A. VAN DOORNE. EXTÉRIEUR. dans la neige k une profondeur de plus de dix pieds, ce n'est que grâce aux secours des ha bitants d'une ferme voisine qu'il est parvenu a sauver sa vie. On lit daDS la Gazette de Mons Hier, une espèce de cocher se présente chez un médecin militaire de cette ville pour réclamer le prix d'un certain nombre de courses de vigilante; le doc teur, qui a l'habitude de se servir des voitures d'un loueur son voisin, et qui croit ne pas lui devoir la somme réclamée, envoie aux renseigne ments; celui-ci, qui n'avait seulement pas pensé faire demander de l'argent au docteur, s'écrie Je suis sûr que c'est mon voleur En effet, depuis quelque temps on s'était présenté chez diverses pratiques du sieur Schelstraete et on y avait touché pour lui des sommes dont, comme de raison, on s'était bien gardé de lui tenir compte. Effectivement, l'individu qui avait voulu ex ploiter le médecin militaire fut reconnu pour un escroc. Ce qui rend l'aventure plus singulière, c'est que le docteur, ayant examiné son homme, lui dit Je te reconnais maintenant; il y a trois ans tu étais soldat, et tu t'étais fracturé la jambe dans une chute par suite d'escalade; je te prédis alors que tu finirais h Vilvorde ou h Saint- Bernard. Le voleui* convint de l'anecdote et de la prédiction, et l'on voit qu'elle était fondée, puis que cet individu est accusé d'escroqueries accom pagnées ou plutôt aidées de faux.} Pierre-Louis Pirlot, âgé de 22 ans, déjh repris de justice, condamné le 3 septembre i842, a deux mois de prison pour vol, a été immédiatement arrêté et conduit au bureau de police. Il est en aveu. L'échevin de la ville de Wavre adresse une lettre a Y Emancipation, pour réclamer contre une assertion qui a été émise par les journaux, d après laquelle les habitants de Wavre, indignés contre le nommée Etienne, qui est prévenu de plusieurs assassinats, auraient voulu faire main basse sur lui lors de son passage. La curiosité seule, dit la lettre, a porté le peuple sur le passage d'Etienne; aucune manifestation repréhensible n'a eu lieu. Une correspondance en date du 4 février, adressée de Dresde la Gazette du Rhin, mande que des maisons de banque de cette dernière ville avaient reçu de Vienne la nouvelle que la peste y avait éclaté. Ce bruit mérite d'autant moins de croyance, que les maisons de banque de notre ville n'ont reçu jusqu'à présent aucune commu nication qui le confirmât. Les journaux de Vienne du 11 février n'en font également aucune mention. Ce n'est donc qu'une nouvelle entièrement fausse, que la presse ne devrait pas s'empresser de ré pandre, attendu qu'il peut en résulter des pertes souvent bien difficiles réparer. Le nombre des personnes qui, durant l'année i842, ont été transportées sur les 21 chemins de fer, déjà existans en Allemagne, s'élève, d'après des documens exacts, au chiffre de 6,829,002; celui de l'année i84i n'avait atteint que le chiffre de 5,071,542. Il y a eu, pas conséquent, une augmentation de 1,757,660, comparativement l'année précédente. On mande de Dunkerque, i3 février Un vieillard vénérable, a la longuebarhe blauche a traversé notre ville samedi dernier, en appelant l'attention générale; c'est le nommé J. Jupé né le août 1759 a La Rochelle. Il venait de Bruges, où il a séjourné en dernier lieu, et se rendait a Paris. Certes, les vieillards, capables a io4 ans de faire ainsi une longue route a pied sont fort rares. %S^Se/t/eti* </ce (Ptopagateui. JHfltisteur, Le bruit s'est accrédité chez quelques per sonnes que c'est sur mes poursuites que le sieur Kilsdonck a été incarcéré. Je tiens a démentir cette rumeur, d'autant plus que je regrette fortement les mesures de rigueur par lesquelles le débiteur a été contraint de se déclarer en état de faillite; loin de provoquer moi-même ce résultat, j'ai été l'un des premiers 'a engager les créanciers a accep ter, l'offre de 5o p. °/0, faite dans une réunion, persuadé que la situation de Kilsdonck est réel lement malheureuse, et qu'en des cas