CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 10 Décembre. Séance du 12 Décembre. Séance du 13 Décembre. Séance du 14 décembre. EXTÉRIEUR. HOLLANDE. La Haye, 15 décembre. ANGLETERRE. Londres, 15 décembre. ESPAGNE. des localités où les prix de location sont modérés. La con- iributioii sur la valeur locative des habitations occupées par ces derniers est donc proportionnellement plus faible, et comme leur position ne les oblige pas sous-louerla contribution sur leur mobilier ordinairement plus considé rable revient peine au cinquième de celle qui frappe les marchands, La suite au prochain numéro.) La séance est ouverte i heure par l'appel nominal et la lecture du procès-verval de la séance d'hier. La rédac- ion en est approuvée. M. <F f/offschmidt, au nom de la section centrale chargée de l'examen du projet de loi, tendant approuver la con vention conclue entre la Belgique et les Pays-Bas, relati vement au canal de Meuse et Moselledépose le rapport sur ce projet de loi. L'ordre du jour appelle la discussion sur les articles du projet de loi du budget du département des affaires étrangères. CHAPITRE 1er Administration centrale. Art. Ier. Traitement du ministre, 91,000 fr. Adopté. Art. 2. Frais de représentation (pour mémoire.) Art. 3. Traitemens des fonctionnaires, 64,000 fr. La section centrale propose de diviser cet article en deux Art. 4* Traitemens des fonctionnaires, 62,000 fr. Art. 6. Frais des commissions d'examen, 2000 fr. M. le ministre des affaires étrangères déclare se rallier, cette proposition. M. FleussuJe voudrais savoir les motifs de la majoration de 8000 fr. M. le ministre des affaires étrangères. Plusieurs employés ne sont pas rétribués, notamment deux chefs de bureau. Je crois que cet état de choses ne peut durer. M. Fleussu. Ce ne sont là que des motifs vagues. Il s'agit là de rétribuer des employés nouveaux dont je ne vois pas l'utilité. Je propose de réduire le chiffre 54,000 fr. M. le ministre des affaires étrangèresJe pense que jamais dépense n'a été mieux justifiée. Il s'agit de rétri buer des employés qui sont attachés au ministère des af faires étrangères depuis trois ans, et qui ne touchent aucun traitement. Pour moi, j'aurais cru avoir manqué mon devoir si je n'avais pas proposé cette augmentation la chambre M. De Theux appuie l'augmentation proposée par le gou vernement. M. Devaux craint que l'augmentation ne soijt employée des augmentations de traitement; il demande que le ministre en détermine l'emploi. M. le ministre des affaires étrangèresLes 8,000 francs seront employés comme suit Traitement des expéditionnaires, fr. 3,000 id. d'un chef de bureau, 3,000 Augmentation de traitement des sous chefs de bureau, des premiers et seconds commis, 2,000 8,000 L'art. 3 est adopté avec le chiffre de 62,000 fr. L'art. 4 est adopté avec le chiffre de 2,000 fr. Les art. 5, 6 et 7, sont successivement adoptés sans dis cussion. La chambre passe au chap. II, traitemens des agens con sulaires M. Osy propose sur ce chapitre les réductious suivantes Art. i. Autriche i5,ooo fr. au lieu de 4o,ooo-oo 2. Conféd. German. i5,ooo 40>000~00 6. Italie. i5,ooo 40>000~00 8. Turquie. 20,000 4°j000"00 M. Lys appuie ces réductions. M. le ministre des affaires étrangères soutient qu'ils est nécessaire que la Belgique ait des ministres plénipotentiaires dans les principaux centres de politique. Il annonce que les termes de l'arrêté royal qui sera porté prochainement pour nommer ur titulaire cette légation et le nom de ce titulaire lêpondront aux suppositions qui ont été faites cet égard. La séance est ouverte 2 heures par l'appel nominal et la lecture du procès-verbal de la séance d'hier. La réduc tion en est approuvée. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du budget des affaires étrangères. Chap. 3. Traitement des agents consulaires et indem nités quelques agents non rétribués, no,ooo francs. Le chapitre 3 est adopté. Chap. 4- Traitement des agents politiques et consulaires et inactivité, de retour de leur maison, sans qu'ils y soient remplacés, 10,000 fr. Adopté. Chap. 5. Frais de voyage des agents du service exté rieur et d'administration centrale, frais de courriers, esta fettes et courses diverses, 70,000 fr. Adopté. Chap. 6. Frais rembourcer aux agents du service extérieur, 75,000 fr. Adopté. Chap. 7. Missions extraordinaires et dépenses impré vues, 5o,ooo fr. Adopté. Chap. 8. Pour faire face aux dépenses résulter du traité avec les Pays-Bas, 60,000 fr. Adopté. Le budget fixé la somme de i,o55,5oo. fr. est adopté par appel nominal la majorité de 5? voix contre i. L'op posant est M. Osy. L'ordre du jour appelle la