JOURNAL D'APRES ET DE I ARRONDISSEMENT. No 2640. Samedi, 21 Janvier, 1843. 26me année. PRIX DE I/ABOIXEIIEXT, par trimestre, PRIX DES IXSEBTIOX». 4 3 centimes par ligue. Les ré clames, 33 centimes la ligne. 7FF.3S, 21 Janvier. Poperinghe le 1G Janvier 1*43. A Monsieur le Rédacteur du Propagatecr. iRflitôtc tir Par arrêté royal du 51 décembre der nier, M. de Page est nommé chef de divi sion au ministère des affaires étrangères. Par arrêté royal du 15 janvier, sont in stitués 1° Juges au tribunal de commerce de Courtrai, MM. Goethals-Vandenbrouck, et Yandorpe-Lefebvre, négociants Courtrai; 2° Juges suppléants au même tribunal, MM. F. Buysse et J. Devos, négociants, Courtrai. EXTÉRIEUR. HOLLANDE. La Haye, 19 janvier. Le roi est atteint d'une indisposition légère, qui est une espèce de petite vérole volante, qui produit des boutons blancs; mais son état n'inspire pas la moindre inquiétude. On écrit d'Arnhem, 12 janvier Un horrible assassinat a été commis la nuit d'avant-hier Winsen, sur une per sonne âgée de vingt-huit ans, nommée Henrica Otten. Cette personne soutenait par son travail sa mère âgée de 70 ans. Elle était allée se coucher avec sa mère, quand, au millieu de la nuit, un homme s'introduisit dans la maison en enfonçant la porte. Il s'approcha du lit où reposaient les deux femmes, et frappa violemment Henrica. Celle-ci se sauva dans la cuisine, et de là voulut se réfugier au grenier; mais l'assassin la poursuivit et la traîna hors de la maison. Les traces de sang laissées sur leur pas sage montrent qu'une lutte doit avoir eu lieu. Le lendemain on a trouvé la jeune personne environ 258 pas de sa demeure, horriblement assassinée. On découvrit sur le cadavre, outres plusieurs lésions légè res, une blessure lajjgure avec un in strument tranchanb qîu^.foupé l'artère temporale, et une autreTiléssure très-pro fonde la tracbéfe artèÉél V*\ nsto t; On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités 4SO Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Xprea. Le Propagateur parait le EtHEDI et le MERCREDI de chaque semaine. vérité et justice. Le Progrès dans son dernier n° nous donne un nouvel échantillon de sa bonne foi, de sa logi que et de son adresse; le besoin d'incriminer lui facine les yeux, lui fait perdre la mémoire. A la suite d'un article dans lequel il critique l'emprunt contracté récemment par la ville de Bruxelles et la convention que cette ville a faite avec le gouvernement, il attaque l'indépendance de Mr Jules Malou notre député et cela a propos de quoi? a propos du canal de Mons a Condé. Notre député a proposé la reprise de ce canal par le gouvernement et Mr Sigart désirant écarter cette proposition a insinué assez maladroitement que Mr Malou pourrait bien être l'interprète de la pensée de Mr le ministre. Mr Malou a déclaré qu'il n'était l'interprète que de sa propre opinion et qu'il ne voulait que l'intérêt du pays. N'importe dit le Progrès il est l'interprète de la pensée du ministère, puisque Mr Sigart l'a insinué et il n'a pas la confiance de ses collègues puisqu'il n'a pas celle de Mr Sigart. Quelle logique! Peut on se moquer ainsi du bon sens de ses lecteurs? Attaquer l'indépendance de Mr Malou la suite d'un article qui rappelle la convention du gouver nement avec la ville de Bruxelles, est un fâcheux a propos, une inconcevable distraction. Le Progrès croit-il que ses lecteurs ont perdu de vue cette discussion? A-t-il oublié que son grand patron XObservateur a sévèrement tancé notre député sur l'opposition qu'en cette circonstance il a faite an ministère? La mémoire et la prudence peu vent faire défaut lorsqu'on ne prend pour guide que l'esprit de parti et qu'on se contente de dé nigrer et de calomnier a tort et travers dans l'espoir qu'il en reste quelque chose. Tous les bourgmestres des communes de notre arrondissement ont prêté, avant-hier, le serinent requis entre les mains de Mr le commissaire de district. Ce fonctionnaire, délégué par le gouver neur de la province, a réuni ses subordonnés un repas splendide où il s'est manifesté des marques non équivoques de sentiments modérés et de dé vouement sincère a la patrie. Sur les