'une arme feu et aperçurent un
chasseur près de Vaulx; le gendarme Hoe
ne consultant que son zèle, quitta son ca
marade et se dirigea vers le chasseur,
celui rechargea tranquillement son fusil
et le mit sous son bras gauche; il pouvait
prendre la fuite et s'échaper, quisqu'il était
une très-petite distance de carrières in
accessibles un cavalier et près des mai
sons, il attendit au contraire le gendarme
et lui laissa faire de 7 800 pas au galop
de son chevalle chasseur s'agenouilla et
fit feu bout portant sur le gendarme Hoe
qui reçut la forte charge en petit plomb
n° 5, il mourut sur le champ. Plus tard,
les gendarmes de Tournai se rendirent sur
les lieux afin de découvrir l'auteur de ce
crime, mais jusqu'à présent les recherches
sont infructueuses.
EXTÉRIEUR.
FRANCE. paris5 novembre.
Le prince Galitzin, capitaine aux gardes
de l'empereur de Russie, est mort avant-
hier en son hôtel Paris.
On écrit de Valencienne
La station provisoire de Saint-Saulve
est maintenant prête être livrée la cir
culation. Les remises des locomotives sont
couvertes; on y remonte la seconde de
celles que doit livrer la compagnie des
mines d'Anzin; les trois locomotives de la
compagnie du Greuzot sont annoncées et
ne tarderont pas figurer parmi le maté
riel de cette station.
En attendant l'ouverture du chemin de
fer, les gardes de la station, qui n'ont
rien faire, sont occupés relever les bas
côtés du chemin pavé de Saint-Saulve qui
conduit au débarcadère; on élargit mçme
le pont en maçonnerie établi sur le cours
d'eau du Crabois, derrière l'ancienne ab
baye de Saint-Saulve, de manière que deux
voitures ou omnibus puissent facilement se
croiser sur ce point.
le village d'Artagnan a été le théâtre d'un
crime qui a jeté la consternation parmi les
habitans.
Le sieur Cabanel, brigadier de gendar
merie la résidence de Vie, et un gendarme
de la même brigade étaient partis ensem
ble pour faire leur visite de surveillance.
Ils se rendirent d'abord au village de Ca-
malès; de là, ils prirent et parcoururent
presque toute la route qui conduit Ar-
tagnan. Ils n'avaient plus que 500 pas
faire pour arriver aux premières maisons
de celte dernière commune, lorsque le
gendarme a déchargé sa carabine, bout
portant, sur le brigadier qui marchait de
vant lui, et qui est tombé sur le coup
mortellement blessé.
Après cette horrible actionl'assassin a
franchi un large fossé qui borde le che
min, s'est arrêté sur le tertre opposé; et
là, après avoir froidement déposé son
manteau, son sabre, son chapeau, le tout
réuni drns un même paquet, il s'est donné
la mort d'un coup de pistolet qui lui a
traversé le crâne.
Aux cris du malheureux brigadier, qui
respirait encore et qui ne cessait de de
mander un prêtre et un notaire, notre
respectable pasteur a été un des premiers
qui ont volé son secours. Il l'a fait trans
porter dans la maison voisine en lui pro
diguant toutes sortes de soins et de conso
lations. Deux officiers de santé qui sont
survenus ont inutilement employé les se
cours de l'art. Le malheureux n'a survécu
que deux heures, seulement le temps né
cessaire pour recevoir les secours de la
religion et faire son testament, qu'il a
dicté avec le calme et la résignation de
l'homme de bien.
Il a parlé et conservé toute sa raison
jusqu'au dernier moment. Je pardonne,
a-t-il dit, au malheureux qui m'a si cruel
lement assassiné. J'étais loin de le croire
mon ennemi. Telles ont été ses dernières
paroles. C'était un bon et loyal militaire,
justement apprécié de ses supérieurs; il
laisse de vifs regrets dans toute la contrée.
Aucun motif de haine ne paraissait exis
ter de la part du gendarme contre le
brigadier. Il paraît seulement qu'après la
foire de Maubourguet le gendarme avait
été mis, par ordre supérieur, la salle de
discipline pendant huit jours; il avait peut
être pensé qu'il devait cette punition aux
renseignemens transmis par son brigadier.
Depuis 1850, sur soixante-quinze
places de premiers présidens et de procu
reurs-généraux de cours royales, quarante-
cinq ont été données des députés.
On écrit de Dunkerque que la pêche
du hareng continue d'être abondante. Cette
ville est, chaque jour, approvisionnée par
des bateaux de Gravelines. Le 30 octobre,
on vendait ce poisson au bateau 2-50 3
francs le cent, et au détail 35 c. les 15. On
calcule que l'un des bateaux entrés en
notre port ne contenait pas moins de 52
53,000 poissons péchés en une seule nuit;
mais propos de la promptitude avec la
quelle s'obtiennent ces chargements nous
pouvons citer le fait d'un bateau qui, sorti
de Gravelines 4 heures du matin, y était
Pyuénes (hautes). Le 24 octobre,