nommé directeur du dépôt de la guerre, (5e division militaire.) M. le colonel Delobel est arrivé dimanche dernier Arlon, où il vient prendre le commandement militaire de la province. On assure que la recette générale de l'exploitation de toutes les lignes de nos chemins de fer s'élèvera cette année environ 7,580,000 fr. Voici d'après l'ordonnance de la chambre du conseil, en date du 27 de ce mois, les termes de la prévention mise charge d'Édouard Caumartin, âgé de 27 ans, avocat, né et démeurant Paris. D'avoir, dans la nuit du 19 au 20 no vembre 1842, l'aide d'une canne épée, arme prohibée dont il était porteur, homi- cidé volontairement Aimé Sirey. La chambre des mises en accusation aura s'occuper de cette affaire dans quelques jours; l'acte d'accusation sera dressé par M. le procureur-général. Il résulte d'une statistique sur les éta blissements religieux de l'Autriche que la classification religieuse d'un empire offre les chiffres suivants Catholiques 25,500,000. Grecs unis 3,500,000. Grecs non unis 2,900,000. Lu thériens 1,260,000. Réformés- 2,240,000. Unitaires (Sociniens) 45,000. Israélites, 600,000. Le tableau numératif des ordres monas tiques masculins dans l'empire d'Autriche prente un total de 766 cloîtres comprenant 10,351 religieux. Ces 766 cloîtres forment 27 ordres religieux. Ceux qui ont le plus grand nombre de couvents sont les frè res de la Miséricorde qui ont 34 couvents et 542 individus. Les Bénédictins 37 cou vents et 1093 individus, les capucins 98 couvents et 1298 individus. L'empire autrichien compte 157 monas tères ou couvents de femme lesquels comptent 3661 personnes. Ce qui forme en tout 623 couvents d'or dres religieux dont 766 pour hommes et 157 pour femmes. Les habitants de Valenciennes ont pu remarquer, il y a quelques jours, une voi ture de déménagements de Paris, chargée de meubles, traversant la ville et prenant le chemin de la Belgique. Cette voiture, contenant plusieurs beaux canapés, genre Louis XV, bergères et fauteuils fort riches, était expédiée de Paris, pour une maison de Bruxelles qu'on désirait meubler la française. La cargaison arrivée la douane belge, on voulut acquitter les droits d'en trée qui sont minimes. M. Macaire, employé supérieur du bu reau de Quiévrain, trouva que la déclara tion de la valeur était un peu faible, et eut une vélocité de préempter, droit que la loi accorde aux receveurs de douanes. Tout en examinant de près les meubles pour prendre une décision, il s'aperçut que les élastiques des canapés n'avaient pas une grande souplesse; il eut quelques doutes, et, ayant fait sonder un des dessus, on dé couvrit, dans l'intérieur des meubles, des marchandises neuves de contre-bande. Ils contenaient pour environ huit dix mille fr. de magniflques soieries de Lyon, qu'on avait cherché introduire en Belgique en franchise. On a saisi les soiries, les meu bles, les chevaux et la voiture. On écrit de Turnhout La chambre du conseil de notre tribu nal vient de renvoyer devant la chambre de mises en accusation la veuve Bisarts, cabaretière en cette ville, prévenue d'avoir le 30 août dernier, empoisonné son enfant, âgé de 14 jours. Voici quelques détails au sujet de ce crime qui a vivement occupé le public de Turnhout Pendant sa grossesse, la prévenue, veu ve avec quatre enfants, avait manifesté l'intention de placer celui dont elle devait accoucher l'hospice Bruxelles, pour cacher sa faute; mais quelqu'un lui ayant dit que les tours n'existaient plus en Bel gique, il paraît que c'est depuis ce moment que cette malheureuse conçut le funeste projet d'attenter aux jours de l'enfant qu'elle mit au monde, le 16 août, hors de son domicile, où elle rentra le même jour. La petite fille fut placée en nourrice dans un village, deux lieues de la ville. Douze jours après, la prévenue se la fit apporter sa demeure; l'enfant était dans un état de parfaite santé; elle fut couchée dans le lit de sa mère et laissée seule; c'est alors que la femme Bisarts paraît avoir consommé son crime, car tandis que la nourrice et sa sœur prenaient le café dans une place voisine, elle versa de l'eau et du lait dans une tasse et alla porter cette boisson l'enfant qui, après l'avoir prise, poussa des cris perçants, se tordit et vomit fréquemment; la