billement du régiment des cuirassiers en cette ville. La police s'est de suite rendue sur les lieux. Aidée par quelques voisins, et surtout par l'empressement et le cou rage du lieutenant Hais, du 5e régiment de ligne, ici en garnison, elle est parvenue maîtriser le feu, qui avait déjà consumé le bois de lit, les litteries, et une partie du plancher de la chambre et du grenier. On attribue cet incendie l'impru dence des femmes, qui toutes étaient dans un état d'ivresse complet. On nous écrit de Langemarck Les habitants de Langemarck viennent de faire une perte sensible en la personne de Mr Boucquey, nommé curé-doyen Menin; c'est ce respectable ecclésiastique qui a su conserver, pendant son ministère pastorall'estime et la confiance des pa roissiens, qu'ils sont redevables non seule ment de l'accord harmonieux mais de tous les plus précieux ornements de l'é glise; les hommes fortunés perdent en lui un vertueux et désintéressé pasteur, les pauvres leur vrai soutien, et la jeunesse un zélé protecteur; on a pu juger de l'af fection que le peuple lui portait en voyant la foule immense encombrer l'église pour assister son dernier sermon qui a pro fondement ému l'auditoire et laissera un long souvenir. M. Quaghebeur, vicaire Passchendaele, est nommé curé Woesten. On écrit de Staeden Aujourd'hui, 3 février, vers les six heures du soir, un orage violent accom pagné de tonnerre et de grêle a éclaté ici. La foudre est tombée dans le clocher de l'église. Le feu y a pris l'instant, et s'est communiqué d'abord au plafond des nefs et ensuite la charpente de la toiture. Mais grâce aux efforts héroïques des ha bitants, qui ont porté secours au péril de leur vie, l'église a été arrachée la fureur des flammes. On évalue le dommage un millier de francs. L'édifice était assuré contre l'indendie depuis trois semaines. On écrit de Thielt, 4 février Hier, vers les six heures et demie du soir, un grand éclair suivi d'un violent coup de tonnerre a frappé le sommet de la tour de la grande église de cette ville; on a vu aussitôt une clarté qui ressemblait du feu, mais la neige tombait avec tant d'abondance que cette clarté n'a duré qu'un moment. Beaucoup d'ardoises ont été brisées ou emportées au loin. A la même heure, la foudre est tombée sur la tour de l'église de Coolscamp, y avait mis le feu, mais les secours portés par les habitants sont promptement par venus l'éteindre. Les dommages sont insignifiants. On lit dans le Journal de Bruxelles Les dames belges n'ont pas voulu que l'œuvre de charité des fondateurs de la Compagnie belge de Colonisation restât incomplète; elles s'occupent avec zèle de réunir tous les objets nécessaires la célé bration du culte Santo-Thomas. Par les soins de la compagnie, les menbres de l'ex pédition qui va partir pour la colonie, se ront pourvus de tout ce qui peut assurer leur bien-être et faciliter leurs travaux. Ils emporteront avec eux des maisons et des meubles, de sorte que dès leur débarque ment ils seront établis- convenablement. Mais les dames belges, dont la piété active embrasse tant de bonnes œuvres, ont pensé qu'il ne suffisait pas de pourvoir aux be soins du corps; elles veulent aussi qu'il soit satisfait aux besoins de l'âme, et que dès leur arrivée les hommes entreprenants qui, par leur travaux, doivent faire ho norer le nom belge dans le nouveau mon de, puissent entendre le service divin dans un lieu convenable. Un nouveau malheur est arrivé le 4 fé vrier, vers huit heures et demie, au pont actuellement en construction Seraing. Le maître monteur a voulu monter avec rapidité sur l'échelle qui était appuyée contre les chaînes celles-ci, décrivant une courbe et enduites, par la température d'une couche de verglas, n'ont pu retenir l'échelle, qui a glissé sur le côté et précipité l'ouvrier dans la Meuse. Le courant étant très-fort et l'eau très- haute, le malheureux n'a pu nager qu'à peu près jusqu'à la maison du docteur Baick, où il a disparu dans les flots. Il laisse une veuve et sept enfants. Ce mal heur déplorable ne serait pas arrivé si l'on avait eu soin (comme on l'avait fait jusqu'à ce jour) d'attacher des cordes au haut des deux montants de l'échelle pour les amar rer une certaine distance du pied, et si les ouvriers ne s'étaient pas dispensés de prendre une nacelle de sauvetage, malgré les ordres qu'ils avaient reçus cet égard. On écrit de Charleroi, 4 janvier Hier, vers midi, les nommés P. Mayeur et J.