JOURMl D'YPRES ET DE I ARRONDISSEMENT.
No 2636.
26me année.
vérité et justice.
NO MIN A TION DES BOURGMESTRES.
On connaît les raisons qui ont porté nos
législateurs modifier la loi communale,
relativement la nomination des bourg
mestres. Dans plusieurs localités il existait
de graves abus, auxquels il était impossible
de remédier sous l'empire de la loi de
1836. Il était donc évident que cette loi
laissait quelque chose désirer. Restait
examiner si on pouvait l'améliorer sans
tomber dans d'autres inconvénients, non
moins redouter peut-être que les abus
qu'il s'agissait de réprimer.
La majorité des chambres a cru, dans
sa sagesse, devoir conférer au gouverne
ment le droit de nommer le bourgmestre
parmi les électeurs de la commune, bien
qu'il ne fasse point partie du conseil com
munal. Mais on se rappelle que M. No-
thomb, répondant aux députés de diverses
nuances lesquels craignaient de renforcer
trop le pouvoir, a pris l'engagement formel
de n'user de son droit qu'avec une extrême
modération. Cette promesse du ministre
n'a pas peu contribué faire adopter le
projet de loi.
Les récentes nominations des bourg
mestres font preuve que le gouvernement
a voulu tenir parole. Nous voyons avec
plaisir qu'il a pris un soin scrupuleux de
consulter la volonté des électeurs. II ne
nous appartient pas de rechercher si ces
nominations populaires sont dues au ré
sultat des dernières élections, que des
esprits moroses ne cessent de nous repré
senter comme souverainement hostiles au
pouvoir. Bien plus, nous dirons que nous
n'avons nulle raison de suspecter en ce
point la bonne foi du gouvernement. Nous
laissons donc l'opposition tracassière le
triste plaisir de publier partout que le mi
nistère a eu peur, qu'il n'a pas jugé pru
dent de nommer les bourgmestres en
dehors du conseil, quoiqu'il en eût la plus
grande envie.
Supposons que le pouvoir se fût cru
obligé d'user de son nouveau droit, qu'en
auraient dit alors nos soi-disant défenseurs
des libertés communales? On le devine
assez.
Aux yeux de l'opposition systématique
le gouvernement actuel ne saurait rien
faire qui mérite le moindre éloge, hormis
donner sa démission.
Les membres sont convoqués pour dix
heures et demie.
Le président, Mr Vanderstichele de Mau-
bus ouvre la séance onze heures.
Les membres présents sont MM. De-
Êatin, Vandermeersch, Annoot, Vanden-
ogaerde, l'avocat Boedt, Smaelen, Iweins-
Hynderick, le notaire Boedt, Legraverand,
Vandebrouke, YandenpeereboomIweins
et Beke.
Mr Jules De Codt, nouveau secrétaire,
donne lecture de la délibération du conseil
qui lui défère ses fonctions et de l'appro
bation de la députation permanente;
ensuite il résume les procès-verbaux des
dernières élections communales.
Mc Vanderstichele communique l'as
semblée l'arrêté royal qui le nomme bourg
mestre et le procès-verbal de sa prestation
de serment devant Mc le commissaire de
district Deneckere, délégué cette fin par
le ministre d'état, comte Demeulenaere,
gouverneur de la Flandre occidentale.
11 est procédé immédiatement la pres
tation du serment des membres nouvelle
ment élus et de ceux qui ont été réélus.
Mr Vandermeersch soulève la question
desavoir si Mr Vandenpeereboom ne doit
pas d'abord prêter le serment en qualité
de conseiller et ensuite encore une fois en
qualité d'échevin. On semble ne pas y at
tacher de l'importance et Mr le bourgmestre
passe outre la réception du serment.
Mr Vandenpeereboom est invité pren
dre place au fauteuil de deuxième échevin.
L'assemblée prend connaissance d'une
lettre de Mr Merghelynck, l'un des conseil
lers nouvellement élus, annonçant que, vu
les inquiétudes qu'inspire l'état de madame
sa mère, il doit s'abstenir d'assister l'in
stallation. L'excuse est admise.
Le bourgmestre règle la préséance. Les
conseillers dont le mandat n'était pas ex
piré et ceux dont le mandat a été renouvelé
conservent leur rang. Les nouveaux con
seillers sont rangés d'après le nombre des
votes qu'ils ont obtenus.
Dans ce moment, où le conseil commu
nal se trouve légalement constitué, la mu
sique de la ville exécute quelques airs
analogues la circonstance.
Après cette marque de réjouissance, Mr
le secrétaire procède la lecture du pro
cès-verbal de la précédente séance. Il est
approuvé.
Enfin lecture est donnée du procès-ver
bal de la séance actuelle que tous les mem
bres présents approuvent et signent.
Le public n'est pas nombreux.
La séance est levée midi et demi.
Madame la Douairière Clément Merghe
lynck est décédée dans la nuit du cinq au
six. Ses généreuses et nobles vertus lui as
surent les regrets, non seulement d'une
famille éplorée, mais encore de tous ceux
qui l'ont connue et surtout de la classe
nécessiteuse laquelle est enlevée une iné
puisable sympathie.
Un arrêté royal du 31 décembre dernier
stipule qu'il sera établi une caisse de pré
voyance en faveur des instituteurs des com
munes rurales, dans les localités suivantes
Anvers, pour la province d'Anvers;
Bruxelles, pour la province de Brabant;
Bruges, pour la province de la Flandre
occidentale; Gand, pour la Flandre orien
tale; Liège, pour la province de Liège;
et Namur, pour la province de Namur.
Le but de cette institution, qui existe
déjà dans le Limbourg et le Luxembourg,
"ést d'assurer des pensions et des secours
aux instituteurs, leurs veuves et leurs
orphelins.
Avant-hier la cour des comptes a prêté
serment entre les mains du roi.
S. M. a reçu successivement le général
Evain, ministre detat, le général de
Brias, M. Dubois, directeur de l'enregis
trement, Bruxelles, et M. Bruno, membre
de la députation provinciale Namur.
Hier, le roi a reçu M. le sénateur BioIIey.
M. Janssens, percepteur des postes
Malines, vient d'être appelé remplir
les mêmes fonctions Mons, en rempla
cement de M. Vanderstraeten, nommé en
la même qualité Namur.
M. l'ingénieur directeur Simons
vient d'être autorisé par arrêté royal se
rendre Santo-Thomas pour y fonder
l'établissement de la compagnie belge de
colonisation.
M. Simons partira au premier jour,
accompagné d'homme possédant toutes
les connaissances propres la fondation
d'un établissement colonial, et c'est lui-
même, assure-t-on, qui a fait choix de ces
hommes.
M. Legrand, médecin des guides, qui a
longtemps habité les Indes, est au nombre
de ceux qui accompagneront M. Simons.
Un journal annonce que le roi vient
de choisir M. l'abbé Olinger pour enseigner
la langue flamande M. le duc de Brabant
et M. le comte de Flandre.
Le Moniteur publie 1° la loi du bud
get du département de la j ustice pour l'ex
ercice 1843; 2° la loi qui réduit 4 p. c.
l'intérêt sur les cautionnements fournis en
numéraire.
Par circulaire du 28 décembre der
nier, M. le ministre de la guerre a fait
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
l'pres. Le Propagateur paraît
le SAMEDI et le MERCREDI
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