discussion du budget de la marine. M. Osy présente uu amendement tendant réduire le chapitre 2 de 77,122 fr. 90 c. et de fixer le personnel 297,47» fr. 60 c., et le matériel 240,796 fr. 45 c. La discussion générale est close. On passe celle des articles. Chap. 1er. Art. Ier. Personnel, 6o5o fr. Adopté. Art. 2. Matériel, 35oo fr. Adopté. Chap. 2. Bâtimens de guerre. Art. ier. Personnel, 33o,524. M. Osy présente quelques développemens pour appuyer son amendement. Le chiffre du gouvernement est mis aux voix par appel nominal et rejeté par 34 voix contre 26. Le second vote du budget est renvoyé mercredi. M. Dubus ainé propose de mettre l'ordre du jour de demain le budget de la chambre. Cette proposition est adoptée. La chambre adopte ensuite sans discussion et l'unanimité de 57 voix, le projet de loi qui a pour objet de réduire 4 P°ur cent l'intérêt des cautionnemens fournis par les contribuables. La chambre des représentants s'est réunie aujourd'dui 2 172 heures. Après la lecture du procès-verbal et l'analyse des diverses pétitions, elle s'est formée en comité secrèt pour la discussion de son budget particulier. La séance est ouverte 2 heures par l'appel nominal et la lecture du procès-verbal de la séance d'hier. La rédac tion en est approuvée. L'ordre du jour appelle le second vote du budget de la marine. M. le ministre des affaires étrangères demande que l'on ne réduise pas les crédits personnel et du matérieldes bâtimens. Il rappelle que son département a continué jus qu'à présent les économies possibles, mais si on réduisait le chiflre, il serait obligé de demander un crédit nouveau pour construction de bateaux pilotes. M. Osy soutient son amendement; il pense que M. le ministre peut trouver les fonds nécessaires dans le produit des canonnières qui ont été vendues. M. De Man combat les amendemens. M. le ministre des affaires étrangères. Les canonnières qui ont été vendues et celles qui se trouvent encore au jourd'hui hors de service, sont en si mauvais état qu'il est impossible d'en tirer un produit quelque peu important M. Mast de Fries. Il faut mettre de la franchise dans la discussion. J'ai voté pour l'amendement de M. Osy, parce que je ne veut pas que le gouvernement continue î'explotation de la British-Queen. Je ne vois dans cette exploitation qu'une perte pour l'état, et si un malheur ar rivait, comme il a déjà failli arriver, c'est au gouvernement et la chambre que l'on aurait droit de s'en prendre. M. le ministre des affaires étrangères. Je ferai remarquer qu'il est impossible d'exploiter la British-Queen sans que la chambre vote les fonds nécessaires pour cette exploitation. Mon opinion n'est pas encore fixée cet égard, et je ne puis prendre dès présent l'engagement de ne pas faire le service de la British-Queen. Du reste, je présenterai avant un mois 1111 compte-rendu sur ce serviceet la chambre pourra juger en connaissance de cause. M. Delac.oste pense qu'il y aurait lieu d'admettre l'amen dement, mais par contre, d'accorder un crédit de 75,000 fr. pour construction de bâteaux pilotes. M. De Smet votera pour le chiffre du gouvernement, s'il est assuré qu'on n'en fera aucun usage pour la British-Queen. M. A. Rodenbach. Je ferai remarquer que pour la British- Queen il faudrait un crédit bien plus considérable les Hol landais ont aujourd'hui huit bâteaux pilotes sur l'Escaut, et cependant nous faisons plus usage de l'Escaut que les Hollan dais, pourquoi donc n'aurions-nous pas huit bâteaux pilotes sur l'Escaut comme les Hollandais. Plusieurs membres demandent l'appel nominal sur l'amen dement de M. Osy. M. le ministre des affaires étrangères. Il est inutile de pro céder l'appel nominalje n'insiste paspuisque je pourrai demander un crédit spécial pour le pilotage. M. De Theux. D'après les paroles de M. le ministre, il est évident qu'il accepte l'amendement, mais qu'il se réserve de demander un crédit spécial pour le service du pilotage. Les amendemens se trouvent confirmés. Le budget de la marine fixé 880,716 fr. 5 c. est ensuite adopté daus son ensemble l'unamimité des 81 membres présens. La section centrale de la seconde chambre a délibéré aujourd'hui sur le traité conclu récem ment avec la Belgique. Les rapporteurs nommés ad hoc par les sections respectives, ont également pris part a ces délibérations. A l'issue de la séance publique, fixée a demain, on s'occupera, en comité général, de la proposi tion Schooneveld, relative a des modifications a introduire dans les articles 91 et du règlement d'ordre. Le parlement anglais vient d'être prorogé de nouveau. Il se réunira le 2 février pour l'expédi tion des affaires. Le Standard déclare