JOURNAL YPRES ET «I L'ARRONDISSEMENT. N° 2644 7PF.3S4 Février. 26me année. Bien que naturellement peu portée se livrer une polémique irritante et sans but, la presse modérée n'a pu se dispenser de répondre aux attaques violentes du parti exagéré contre les conservateurs. A entendre les organes de la faction libérale, les partisans de l'opinion catholique vi- aient, au moyen du cens fictif, fausser omplètement la représentation du pays, ésormais l'urne électorale devait envoyer ux chambres des hommes rétrogrades, 'élite du parti clérical et notre malheu- •euse constitution, mutilée déjà, ne pou- ait tarder d'être violée dans toutes ses iarties. Etourdie d'abord par les clameurs des ibéraux, ou plutôt, comme nous disons antôt, haïssant par tempérament les dis- mtes devenues oiseuses après les débats arlementaires, la presse catholique garda uelque temps le silence. On savait bien ue le parti exalté imitait le voleur, qui raignant d'être connu pour tel, crie plus brt que celui qu'il vient de dévaliser. Jais le rôle de dénonciateur ne sied guère la presse catholique. Elle ne peut s'ex- oser légèrement des démentis, que upporte parfaitement la constitution plus •obuste du libéralisme. Ce n'est donc qu'a- rès avoir été poussés bout, que les ournaux modérés ont dévoilé enfin l'in- igne mauvaise foi des libéraux puritains, n a montré ceux-ci qu'à ne parler des lanœuvres électorales consistant payer n cens non réellement dû, les fraudeurs ie trouvaient presque tous dans le camp ibéral. Ce qui, du reste, est devenu très- acile comprendre depuis qu'on sait ourquoi. Les exaltés se sont avisés tout- coup de jeter de si hauts cris contre les fraudes électorales. Cela ne serait pas ar rivé si les hommes modérés n'avaient ^oint pratiqué une contre-mine. Le parti libéral, en se prenant d'un si beau zèle contre la fraude électorale, a prétendu accumuler les honneurs de la vertu et les avantages du vice car il est aujourd'hui constaté que la manœuvre, dont il s'agit, lui a donné plus d'une victoire depuis des jinnées. (Mais, dira-t-on, les libéraux ne pou- aient ignorer que leur conduite pleine hypocrisie étant une fois connue, ne pouvait que nuire leurs intérêts. Fort bien; mais, s'ils ont perdu le monopole des fausses déclarations d'impôts publics, n'en garderont-ils point sans contester une foule d'autres? N'ont-ils point le monopole des calomnies, le monopole de briser les vitres, le monopole de la bastonnade élec torale? D'ailleurs, comme le remarque très-bien un journal de la capitale, le parti soi- disant libéral choisit aveuglément ses moyens d'attaque contre l'opinion modé rée. Résolu nous faire une guerre systématique, il s'attache aux premiers griefs qui se présentent, quelque mal fon dés qu'ils soient d'ailleurs. Ce besoin in satiable de dénigrer l'opinion qui ne veut pas se rendre complice d'une politique passionnée, s'est révélé en mainte circons tance. La calomnie de la dîme a suivi de près la retraite du ministère libéral. Quand ce mauvais moyen a été usé et ridiculisé, il a bien fallu trouver un autre prétexte pour continuer une opposition haineuse. Aussitôt on a soulevé la question des fraudes électorales, malgré toutes les rai sons qui devaient engager nos adversaires ne pas mettre les pieds sur ces charbons ardents. Lorsque cette arme aura été bri sée comme les autres, et tournée contre ses auteurs mêmes, n'en doutons pas, le génie inventif du parti lui inspirera quel que nouvelle manœuvre, car l'agitation perpétuelle, dût la patrie en soulfrir cruel lement, est pour lui un besoin impérieux et presque une condition d'existence. On nous écrit de Messines Jeudi 2 février, vers trois heures de l'après-midi, il s'est passé de nouveau une fête dans notre commune, dont les rap ports méritent place parmi les archives. Mr Bouchaert(K-Sn.) et son épouse, per sonnes de très-haute condition, ont quitté leur ancien établissement, pour venir oc cuper une demeure, au centre de la com mune, où ils se proposent de vivre leur aise. Le Sr Bouchaert, illustre fonction naire, aimé et respecté de tous, tant par son crédit et son affabilité, que p^r'sîiïïT générosité pour les pauvres, a rew tous les honneurs que méritent sa distpftclion.^ Tous les Messinois enchantés de foouyoib témoigner ce magistrat, leur contente ment de le voir quitter le Beêrhoek, ont saisi cette occasion pour prouver leur re connaissance de le posséder au sein de la commune. Il était vers les 4 heures du soir, quand les musiciens suivis d'un nom breux cortège, se mirent sur pied pour complimenter et honorer leur bon con frère. Arrivés la nouvelle demeure, illu minée de toute son étendue, par mille couleurs, cette vaste et spacieuse maison offrait l'aspect le plus agréable; c'est là qu'on remarquait dans la foule un empres sement pour témoigner l'affection cordiale au bien venu Bouchaert; bientôt une séré nade fut entonnée et après ce dernier honneur; tous les membres conjointement avec les plus notables du cortège, furent accueillis très-favorablement et ne s'en retournèrent qu'ivres de joie, sans que le moindre désordre soit regretter. M. Chavaete, curé Woesten, est nom mé curé Langemarck; M. Gravet, curé Westcapelle, est transféré Dadizeele et remplacé Westcapelle par M. Crevits, vicaire Ostende. Un arrêté royal du 28 janvier accor de quarante-huit demande d'autorisation d'extraire de la tourbe, partir de 1845, dans des terrains situés dans la Flandre occidentale. On lit dans le Moniteur Des Belges possesseurs de rentes char ge de l'Autriche, ayant éprouvé quelques difficultés pour en faire opérer le tranfert, nous croyons utile d'indiquer les forma lités que les intéressés doivent remplir. Tout étranger doit prouver la cham bre aulique des finances Vienne, qu'il est propriétaire du capital dont il demande le transfert, ou bien que le transfert ou le paiement de ce capital a lieu du consen tement du propriétaire ou de ses ayant ke aulique exige, cet effet, la proiraetiQH $'un certificat légal portant quèAN»M T®* réclame le transfert ou le paiemerit-d'one obligation est, d'après les loik~tfeisa^patrie, autorisé cette demande; certificat doit, quant la compétence de celui qui l'a délivré, être confirmé par Je ministère de la justice, et, en outre, On s'abonne Ypre#, Grand'- Place, SA, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes dix Eoyaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre, Pour Ypresfr. AOO Pour les autres localités AS© Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. 1* centimes par ligne. Les ré clames, SA centimes la ligne. vérité et justice. [Article communiqué.)

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