3 CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. S. M. le roi Guillaume-Frédéric, comte de Nassau, souffre aux organes de la res piration d'une affection catharrale, com pliquée de dyspnée. Aujourd'hui le bulletin porte que S. M. a pu dormir pendant quelques heures de la nuit. On mande de Maestricht Un événement bien pénible vient d'avoir lieu en notre ville. Un enfant avait été confié aux soins de deux époux, par leur frère demeurant aux Indes. Cet enfant vient de succomber aux mauvais traite ments qu'on lui a fait subir journellement dans la maison de ces personnes. Un exa men médico-légal du cadavre a eu lieu, et a fait constater un grand nombre de contusions et de plaies produites par des coups portés au moyen d'instruments con tondants. Des coups portés la tête, y avaient déterminé une inflammation célé- brale, laquelle l'enfant a succombé. La femme qui est prévenue d'avoir causé par ses violences la mort de cet enfant, est arrêtée. La justice s'occupe de cette déplo rable affaire. On nous assure que l'époux de cette femme n'a pas été arrêté cause de son état maladif; mais qu'on le garde vue jusqu'au moment où sa santé permettra qu'on procède son arrestation. FRANCE. paris, 15 février. On dit dans Y Auxiliaire Bretonde Ren nes du 50 janvier Le fait suivant signale une grave lacune dans notre système hy pothécaire. Nous le publions dans le dou ble but de faire sentir ce vide et de mettre les notaires l'abri de la fraude insigne employée en cette circonstance. On vient d'arrêter Vannez un jeune homme nommé D.... accusé de s'être rendu coupable chez plusieurs notaires la rési dence de Rennes, d'une soustraction frau duleuse habilement combinée. Ce jeune homme se présentait dans les éludes porteur d'actes de vente en bonne et due forme, et demandait em prunter sur première hypothèque des som mes inférieures la valeur foncière des propriétés dont ces actes le rendaient pos sesseur; il invitait prendre auprès des conservateurs des hypothèques certificat qu'il n'existait aucune hypothèque sur ces biens, et sur la réponse négative il obtenait le prêt voulu. Deux notaires de Rennes lui ont ainsi compté deux sommes, dont heu reusement la plus forte est peine de 5,000 francs. Mais il a été découvert que les actes de vente produits par D..., actes réguliers quant la forme, étaient imaginaires; que sans doute deux parties avaient comparu devant le notaire rapporteur, dont l'une avait vendu et l'autre acheté, mais que les terres ainsi vendues n'existaient pas. Dès lors les conservateurs des hypothèques devaient donner des certificats négatifs et contribuer ainsi, sans le vouloir, cette effrontée filouterie. On frémit quand on pense la valeur des vols qui auraient pulêt^ecommis ain si et l'on se demandaj*®§£j^une combi naison entre le cada^ff«^te^i^qtthéques il ne serait pas difpn, de faire aq printèï»p2pfochain un voyStgè'en Anglét^rre; le prince doit sé- jouteer trois semaines Londres. sains seront liquidées trimestriellement par les soins du département de l'intérieur. Art. 6. Il sera ouvert au budget du département de l'intérieur un crédit annuel de 3,ooo fr. a chacun des six diocèses du royaume pour le service de l'inspection ecclésiastique du 2e degré. Ce crédit, pour l'année courante, sera réduit de moitié. Art. 7. Les indemnités dues aux inspecteurs ecclésiastiques cantonnaux seront liquidées par les soins du département de l'intérieur sur états collectifs dressés et certifiés par les chefs dio césains. Art 8. Lorsqu'un évêque aura notifié au gou vernement, en conformité du dernier paragraphe de l'art. 7 de la loi prérappelée, la nomination d'un inspecteur diocésain, notre ministre de l'in térieur lui en donnera acte dans la forme suivante Le ministre de l'intérieurdéclare que Ma été nommé par (le cardinal-archevêque ou l'évêque), conformément la loi du 23 sep tembre i842, aux fonctions d'inspecteur diocésain des écoles primaires de Il requiert les autorités administratives et les instituteurs soumis au régime d'inspection, établi par la loi prérappeléede faciliter l'accomplis sement de la mission dudit inspecteur diocésain. Cette déclaration sera insérée au Moniteur accompagnée de l'indication de la résidence assi gnée par l'autorité ecclésiastique a l'inspecteur et sera reproduite dans le Mémorial administratif de la province que la nomination concerne. Art. 9. Les mêmes formalités seront remplies h l'égard des inspecteurs ecclésiastiques cantonnaux. Séance du 10 Février. La séance est ouverte k 1 heure par l'appel nominal et la lecture du procès-verbal de la der nière séance. La rédaction en est approuvée. M. Zuude fait rapport sur une pétition des officiers belges qui ont servi aux Indes-Orientales sous l'ancien gouvernement et qui demandent une Ïiension. Il propose le renvoi de cette requête k M. e ministre des finances. M. le ministre de l'intérieur demande que le rapport soit imprimé ainsi qu'une