démarches du conseil de fabrique et du conseil communal, notre belle cathédrale vient d'être déclarée, par le gouvernement, édifice mo numental de la Belgique. L'architecte de la pro vince, commis a cette fin, est venu se joindre a l'architecte de notre ville pour faire les opérations préparatoires a la restauration de ce sublime bâ timent. Puisqu'il en est temps encore, il faut mettre profit les observations que nous avons publiées naguère, et accueillir les éclaircissemens de quelque part qu'ils vienuent. Nous voyons dans une correspondance française, adressée au Nouvelliste de Bruges et qui semble meriter beaucoup de confiance, que l'union doua nière avec la France pourrait bien se réaliser dans un avenir peu éloigne. Bien des préventions se dissipent, et les difficultés qui naguère encore paraissaient insurmontables, s'aplanissent chaque jour. La même pièce fournit les preuves les plus évidentes du mauvais vouloir ou de l'impéritie que le cabinet dit libéral a montrée dans ce qui se rattache h cette question majeure. Malgré cela, la presse exclusive ne cessera, nous en sommes sûrs, de vanter les hauts faits de ses idoles. Nos concitoyens seront heureux d'apprendre qu'il est sérieusement question d'appeler dans notre ville quelques frères des écoles chrétiennes pour leur confier l'instruction gratuite de nos enfants pauvres. 11 paraît que l'administration des hospices civils prend cette affaire fort cœur et qu'elle doit s'entendre avec notre conseil communal pour aviser nu meilleur moyen d'exécuter son projet. Les frais de premier établissement montent, dit-on une somme assez considérable. Mais nous avons la con fiance que le sacrifice ne paraîtra pas trop grand eu égard au bien immense qu'on est en droit de se promettre de l'institution projetée. D'ailleurs nous croyons savoir que Messieurs les curés de notre ville ont offert, si les dits frères acceptent la mission, de contribuer aux premiers frais pour une somme de 3,ooo francs. Nous reviendrons un autre jour sur l'institut des frères des écoles chrétiennes, dont il n'existe en core, pensons-nous, ancune maison dans notre province. Nous nous bornons aujourd'hui a émettre le vœu que ces excellents frères puissent s'installer ici le plus tôt possible. Toutes les querelles de parti doivent s'effacer quand il s'agit d'inculquer a la jeunesse des principes d'ordre et de moralité. Un fait assez plaisant s,esl passé hier en notre ville et y a mis tous les habitans en émoi je vous le communique pour que vous f in serriez dans votre journal si vous le jugez convenable, voici de quoi il s'agit Un jeune hommeréfractaire depuis quelques années, se trouvait en cette villeet, je ne sais par quels moyensil s'était jusqu'à ce jour soustrait la surveillance de la police locale mais hier, la gendarmerie, accompagnée de quelques douanierss'est rendue chez lui pour y faire des recherches et cette fois le réfractaire s'y trouvaitmais il était déjà lard et les parents refusèrent d'ouvrir la porte, prétextant qu'Us n'y étaient pas obligés attendu que l'heure était passée sur ce refus fait en pré sence d'un grand nombre de personnes qui s'y étaient réunies, sommation leur fut faite d'ou vrirpendant ce temps notre réfractaire ima gina un moyen assez ingénieux pour sortir de cette souricièreil se mil en devoir d'en graisser les coulisses d'une croisée pour qu'au cun bruit ne put attirer l'attention des agents de la police; cela étant bien disposé, les parents sur la sommation qui leur fut réitérée, ouvrirent une croisée du coté opposé de la maison et les agents de la police réunis, se croyant certains que leur proie ne pouvait plus leur échapper, voulurent entrertous la fois, par cette ouverturemais le jeune homme ouvrit aussi sa croisée, sauta dans la rue et se mit a courir de toutes ses forces un gendarme s en étant aperçuse mit sa poursuite mais le réfractaire étant plus agile que lui, force fut la police de le laisser courir et de se contenter de l'espoir d'être plus heureuse une prochaine fois. Agréez, monsieur le Rédacteur, l'assurance de ma considération. t. x....

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 1