JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2620. 7PP.SS, 12 Novembre. Samedi, 12 Novembre, 1842. 26me année. Le discours du Roi contient une appré ciation exacte de la position du pays, l'intérieur et l'extérieur. La partie la plus saillante est celle qui est relative l'augmentation des impôts. Les charges de l'état exigent, ce qu'il pa raît,que les contributions en général subis sent un accroissement de sept pour cent. Les négociations directes, ouvertes de puis un an avec le cabinet de La Haye, ont amené un résultat satisfaisant pour tous les intérêts. Le marché de l'Espagne' est ouvert l'une de nos principales industries. En compensation nous accorderions aux vins d'Espagne le même privilège qu'aux vins de France. Sa Majesté annonce des modifications importantes et ardemmenTUésiréès aux droits d'entrée et de sortie. Le chemin de fer ayant franchi les fron tières de France, et étant sur le point d'atteindre celles d'Allemagne, fait naître des questions internationales de douane, de police et de postes, pour la solution desquelles le gouvernement aura proba blement besoin de pouvoirs spéciaux. Les nouvelles dispositions législatives ont permis d'introduire dans le personnel de l'armée des modifications avantageuses son avenir, et ont amené un avancement légitimement acquis. Le discours du trône, cela va sans dire, a été l'objet de commentaires malveillants, de la part de l'opposition ultra-libérale. MM. Verhaegen, Delfosse et Savart-Mar- tel ne peuvent pas ajouter foi ces paro les la loi sur l'instruction primaire a reçu de toutes parts un accueil qui me rassure pleinement sur son exécution, et qui présage l'heureuse solution d'autres questions du même genre. Si le discours d'ouverture déplaît la coterie opposante par ce qu'il dit; il déplaît peut-être encore plus parce qu'il nedit pas. En vérité, les extravagances dont les exaltés se sont rendus coupables le 25 octobre ne formaient-elles pas un objet convenable une allocution qui doit avoir pour effet de contribuer puissamment l'œuvre de la conciliation? Ceux qui ont prédit qu'ils éluderaient la loi, ne devraient au moins pas avoir l'insolence d'en censurer les dispositions. Avec notre chef temporel, nous n'avons qu'un vœu former, c'est qu'à tous égards, la session nouvelle ne soit pour le Pays et pour lui, que la continuation de la session précédente. Le hasard nous a fait découvrir une cu riosité que nous publions l'usage et la plus grande édification des dupes. Parmi les prétendues victoires que le parti exagéré compte avoir remportées sur le parti catho lique, a été rangée l'élimination du bourg mestre de Lor ce fonctionnaire est jvifU On écrit d'Ostende Mardi dernier, ont été amenés dans les prisons de notre ville par la gendarmerie, un particulier d'OetonAe, sa femme et son fils tous prévenus de vol. Depuis quelque temps un sellier célibataire et n'ayant pas de domestiques, habitait la maison atte nante celle du particulier arrêté et dont elle était la propriété. Le soir, après l'ouvrage, le sellier sortait ordinairement pour prendre sa pinte un estaminet voisin. En rentrant chez lui et déjà plusieurs reprises il avait trouvé, en comptant l'argent déposé dans une armoi re, qu'il lui manquait des sommes assez fortes une fois entr'autres il lui manquait plusieurs pièces d'or. Du reste aucunes brisures ni effractions n'annonçaient que le vol avait été perpétré avec violence. Le sellier parla de ce fait extraordinaire deux de ses voisins. Il fut convenu que ces derniers viendraient se mettre en embus cade dans le lit et sous la table du sellier, pendant que celui-ci irait comme d'ordi naire prendre sa pinte l'estaminet. La chose fut ainsi exécutée. Les deux amis n'étaient que depuis dix minutes dans leur cachette, qu'ilsentendirent venir quel qu'un dans la chambre, criant, bon soir voisin. Personne n'ayant répondu ce sa lut, une seconde personne vint dans la chambre et fit mine de vouloir rallumer la chandelle que les deux voisins avaient éteinte par précaution. Alors le premier voleur dit au second: mon père nous n'a vons pas besoin de lumière je connais les lieux, et tous les deux se mirent de suite en devoir d'enlever au sellier ce qui pou vait lui rester encore d'argent mais l'in stant même ils se sentirent arrêtés par des mains vigoureuses et terrassés. Le sellier rentrant cet instant, fut très-étonné de reconnaître dans ses voleurs le proprié taire de sa maison et son fils. II paraît qu'il y avait une communication entre les deux habitations mais l'honnête ouvrier était loin de soupçonner que son voisin, homme son aise, se serait servi de ce moyen pour se faire voleur. Voici ce que nous lisons au sujet des élections dans la Gazette d'Ath En général, les élections dernières dans le canton d'Ath ont appelé aux fonctions communales des amis de l'ordre de nos institutions; en un mot, ce qu'on est con tenu d'appeler des conservateurs. Nos cam- hommes grandes phrases, qui cherchent faire mousser l'opinion pour s'élever aux emplois. Le peuple sent parfaitement que nous avons besoin de paix pour le déve loppement de notre prospérité et que les mécontents qui rêvent des bouleversements sont de mauvais citoyens qui sacrifieraient leur ambition notre jeune patrie. Dans la plupart des communes de notre district, on a vu ce moment de commotion se passer avec ordre, sauf quelques excep tions, qui n'ont même pas une véritable signification politique. Nous avons été surpris d'entendre cer tains journaux signaler par exemple l'élec tion de Frasnes comme un triomphe com plet du libéralisme avancé sur le parti clérical. Nos renseignements nous rassurent pleine ment sur ce point; l'élimination des deux membres prend sa source de petites que relles de localités; c'est une division qui a éclaté entre deux familles puissantes propos de la société philharmonique, qui a produit ce fâcheux résultat. Mais aucune des opinions rivales n'a arboré sur son drapeau des couleurs hostiles la religion, ni notre ordre politique. Nous ne pou vons nous dissimuler pourtant, qu'un per sonnage nobiliaire, dontGuillauine II a ré compensé le dévouement par un titre, a ex ploité cette disposition des esprits pour se hisser aux honneurs de la magistrature. Des meneurs ont fait accroire bon nom bre d'électeurs que bientôt un beau château embellirait le marais d'IIergies; que l'hô- On s'abonne Ypreu, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Boyaume. 1*111 X HE LMBOVXEHEXT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4OH Pour les autres localités 440 Prix d'un numéro Ot# Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MKBI HCDI de chaque semaine. PRIX DES ISSERTIOYS. 4* centimes par ligue. Les ré clames, *3 centimes la ligne. vérité et justice.

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