note qu'il a transmise k la commissionet que la chambre statue dans une prochaine séance. M. De Garcia demande que l'on imprime éga lement les documents qui sont joints k la pétition. Ces deux propositions sont adoptées. M. Verliaegen se plaint de ce que dans la séance d'hier on a voté le projet de loi sur la nomination des membres du jury d'examen sans que ce projet eût été mis k l'ordre du jour. M. De Garcia fait remarquer que si l'honorable M. Verhaegen n'était pas a son poste, ce n'est pas un motif pour blâmer la chambre de ce qu'elle a fait. M. Devaux appuie la réclamation de M. Ver haegen. M. Dubus (aîné) fait remarquer que ce qui s'est passé hier est conforme k tous les précédents; qu'avant-hier, par exemple, on a voté de la même manière un projet de loi accordant un crédit provisoire au département de la guerre, projet sur lequel l'honorable M. Lys avait fait rapport. Il fait également remarquer que depuis r 838 le projet relatif au jury d'examen a été volé d'ur gence toutes les années sans qu'il y ait eu la moin dre réclamation. M. Verhaegen répond a M. Dubus (aîné). M. Dumortier fait remarquer que cette dis cussion ne peut avoir d'autre résultat que de faire perdre du temps a la chambre. 11 demande qu'elle soit close. M. De Mérode appuie l'observation de M. Du mortier. M. Devaux insiste sur la réclamation de M. V erhaegen. MM. Dubus (aîné) De Theux et Dumortier démontrent qu'en votant d'urgence le projet de loi dont il s'agit, la chambre a fait la chose la plus naturelle du monde, qu'elle n'a fait en cela que ce <iui se fait toujours en pareille circonstance. La chamhre passe k l'objet k l'ordre du jour, qui est la suite de la discussion du projet de loi sur la répression de la fraude. La discussion continue sur les propositions de M. Delehaye et de MM. Lys, Dumonceau et David. M. Verhaegen présente diverses considérations k l'appui de la proposition de MM. Lys, Demon- ceau et David. M. De Foere s'attache k réfuter les objections qui ont été faites contre les amendements de M. Delehaye et de MM. Lys, Dumonceau et David. M. Dumortier demande quelques explications sur la manière dont on exécuterait la mesure que proposent MM. Lys, Demonceau et David. M. Lys déclare qu'il y aurait présomption de fraude contre ceux qui feraient circuler des mar chandises non accompagnées des documents de la douane. M. Dumortier s'attache k faire ressortir les nombreuses vexations et les nombreux inconvé nients qui, dans son opinion, résulteraient de l'amendement, surtout entendu comme vient de l'expliquer l'honorable M. Lys. M. Mercierrapporteur, présente plusieurs considérations contre les amendements. La clôture de la discussion est demandée et prononcée. L'amendement de M. Delehaye est mis aux voix par appel nominal; il est rejeté par 52 voix contre 12. M. Delehaye déclare reprendre comme amen dement l'art. i4 du projet du gouvernement qui proposait le double rayon. Cet article est mis aux voix par appel nominal et rejeté par 53 voix contre xi. L'article i3 est adopté. A propos de l'art. i4, M Savart demande que l'on ne déclare pas que la suppression sera pronon cée pour toutes les contraventions, mais qu'on laisse les tribunaux libres de prononcer cette sup pression. Il dépose un amendement dans ce sens. M. Demonceau croit que l'article primitif du gouvernement était préférable k celui de la section centrale. M. le ministre des finances pense de même; il croit qu'il faut laisser le gouvernement juge des contraventions, et libre de supprimer les fabriques. M. Savart propose de rédiger comme suit l'ar ticle Les tribunauxsi l'administration le requiert, pourront prononcer la suppression des fabriques et débris de toutes marchandises établis avant la mise k exécution de la loi générale du 26 août 1822, mais seulement lorsqu'une fraude de contradiction grave aura été constatée k charge du fabriquant ou débitant ou de ceux dont ils doivent répondre. M. Mercier combat cet amendement qui tendrait k restreindre les droits de l'administration. Mais il déclare que la proposition de la section centrale tend au même but que celle du gouvernement, et qu'il ne s'oppose pas k l'adoption de cette der nière. M. Verhaegen propose par l'amendement de dire Les tribunaux pourront, suivant les cir constances et sur les réquisitions de l'adminis tration, prononcer(le reste comme au projet.) M. Savart déclare se rallier a cet amendement. Après une très-longue discussionla chambre rejette l'amendement de M. Verhaegen, et adopte la proposition primitive du gouvernement. La discussion est renvoyé k demain. La séance est levée a quatre heures et demi. Séance du i 1 Février. Suite de la discussion du projet de loi relatif k la répression de la fraude. HOLLANDE. La Haye, 15 février. Depuis quelques jours, le comte de Nas sau se trouve de nouveau indisposé. Hier on a publié le bulletin suivant

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3