NOUVELLES DIVERSES. La mère au désespoir, que la frayeur avait empêchée de quitter la maison avant le matin, n'a pas pu connaître le meur trier, et n'a pu donner aucun renseigne ment ce sujet. Comme le malfaiteur n'a rien emporté, on pense que le meurtre aura été commis par vengeance ou par jalousie. Dans la soirée la jeune fdle avait encore reçu une visite de son prétendu. On a trouvé dans la maison un bâton qui servira peut-être se mettre sur les traces de l'assassin. FRANCE. paris, 19 janvier. Le bruit s'est répendu que l'ambassade de Suède avait reçu la nouvelle que le roi Bernadotte était au plus mal. On écrit de Saint-Lô Manche 15 janvier Depuis cinq jours des ouragans conti nus ne cessent de cévir. Des grains qui se succèdent, chargés des grêle et de tonner re, font passer l'atmosphère l'état d'ef frayantes rafales. La foudre a causé des désastres dont, de mémoire d'homme, on n'a pas d'exem ple le même jour, elle est tombée sur une des flèches de l'église cathédrale de Saint-Lô, et n'y a causé qu'un léger dom mage, mais elle a fendu en deux parts et renversé le clocher de Cenilly-Notre-Da- me, et détruit l'élégant et beau clocher de Marigny. M. le préfet s'y est immédiate ment transporté avec l'architecte du dé partement, mais l'état de cet édifice est tellement dangereux, qu'il est fortement question de l'achever avec du canon, pour ne pas exposer la vie des ouvriers qui seraient employés sa démolition, devenue inévitable. Plusieurs personnes ont été frappées de la foudre, et un grand nombre de maisons ont été renversées par la violence du vent. A Yillalandon, le tonnerre a incendié deux maisons; Balleroi, il a causé un dégât bien plus considérable encore, et une grande quantité de bâtiments ont été la proie des flammes. La Vire est débordée d'une manière effrayante, et l'on ne sait où le fléau s'arrêtera, puisque, au moment où ces lignes sont écrites, les orages con tinuent de ce succéder sans interruption, et l'eau de tomber par torrents. L'aiguille des meilleurs baromètres est descendue au-dessous de tempête et retournée au-delà de la perpendiculaire, presque du quart du cercle. Il est craindre que de grands désas tres n'aient eu lieu sur nos côtes, le vent ne cessant de sauter avec fureur de l'ouest au sud-ouest. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. J- ..^3 Séance du M Janvier. La séance est ouverte i heure par l'appel nominal et la lecture du procès-verbal de la dernière séance. La ré daction en est approuvée. L'ordre du jour appelle la discussion des articles du projet de loi relatif la canalisation de la Campine. Art. Ier. Le canal creuser pour la jonction du Rupel au canal de Bois-le-Duc, se composera de deux sections, savoir première section de Bouchout la Pierre-Bleue; deuxième section, de la Pierre-Bleue Herentals. Adopté. Art. 2. Les propriétés communales et privées situées de part et d'autre du canal, sur une profondeur de 3,ooo mètres, seront appelées a concourir aux frais de son éta blissement. Art. 3. Ce concours consistera dans le remboursement d'une partie des frais d'établissement du canal, et ce au moyen d'annuités payer pendant 25 années consécutives. Adopté. Art. 4» Les annuités dont il s'agit seront calculées d'après les bases suivantes Les propriétés assujetties au concours étant réparties partir du franc-bord du canal en 5 zones, chacune de iooo mètres de profondeur. ire zone, par hectare fr. 2-5o; 2me zône, fr. 1-76; 3me zone, fr. i-a5; 4me zone, 75 c.; et 5me zône, 5o c. La section centrale propose, ire zône, 2 fr.2me zône, fr. i-4°; 3me zône, 1 fr.; 4me zone, 60 c.; 5me zône, 40 c. M. Hueveners propose d'ajouter le3 mots Et la moitié pour les terres cultivées. M. le présidentVoici un nouvel amendement signé par MM. OsyPeetersRenesse et Hueveners. ire zône, fr. i-5o; 2me zône, fr. 1 10; 3me zône, 75 o.j 4me zône. 45 c.; 5me zône, 3o *o M. Simons soutient le second amendement, il faut re- maïquer que la contribution que l'on exige des communes et des propriétés intéressées est exorbitante. M. Mast de Vries appuie l'amendement. M. De Theux appuie également l'amendement de M. Hueveners. M. Dubus aîné. Il faudrait savoir quel amendement s'en tient M. Hueveners, on ne peut pas présenter