qu'il n'est pas vrai que le ministère vueille remplacer l'échelle des droits sur les céréales par un droit fixe. Le major Malcoltn, porteur du traité avec la Chine, est arrivé en Angleterre, venant en dernier lieu de Malte. Un accident imprévu a failli devenir funeste au duc de Wellington. Un os de perdrix qui s'était arrêté dans ie gosier l'eût étouffé si les secours de l'art ne lui avaient pas été prompte- ment administrés. On lit dans le Journal de Débats Les nouvelles de Barcelone sont déplorables; il paraît que la terreur règne dans la ville depuis l'entrée des troupes du régent. Dès le surlende main on faisait des arrestations et l'on fusillait. Les chefs, les officiers des corps francs et tous les moteurs de l'insurrection se sont mis, comme on sait, l'abri sur nos bâtiments, et sont même déjà réfugiés en France au nombre de plus de trois cents. Ce sont trois cents têtes que demandait le général gouverneur de Madrid dans son discours aux cortès. Ainsi les principaux coupables se sont soustraits aux poursuites du gouvernement, et tout hoinme qui se sentait trop compromis a pu fuir avec eux. Il n'est donc resté que cette tourbe de séditieux que tous les gouvernements ont coutume d'amnistier a la suite des désordres de ce genre, surtout quand ils ne se sont livrés ni au meurtre ui au pillage, et c'est le cas des miliciens de Bar celone. Mais on veut des victimes, des exécutions, ud grand retentissement politique. Le sang n'avait pas coulé dans Barcelone pen dant les vingt-deux jours de l'insurrection, malgré l'exaltation révolutionnaire des principes qu'elle proclamait, et malgré l'anarchie qui laissait un si libre cours aux haines politiques. C'est l'autorité militaire qui vient ensanglanter inutilement au jourd'hui une ville fumante encore des désastres du bombardement. On ne peut atteindre les chefs; on prend dans la foule. Deux cents miliciens soldés ouvriers pour la plupart, sont arrêtés; plusieurs ont été déjà fusillés; dous en ignorons le nombre. On ne sait plus où s'arrêteront ces vengeances militaires. Un terrible bando du général van Hae- len menace la tête de tous les employés de l'état et officiers de l'armée, en activité de service ou non, qui ont continué d'habiter Barcelone pendant le règne de la révolte. lisseront tous jugés par une commission militaire, devant laquelle ils devront se présenter d'eux-mêmes, sous peine d'être fusil lés; toute personne qui leur donnerait asile dans sa maison sera fusillée. La junte révolutionnaire, il faut lui rendre cette justice, n'avait dans ses publications si véhémentes prononcé la peine de mort que contre les voleurs et les meurtriers. En vérité, le duc de la Victoire a été plus in dulgent pour les insurgés carlistes que pour les Barcelonais; il a daigné traiter avec les carlistes; il leur a concédé une complète amnistie; il les a reconnus dans leurs grades et honneurs, bien qu'ils eussent ensanglanté l'Espagne pendant six années de guerres et de brigandages. Les Barcelonais n'obtiennent point ce qu'ont obtenu les gens du terrible Cabrera. On a quelques nouveaux détails sur les ravages du bombardement. Le désastre paraît avoir été considérable. Beaucoup de maisons ont été brûlées, des boutiques entièrement ruinées, des portes et des devantures de maisons, de magasins et de boutiques ont été enfoncées et réduites en mille pièces par les éclats des bombes. Les planchers des maisons dans lesquelles sont tombées des bombes qui n'ont pas fait explosion ont été enfon cés jusqu'à la cave. Plusieurs manufactures ont été moitié détrui tes, les machines brisés par la chute ou les éclats des bombes, et les marchandises incendiées. On cite un député aux cortès, M. Villaregnt, dont un magasin tout entier a été dévoré par le feu; on évalue la perte a 5o,ooo fr. 11 y a bien d'autres sinistres du même genre qui ne sont pas encore connus. Au milieu de tant d'afflictions, les généraux ont ordonné la réouverture du théâtre. Les journaux nous apprennent qu'on devait jouer le soir le Tyran de Padoue, avec un ballet. Le régent con tinuait a séjourner dans le village de Sarria, près de Barcelone. On annonçait sa prochaine entrée dans la ville. Zurbano était établi dans la citadelle. Les journaux de Barcelone ne publient qu'une demi-feuille, comme pendant l'insurrection. Ils alléguaient alors que les compositeurs de leurs imprimeries étaient sous armes; ils donnent ac tuellement pour excuse que leurs compositeurs sont malades c'est-à-dire que ces malheureux sont en fuite ou cachés, tant la terreur est grande dans toutes les classes de la population.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2