JOURNAL DÏPRESET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2637. 26me année 11 Janvier. La loi donne au gouvernement la faculté e choisir le bourgmestre, soit dans le con- eil communal, soit dans le collège élec toral. Voyez un peu quel malheur. Si le ministère exerce le droit qu'il puise dans une disposition légale, on crie l'a néantissement des libertés communales. Si le ministère croit ne pas devoir faire usage de sa prérogative, on lui reproche qu'il recule devant l'exécution d'un article de loi qu'il a lui-même provoqué. Et ce sont toujours les mêmes hommes qui adressent aux ministres des censures aussi contradictoires. N'est-ce pas adroit, n'est-ce pas loyal surtout? Le ministère, disent-ils, est fort l'égard des faibles; il est faible l'égard des forts. Dans les villes il élit les bourgmestres au sein des conseillers; dans les communes rurales, il les élit en dehors du conseil. C'est là une perfide généralisation de quelques faits rares et isolés. Le gouvernement, selon nous, et tout homme non prévenu sera de notre avis, le gouvernement tient franchement ses promesses il use avec prudence et modé ration du pouvoir que la législation a bien voulu lui conférer. 11 ne choisit le bourg mestre en dehors du conseil que dans les cas d'une impérieuse nécessité. Les nomi nations récentes justifient notre assertion. Mais aussi, chaque fois que cette néces sité est constante, le gouvernement n'hésite point, il choisit en dehors du conseil. Qu'il continue marcher avec cette fermeté, mais principalement avec cette sincérité d'intention et son avenir est as suré. Il ne faut point que les astucieuses atta ques d'une faction le fassent fléchir, ou lui fassent commettre des excès toujours il doit dominer les passions. Parmi les libertés dont nous a doté la révolution de 1830, la plus précieuse aux yeux des catholiques c'est sans contredit la liberté de l'enseignement. On n'a pas encore oublié les nombreux griefs dont le gouvernement de Guillaume I s'est rendu coupable envers les belges presque du moment qu'il nous fut imposé par la Sainte-Alliance. Bien que froissées dans une foule d'intérêts divers, les provinces méridionales souffraient en silence; ou, si quelques voix généreuses, mais isolées, se hasardaient se faire entendre en faveur des opprimés, des juges amovibles étaient là pour leur faire payer bien chèrement leur audace. Le roi Guillaume, enhardi dans ses pro jets par la longanimité et l'apathie appa rente de ses sujets catholiques, décréta l'établissement du collège philosophique et publia les arrêtés de 1823. Ces empié tements sur les doctrines religieuses ré veillèrent tous ceux qui mettaient quelque prix conserver intacte la foi de leurs pères. Dès cet instant l'on peut dire que le roi décalholiseur n'eut plus d'autre al ternative que celle de revenir sur ses pas, ou de perdre dans un avenir peu éloigné ses plus belles provinces. Or, on connaît l'opiniâtreté proverbiale de Guillaume I. Rien ne put le convaincre qu'il s'était trompé la révolution de 1830 le força donc abandonner pour toujours la par tie de son royaume, qu'il avait traitée comme un pays conquis. A peine l'odieux monopole de l'instruc tion eut-il fait place la liberté la plus complète en matière d'enseignement, que les catholiques, le clergé leur tête, se mirent l'oeuvre de toutes parts. Des institutions, appropriées toutes les clas ses de la société, s'établirent comme par enchantement; la jeunesse ne fut plus contrainte ou d'aller s'instruire en pays étranger, ou d'écouter des maîtres qui avaient mission de lui inculquer des prin cipes subversifs de la foi. Cette liberté de l'enseignement, nous en jouissons depuis bientôt treize ans, et rien ne fait présager qu'elle ne doive durer toujours. Cette conquête de notre révolu tion nous apparaît encore bien plus pré cieuse lorsque nous jetons les yeux sur le royaume dit très-chrétien, la France. Là aussi l'enseignement est déclaré libre de par la charte constitutionnelle. Mais tant que l'université conservera son organisa tion actuelle, elle continuera de peser lourdement sur toutes les intelligences, et la liberté inscrite dans la charte ne sera qu'une amère dérision. Déjà plusieurs fois les catholiques français se sont plaints de l'asservissement où l'on tient l'instruction publique. Des évêques ont protesté avec énergie contre le monopole universitaire t mais jusqu'ici on a refusé de leur faire justice. Cependant le temps presse, le ca ractère de l'enseignement de l'université n'est plus un mystère pour personne; il est décidément antichrétien. Des profes seurs de l'université enseignent ouverte ment le panthéisme, tout en respectant extérieurement les doctrines catholiques. Et qu'est-ce, en dernière analyse, que le panthéisme? La négation de tout dogme positif, et, par conséquent, le renverse ment de toute morale. En Belgique, nous le savons, le pan théisme a ses adhérents et ses prôneurs tout aussi bien qu'en France, témoin l'université libre de Bruxelles. Mais si l'erreur peut se montrer impunément, la vérité jouit du même avantage, et dès lors le sort de l'une comme de l'autre ne sau rait être longtemps douteux. Aussi nos inventeurs de nouveaux symboles en ont été pour leurs peines. Nous ne sachons pas qu'ils fassent beaucoup de prosélytes. Monsieur Taelman, major, médecin de garnison, est mis en non activité pour motifs de santé, par arrêté royal en date du 26 décembre 1842, et sera remplacé par M. le médecin de garnison Vanheeck- hove. L'époque de la clôture de la chasse, cette année, est fixée au quinze de ce mois, pour la Flandre occidentale, et au quinze fé vrier prochain, pour la province de Na- aiur. - La chasse au gibier aquatique et de pas sage, le long des rivières et dans les ma rais, reste permise, dans ces provinces, jusqu'au premier mai prochain. Les catholiques belges apprendront avec regret, dit le Journal de Bruxellesque la Revue de Bruxelles cesse de paraître malgré les nombreux éléments de succès sur les quels elle était en droit de compter; car ayant commencé avec 600 abonnés elle en avait 700. Par arrêté royal du 31 décembre 1842, sont nommés Bourgmestres dans les com munes de l'arrondissement d'Ypres; oïl s'abonne Ypres, Grand'- Plaee, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Eoyaurae. PRIX DE I/ABOXXEMEXT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 430 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXSERTIOXS. I» centimes par ligue. Les ré clames, *3 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. Bas-Warnéton, Chrétien Yerstraete. Becelaere, Ferdinand Bayart. Bixschote, François Dezeure. Boesinghe, Léopold de Thibault de Boesinghe. BrielenJean-François Blootacker. Comines, Jean-François Demade. Crombeke, Pierre Kinget. Dickebusch, Charles Decat. Dranoutre, Henri Louf. Elverdingbecomte Camille d'Hust. Gheluveldt, François Keingiaert de Gheluveldt. Gheluwe, Jean-Baptiste Yuylsteke. Haringhe, Bernard Cousyn. Hollebeke, Charles Dehem. Houthem, Augustin Yanraes. Kemmel, Pierre Deraedt. Langemarcqj vicomte Joseph Depatin. Locre, Jean-Baptiste Dekeuwer. Messines, Pierre Yictoor. Neuve-Église, Basile Yermeerscb. Ooskvleteren, Jean-Baptiste Criem. PasschendaeleCharles Bayart. Proven, Jules Mazeraan de Coutliove. Reninghelst, Louis Huyghe-de Schodt. Ylamerlinghe, baron Dominique Vanzuylen Vannyvelt.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1