JOURNAL D APRES ET DE L ARRONDISSEMENT.
No 2623
Mercredi, 23 Novembre, 1842.
26me année.
Il y a quelques semaines, l'inspection de
l'infanterie qui se trouve en garnison ici a
été faite par le général Leboutte.
Aujourd'hui legénéral D'haenedeSteen-
huyse a inspecté les cuirassiers qui tien
nent garnison dans nos murs.
Nous avons lieu de croire que la cava
lerie et l'infanterie auront mérité la satis
faction de leurs supérieurs réciproques.
M. Dannels, prêtre au séminaire, est
nommé vicaire S'-Jacques Ypres.
Nous avons entendu hier avec bien du
plaisir, l'exécution de la messe et du salut
en l'honneur de S'c-Cécile, a l'église de
S'-Jacques. La messe a marché avec beau
coup de précision, quoiqu'elle offrait dans
quelques unes de ses parties des difficultés
qu'on croirait au-dessus des forces d'aussi
jeunes élèves la voix qui a chanté le solo
de l'offertoire a de la pureté et promet
beaucoup, on assure que cet élève n'a que
6 7 mois de leçon de musique, ce qui est
presqu'incroyable.
Le salut a fort bien marché aussi, le I"
morceau était fort beau, a été très bien
chanté, l'accompagnement des chœurs a
été bien ménagé et faisait un bel effet. Le
2e morceau était un trio fort brillant et qui
a été très bien exécuté. Le 3m8 morceau
n'était pas aussi bien choisi, nous avons
souvent entendu mieux dans celte église,
l'exécution n'en a pas moins fait honneur
aux jeunes élèves et Mr Dekeyzer qui en
si peu de temps les a avancés d'une ma
nière vraiment étonnante.
Depuis vendredi dernier un oiseau était
veôn se reposes-sur la tour de notre halle,
vérité et justice.
On s'abonne Tpres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE I.'ABOWEMEXT,
par trlineotre,
Pour Ypresfr. 4OO
Pour les autres localités 4
Prix d'un numéroÏO
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Tpre*. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES IAMERTIOAM.
4 centimes par ligue. Les ré
clames, 33 centimes la ligne.
TPF.SE»23 Novembre.
Plusieurs fols déjà nous avons lâché de réduire
leur juste valeur les folles et coupables préten
tions du parti exalte. IL devrait être démontré pour
tout homme non prévenu, que ni .VI.U, Devaux,
Lebeau, ou Itogier, ni ceux, qui nprès les avoir
d'autres temps combattu outrance, les prô
nent maintenant tous les jours, U devrait être
prouvé, disons-nous, qu'eux seuls ne possèdent
point toutes les vertus civiques l'exclusion de
leurs adversaires. Malheureusement les passions
Aveuglent jusqu'aux meilleurs esprits.
Le JOIRl'AL lie BRllELLEë relève avec au
tant de force que de justesse les écarts, dans
lesquels vient de tomber de nouveau le rédacteur
de lu RELIE 1IATIMALE. Xous croyons faire
Plaisir nos lecteurs en leur communiquant l'ar-
tlele de ladite feuille unioniste, malgré son éten
due. Le voici
Les élections communales, nous nous y sommes bien at
tendus. fournissent la Revue Nationale le texte d'une
nouvelle méditation politique. Toute la presse ultra-libérale
pâme d'admiration devant ces pages froides et préten
tieuses où M. Devaux pronostique pour la vingtième fois
le décès de l'opinion catholique.
Les tyrans de Rome plaçaient leurs victimes dans l'alter
native de se donner elles-mêmes la mort ou de la recevoir
des mains du bourreau. M. Devaux aussi, comme si l'in
exorable destin l'avait chargé d'une lugubre mission, adresse
aujourd'hui ces paroles l'opinion catholique Ou vous
mourrez par vos mains ou vous mourrez par les nôtres.
Si vous aviez de lintelligencedit M. Devaux, vous abdi
queriez spontanémentcar votre heure est venue. Il faut
céder le sceptre au libéralismesoit que vous vous retiriez
soit que vous résistiez, le libéralisme est certain de triom
pher, et le jour de son triomphe c'est demain. Eh, M. De
vaux, ne nous emprisonnez donc pas dans ce cercle fatal,
et ne nous faites pas souvenir de ces vers du poète romain
Una salus victisnullam sperare salutem.
Du reste, bien que l'opinion catholique soit près de
mourir de gré ou de force, il paraît que, loin de trépasser,
elle survivra au coup mortelce qui nous tranquilise un
peu; car M. Devaux nous annonce qu'après avoir tué l'o
pinion catholique, le libéralisme au pouvoir aura besoin
d'elle. Convenez toutefois que pour vous assurer le se
cours efficace d'un futur allié, vous vous y prenez fort mal
en l'accablant d'ignominie, en le réduisant provisoirement
l'état d'un tronc énerte. Comment pourra-t-il ensuite
vous prêter aide et secours quand vous jetterez, suivant
vos propres prévisions, le cri de détresse?