deux ameudemens la fois. M. HuevenersJe regarde le premier comme le plus avan tageux, mais j'ai signé le second pour le cas où le premier ne serait pas adopté. M. Peeters soutient le second amendement. M. Cogelsrapporteur, combat les divers amendements. M. Rogier appuie vivement les amendements de M. Hue veners. M. le ministre des travaux publics déclare qu'il avait l'intention de maintenir les chiffres proposées par le gou vernement, mais que, d'après les motifs qu'on a fait valoir, il se ralliera ceux proposés par la section centrale. La clôture demandée est mise aux voix et prononcée. L'amendement de MM. Peeters, Osy, etc., est le premier mis aux voix par appel nominal. Il est rejeté par 36 voix contre 28. L'amendement de M. Hueveners, tendant dégrêver de moitié les propriétés cultivées, est mis aux voix par appel nominal, et est rejeté par 4* voix contre 23. L'amendement de la section centrale est adopté. Art. 5. L'annuité sera due par les propriétés riveraines de chaque section partir du jour où la section aura été livrée la navigation elle sera recouvrable par les mêmes moyens que les contributions directes. Adopté. Art. 6. Elle sera rachetable raison de 100 francs de capital pour fr. 7 10 cent, d'annuité. Les articles 23 et 3i de la loi du ï6 septembre 1807 sont applicables aux cas spécifiés dans le présent article. Le gouvernement est autorisé vendre aux enchères publiques et d'après le mode régler par lui les propriétés qui lui auraient été cédées en vertu du même article. On passe a l'article 7. Le gouvernement prendra les mesures d'exécution et arrêtera toutes les dispositions réglementaires dont la né cessité sera reconnu par l'application des articles qui pré cèdent. La séance est levée l\ heures 3/4 Demain séance 1 heure. Séance du 18 Janvier. La séance est ouverte i heure par l'appel nomiual et la lecture du procès-verbal de la dernière séance. La ré daction en est approuvée. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi relatif la canalisation de la Campine. On en est resté l'article 5 ainsi conçu Il est également autorisé prendre les articles 2, 3, 4, 5, 6 et applicables aux canaux et canalisation exé cuter par voie de conaession dans la Campine. Ces con cessions pourront être accordées par le gouvernement, après enquête, mais sans que l'adjudication publique soit de rigueur. Elles pourront excéder le terme de go ans, elles pourront être perpétuelles. M. Malou ne peut admettre l'article tel qu'il est proposé il ne pense pas qu'on puisse accorder des concessions per pétuelles, et qu'il est bien suffisant de les donner pour un terme de go ans. M. Peeters combat également l'article 8. M. Rogier. L'article 8 ne peut pas rester dans la loi sur la Campine. Cet article introduit, en fait de concession un régime tout fait nouveau, et que l'on peut appeler ex orbitant. La chambre se rappellera les longues discussions qu'à soulevées, sous le ministère de M. De Theux, le projet de loi relatif aux concessions de péages, et qui ont abouti la loi du >g juillet iS3i que l'on a prorogée d'année en année sans y rien changer. Nous sommes même sans loi aujourd'hui, car elle est expirée depuis le i« janvier et elle n'est pas encore renouvelée. Elle sera encore bientôt en discussion, et c'est alors que nous pourrons utilement examiner les principes nouveaux que l'on veut poser. M. le minisire des tiavauX publics se rallie la propo sition de M. Rogier et demande que les sections s'occupent promptement du projet de loi relatif aux concessions de péages. M. De Theux. En conséquence de la déclaration faite par M. le ministre, je renonce la parole. L'article 8 est retiré. Ou passe l'appel nominal sur l'ensemble de la loi. Elle est adoptée par 6i voix contre i. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du bud get des travaux publics, chapitre du chemin de fer. M. Rodenbach. Je demande la parole pour une motion d'ordre. Lorsque l'on a voté la construction du canal de l'Espierre, on nous avait fait beaucoup de promesses mi nistérielles. On nous a dit que le canal s'exécuterait Irès- promptement, cette loi a donné lieu de long9 débats, surtout lorsque nous avons dit que depuis plusieurs années, le combustible était excessivement cher dans la Flandre- Occidentale, que le pays a un prix plus élevé qu'il ne vaut Lille dans le département du Nord. Nos fabricans doivent employer du charbon beaucoup plus cher que les fabricans qui sont nos conourrens pour plusieurs industries. Je désirais savoir où en est le canal de l'Espierre. Si je suis bien informé, les travaux n'avaient pas du tout, et nous devrons attendre encore bien dix années avant que nous puissions obtenir la houille meilleur compte dans la Flandre-Occidentale. M. le ministre des travaux publics. En ce qui concerne la partie belge de ce canal, les travaux sont fort avancés; il est vrai que pour la partie française l'entrepreneur a apporté quelque retard; j'ai réclamé cette occasion auprès du gouvernement français, et j'ai tout lieu d'espérer qu'a vant peu de temps l'exécution du canal sera complète. M. David a examiné les documens déposés par M. le ministre, relativement au chemin de fer, et il a trouvé qu'ih ne répondaient que très-imparfaitement aux rensei- gnemens qu'il a demandés. M. Lange renouvelle les réclamations qu'il a déjà faite, l'année dernière, relativement aux taux des voyageurs sur la ligne du midi tarif qui est beaucoup plus élevé en moyenne que sur toutes les autres lignes. M. De Man <f Attenrode demande que pour l'année pro chaine le ministre fournisse plus de détails; il s'élève contre l'usage où on est de modifier après coup les cahiers des charges, ce qui rend les adjudications toul-à-fait illusoires. M. De Man <f Attenrode. Les travaux sont arrêtés. M. le ministre des travaux publics. Ils ont été arrêtés pendant quelque temps, mais les tribunaux nous ont donné gain de cause, et ces travaux sont maintenant en pleine activité. M. le ministre de Fintérieur présente un projet de loi ouvrant des crédits supplémentaires au département de la justice. La séance est levée 4 heures 3/4- Demain séance i heure. Samedi dernier, un malheur effroyable est ar rivé a Huy. Une barquette montée par quatre personnes était en Meuse; un fort coup de vent l'a fait chavirer, et les quatre malheureux ont péri. C'étaient, dit-on, des pères de familles, ce qui ajoute encore a la désolation générale. Un seul cadavre, jusqu'ici, a pu être retiré de l'eau. Un distillateur des environs de Bruges, ayant une créance a recevoir a Oudenberg, envoya, il y a trois a quatre jours, son domistique chez son débiteur pour faire le recouvrement de la dite somme. Celui-ci, croyant que les routes étaint peu sûres, que d'ailleurs il lui paraissait imprudent de confier 4oo francs entre les main d'un domes tique, le renvoya, le chargeant en même temps de dire a son maître que la somme lui serait comptée dans les deux jours. Cette résolution était sage; en effet, le domestique étant arrivé a quelque distance de Varssenaere, deux individus sortant tout-a-coup d'un petit taillis qui borde la route, ce mirent de suite a le fouiller, croyant, comme ils le lui firent entendre, qu'il était por teur d'une somme d'argent assez considérable. Ils lui enlevèrent quatorze sous, étant tout ce qu'il avait sur lui, et lui témoignant que l'extrême misère les avait poussés au crimeleurs deux ménages se trouvant sans aucune espèce d'aliraens depuis plus de vingt-quatre heures. Le domestique n'a pu reconnaître aucun de ses deux agresseurs. Annonce. L'Université catholique a fourni qusqu'a ce jour 971 admissions par le jury d'examen. Parmi ces admissions 4i sont avec la plus gran de distinction, n4 avec la grande distinction, 172 avec distinction et63i d'une manière satisfai sante. Ce brillant résultat dépose hautement tant en faveur de l'instruction donnée a l'Université cat holique qu'en faveur de l'application de ses élèves. Les inscriptions a l'Université vont croissant chaque année. Un tableau publié par ses soins indique cette progression depuis cinq ans. En j838, le chiffre générale des inscription était de 5go; en 1839, de 644; en i84o, de 691 en 1841 de 747 et pendant les deux premiers mois de i842-43 de 720. On écrit deRoulers, 16 janvier A quatre heures de relevée, une dispute a eu lieu entre Thérèse Streepe, âgée de 62 ans, épouse de Jean Maes, et Marie-Sophie Piouis, âgée de 32 ans,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2