-B. Lamoral, montés sur une barquette voulaient traverser la Sambre un peu au- dessus du déversoir, derrière le moulin de la ville. Un vent violent s'étant élevé tout coup, ils furent lancés avec force ainsi que leur frêle embarcation, contre une des piles, et ils auraient infailliblement péri sans le sang-froid de P. Mayeur qui attrapa une des chaînes et s'y tint fortement ac croché; son compagnon le saisit aussitôt par la jambe et parvint par ce moyen surnager assez longtemps pour que des spectateurs, accourus sur les battes, vins sent les arracher tous les deux de la péni ble situation laquelle ils auraient fini par succomber. Les 26 et 30 janvier dernier, vers neuf heures du soir, une réunion de plus de 500 personnes, musique en tête, s'est diri gée vers le quartier de Sainte-Dymphne, dans la commune de Gheel (Anvers). Après avoir donné un charivari M. Lebon, bourgmestre, éliminé du conseil commu nal, elle s'est rendue la demeure de M. Billemont où elle a donné une sérénade. Ces manifestations ont donné lieu de graves désordres. Toutes les brigades de gendarmerie des communes environnan tes ont été dirigées sur Gheelet un déta chement de 200 hommes de la garnison d'Anvers s'y est rendue également. Le Sénat s'est réuni samedi 2 heures. M. Cassiers a présenté le rapport de la commission sur le projet de loi relatif la canalisation de la Campine. L'impression en a été ordonnée et la discussion fixée lundi. Le Sénat a adopté sans discussion et l'unanimité de 26 voix le projet de loi au torisant le gouvernement céder la pro vince du Hainaut le Palais de Justice de Mons et les terrains qui en dépendent. Il s'est ensuite occupé d'un projet de loi de séparation de communes. La discussion a été renvoyée lundi. Le Sénat s'est ensuite formé en comité secret pour entendre la lecture du procès- verbal de la séance secrète. La séance a été renvoyée lundi deux heures. Tandis que nous jouissons de la plus douce température, on écrit de Rome, le 10 janvier Le froid augmente continuellement, et déjà l'eau gèle, non seulement dans les rues, mais même dans l'intérieur des mai sons. Depuis plusieurs jours il neige con tinuellement, et, selon un usage fort ancien qu on a toujours auivi ici lorsque ce rarel phénomène se présente, tous les établisse ments d'instruction publique et les biblio thèques ont été fermés, pour n'être rou verts que lorsque la température en sera adoucie. On a constamment remarqué que les Coitrtrai, 5 février. Le convoi du chemin de fer de Courtrai, a été assailli hier soir, son départ, par un effroyable ouragan accompagné de neige qui faisait obstacle sa démarche. Il a été trois heu res en route au lieu d'une heure et demie. A Nazareth, la locomotive ayant aban donné le convoi pour se porter seule en avant, une douzaine de voyageurs se sont hasardés aller faire une visite au cabaret, mais mal leur en a pris, la locomotive n'ayant guères tardée revenir prendre la remorque, ils n'ont pu remonter au convoi. A cet effet, elles se sont réunies dans le but de fournir, pour la chapelle de Santo- Thomas, qu'on construit en ce moment dans les ateliers de M. Yandermaelen, tous les objets nécessaires la célébration du culte. La reine des Belges qui, lorsqu'il s'agit d'une bonne œuvre, ne laisse jamais échapper l'occasion de donner l'exemple, a pris sous sa protection cette pieuse as sociation dont la présidence a été conférée Mme la comtesse Henri de Mérode. Hier, l'hôtel de Mme la présidente, a eu lieu la première réunion. Mgr. Becq, curé des Minimes, assistait cette assemblée, où l'on remarquait un grand nombre de da mes appartenant nos premières familles. D'autres réunions auront encore lieu. Nul doute que l'association, qui a pour but de fondre et de protéger la première église dans la colonie belge de Santo-Thomas, ne trouve en Belgique des sympathies et une coopération d'efforts pour lui faire atteindre sou but.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 2