La putréfaction, la sénilité, la décomposition, la déca
dence, la caducité, etc., telles sont les images riantes et
gracieuses qui caressent l'imagination de M. Devaux quand
il s'occupe de l'opinion catholique. L'opinion libérale
au contraire, est de son temps, c'est une opinion de progrès
et d'avenirpleine de vie, en progrès évident', si elle pèche,
ce n'est que par trop de confiance dans sa fortune, mais elle
n'en doit pas moins présider au fameux développement na
tional. Vous nous demanderez peut-être Qu'est-ce que
signifient tous ces grands mots? A quelle idée précise cor
respondent-ils exactement? Hélas! nous n'en savons pas
plus que vous en politique les mots abstraits ne nous
diseut rien, les faits seuls parlent notre intelligence.
Quel est au juste cet avènement solennel que M. Devaux
ne cesse de prédire et de célébrer? Est-ce l'arrivée des li
béraux au pouvoir, aux diguilés, aux fonctions éminentes
dans l'état? Cependant M. Devaux a déjà pris soin de
nous dire lui-même dans la Revue Nationale, que les libé
raux sont partout dans les emplois publicj; comment se
raient-ils eu même temps partout et nulle part La logique
transcendante de M. Devaux pourrait seule expliquer la
co-existence de choses contradictoires.
Mais les libéraux, nous dira-t-il, ne sont pas le libéra
lismesoit, qu'elle valeur attachez-vous doue ce mot
Nous vous défions de le définir en bon français, car vous
n'arriveriez qu'à un non-seus; vous ne vous comprenez pas
vous-même le libéralisme, sous votre plume, ne couvre
que la confusion des langues. En effet, quel libéralisme
nous anuoncez-vous? Est-ce celui du Messager de Gand
ou du Journal de LiègeEst-ce celui du Patriote Belge
ou celui de l'Observateur? Ou bien est-ce celui du Mèphis-
tophélès lui-même? Vous ne nierez pas que cette vile
feuille ne soit la plus exacte expression du libéralisme en
visagé comme l'adversaire, l'ennemi de l'opinion catholique
(nous insistons sur ces derniers mots pour qu'on ne déna
ture pas noire peusée) orde quel droit l'excluriez-vous
quand les autres organes du libéralisme l'acceptents'ils
ne l'avouent pas, comme un utile auxiliaire? Libéralisme
et progrès, telle est aussi la devise écrite sur son drapeau?
Méphistophélès prépare depuis des années l'avènement fa
meux, et travaille sa manière au développement national
il sert d'anneau pour rattacher, comme dirait la RevufC-
les campagnes aux villes, ces foyers de progrès, de mdrfk-
lité et de lumière, tandis que rien de bon ne vieôt des
campagnes, entendre la Revue elle-même.
L'édifice ^construit par M. Devaux pèche par in côté
essentiel on n'en aperçoit pas la base. Son point de dé
part est un mystère, son but une énigme. Les développe
ments où l'écrivain entre sont également obscurs, cou*
tradictoiresincohérents; ils ne résistent pas l'analyse.
L'importance que la presse libérale attache par calcul
l'article de M. Devaux peut seule nous déterminer en
parler nous aurons l'occasion d'y revenir.
LISTE des personnes qui feront partie du Jury
pour le quatrième trimestre de 184S, deuxième
série.
1. Louis Ketele, notaire k Dudzeele.
2. Le'ou Geyssens, rentier k Harlebeke.
3. D'hanius de Moerkerke-De Deurwaerder
propriétaire et bourgmestre k Moerkerke.
4. Dullaert-Lucien, propriétaire Bruges.
5. FIorent-Jean-BaptisteSoenen, rentier k Bruges.
6. Jacques Cornet, propriétaire k Ostende.
7. Pierre De Schodt, cultivateur k Boesinghe.
8. Joseph Vercruysse-Carpentier, négociant et
receveur communal k Courtrai.
9. Pierre-Joseph Van den Bulckenotaire k
Belleghem.
10. Benoît Van der Haeghen, médecin et bourg
mestre k Anseghem.
11. Xavier Van den Driessche, fabricant a Ypres.
12 Benoît Wevelghem, marchand k Dixmude.
13. Eugène Torreborre, propriétaire k Ostende.
14. François Maertens échevin k Couckelaere.
15. Frauçois Ricquier, receveur communal k War-
neton.
16. Félix Desenap, propriétaire k Furnes.
17. Honoré Dufaux, notaire k Aelbeke.
18. Henri Everaert, conseiller communal k Furnes.
19. Charles Castelein, bourgmestre et notaire k
Meuin.
20. Jacques De Pruyssenaere, inspecteur des con
tributions k Ypres.
21. Louis De Quidt, conseiller communal k Pope-
ringhe.
22. Charles Doudanfils, notaire k Bruges.
23. Alexandre Crouchants, notaire k Courtrai.
24. Pierre Zwaenepoel, cultivateur k Breedene.
25. Benoît Questroy marchand k Furnes.
26. Pierre-Julien Ballekens, conseiller communal
k Avelghem.
27. Taupe-Cuvelier, fils, négociant k Wervick.
28. François De Tollenaere. bourgmestre k Caster.
29. Pierre Van den Driessche, notaire et bourg
mestre k Aerseele.
5o. Albert De Backere, agent-d'afiairesk Wacken.
Jurés suplémetitaires.
1. Jean Mabesoone, arpenteur k Bruges.
2. Charles Madrid, propriétaire k Bruges.
3. L. De^^*S^çerrie, marchand de chaux k
ChmAés^e Pep^f&iKM. secrétaire des Hospices
Çîv.tls et conseilJë«fJbommunal k Bruges.