mère le renvoya ensuite avec sa nourrice, qu'elle fit partir par un sentier détourné; chemin fesant, les vo missements et les convulsions redoublè rent, et le lendemain au matin, l'enfant avait cessé de vivre. Le cadavre a été en voyée Bruxelles, où les chimistes MM. Dehemptinne, Pasquier, Gorissen et le docteur Joly ont procédé l'analyse chi mique; ils ont constaté la présence d'une assez grande quantité d'arsenic dans les intestins et l'estomac. Cette affaire sera sans doute portée de vant la cour d'assises d'Anvers, après que la chambre des mises en accusation de Bruxelles en aura informé. EXTÉRIEUR. Parmi les souscriptions, venues de l'é tranger pour contribuer l'érection de la statue la mémoire du prince Guillaume 1er, la plus considérable certainement est celle de M. le comte de Geer van Leufste qui a souscrit pour 300 florins. Ce suédois, qui compte parmi les sommités de son pays, a été deux fois maréchal près de la diète; sa famille est originaire des Pays- Bas. Dans la petite ville de Straelen, près de Yenloo, un cultivateur a trouvé dans son champ, un vase contenant une grande quantité d'anciennes monnaies, évaluées la somme de 15,000 florins. Ce ne sont pas des monnaies romaines; elles sont d'une époque moins réculée. Le 23 pendant la nuit, un bien déplo rable malheur a eu lieu Breyel, village de Prusse, distance de deux lieues de Yenloo. Un grenier trop chargé de grains, s'est écroulé et les décombres ont écrasé les trois filles de M. Simons, dont la cham bre se trouvait immédiatement au-dessous du grenier. Deux de ces malheureuses sont mortes sur le coup et la troisième n'a survécu que peu d'heures ce terrible accident. FRANCE. paris, 28 décembre. On écrit de Paris, 19 décembre, au Cor respondant de Hambourg Nous nous empressons de vous commu niquer l'importante nouvelle que, par suite de la note adressée par le prince de Met- ternich au cabinet Londres relativement aux affaires de Servie, un accord a été con clu entre l'Autriche, l'Angleterre et la France pour régler les affaires de la Servie, et que déjà une note collective de ces trois puissances est parvenue au divan, Con- stantinople, dans laquelle la conduite de la Porte l'égard de la Servie est désapprou vée de la manière la plus positive, et dans laquelle on demande énergiquement la restauration du prince Michel sur le trône de Servie. Le cabinet autrichien a notifié en même temps aux autres puissances qu'il se voyait contraint de concentrer un corps d'armée sur les frontières de Servie, afin d'être préparé tout événement. M. de Butenieff, qui n'a été informé de celte démarche qu'au dernier moment, a également remis aussitôt une note dans laquelle il proteste contre la déposition du prince Michel. Cette démarche, assez inattendue, de l'Au triche a produit une grande sensation S'-Pétersbourg. On prétend positivement que, dans cette affaire, la Porte ne veut pas céder, et qu'elle est décidée en venir aux dernières extrémités. Le cabinet autrichien ne prend qu'à regrèt de pareilles mesures énergi ques qui peuvent troubler la paix géné rale; mais, une fois prises, elles sont suivies avec persévérance et exécutées dans toute leur étendue. Le rappel de l'ambassadeur autrichien Constantinople, et celui du consul-général d'Autriche en Servie se rat tachent cette résolution. En tous cas, on prévoit en Orient de graves événements, parce que l'Autriche, dans l'intérêt de sa propre sûreté, a résolu de régler toutes les affaires d'Orient, d'une manière équitable et durable, de concert avec l'Angleterre et la France, afin d'étouffer le germe de dis sentiments et d'une guerre générale. On écrit de Portsmouth, 25 décembre La frégate autrichienne la Bellone com mandée par l'archiduc Frédéric, a quitté hier son mouillage et a mis la voile pour Spithéad, où elle attendra un vent favorable pour sortir de la Manche et se rendre dans la Méditerranée en touchant Gibraltar. A sa sortie du port, la Bellone a été saluée par le Sl-Vincent, bord duquel flotte le pavillon de l'amiral sir Edward Codrington, et par les batteries des forts. La frégate autrichienne avait arboré le HOLLANDE. La Haye, 29 décembre. ANGLETERRE. Londres, 27 décembre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1842 | | pagina 2