semblables il vaut mieux de se contenter du peu qu'il y a que de laisser le tout s'absorber en frais de pro cédure. En insérant ces lignes dans votre journal vous obligerez monsieur votre très-humble serviteur, Ypres 22 Février i843. HOLLANDE. La Haye, 18 février. Voici le bulletin publié aujourd'hui sur l'état de S. M. Guillaume-Frédéric comte de Nassau S. M. a eu une bonne nuit et se trouve dans une situation fort calme. La Haye, le 18 février, Signé, Becrers, Everard Natorp. FRANCE. paris, 20 février. Une lettre reçue de Téhérau (Perse) en date du 24 décembre, annonce la mort du général Damas et de son épouse. On sait qu'en i84o ce général avait été autorisé par le gouvernement français h passer en Perse, pour discipliner a la française les armées du shah. La même lettre porte qu'a l'époque où elle a été datée plus de quinze mille personnes étaient déjà mortes du choléra-morbus. Le roi est allé a Versailles jeudi dernier. Le cortège royal rentrait Paris a la nuit tombante, lorsqu'un des officiers de l'escorte, M. Brun d'Au- bignosc, qui chevauchait près de la portière de la voiture de S. M.a fait une chute occasionnée par un faux pas de son cheval. Le roi a ordonné d'arrêter; il a mis pied a terre, et, prenant la trousse chirurgicale qui ne le quitte jamais, il s'est mis en devoir de saigner cet officier. M. d'Aubignosc a remercié le roi, en l'assurant qu'il n'était pas dangereusement blessé. On l'a placé dans une voiture des aides-de-camp et on l'a ramené a Paris, où il a reçu les secours que néces sitait sa position. L'empereur de Maroc a refusé de délivrer l'exequatur au nouveau consul-général de France h Mogador, M. Pelissier. L'empereur a donné pour motifs de son refus qu'il ne voyait pas la nécessité de la présence d'un consul français Mogador, attendu que celui qui gérait temporairement le consulat remplissait sa mission a la satisfaction des Français et des Maro cains, et que l'on n'avait rien de mieux 'a faire que de le maintenir dans cette position. Le Tartare a ramené dans le port d'Oran le consul in partibus, qui attend ici de nouveaux ordres. Ce refus de l'empereur de Maroc est attribué a l'influence de l'Angleterre. On lit dans Y Echo de Valenciennes La statue de la plus grande célébrité valen— ciennoise de l'illustre chroniqueur Froissard, va obtenir les honneurs du musée de Versailles. C'est aussi un artiste de Valencieunes qui est appelé a attacher son nom h cette œuvre. La liste civile vient d'en faire la demande M. L. Auvray, sculpteur, ancien élève de l'Academie de Valen- ciennes, aujourd'hui statuaire a Paris. Le 18 février, h une heure, M. le maréchal duc de Reggio, accompagné du général Petit, des généraux Athalin et Gourgaud, qui avaient été délégués par le roi, et de tout l'état-major de l'Hôtel des Invalides, a procédé l'enlèvement de la couronne impériale, du chapeau et de l'épée d'Austerlitz, qui étaient restés déposés sur le cer cueil de Napoléon, dans la chapelle Saint-Jérôme, depuis le jour des funérailles. Les ouvriers chargés de construire le tombeau devant commencer immédiatement leurs travaux, la porte de la chapelle Saint-Jérôtne sera murée. Le cercueil y restera, mais dépouillé des insignes qui le couvraientet qui auraint couru le risque d'être dégradés. Ces insignes ont été transportés aujourd'hui avec solennité dans une partie des appartements que le général Petit occupe aux Invalides, et qui a été disposée a cet effet. Le général portait l'épée d'Austerlitz; il était précédé de plusieurs sous-officiers, portant le chapeau historique, la couronne impériale, la couronne donnée par la ville de Cherbourg, et le manteau qui servait de drap mortuaire. Le cortège a défilé entre deux haies formées par tous les invalides, en grande tenue. AucRne personne étrangère l'hôtel n'avait été admise a cette cérémonie. On meuble avec un grand luxe les appar tements du Palais-Royal, dits du Cardinal, a côté du cabinet littéraire de la Tente, pour recevoir, sous quelques jours le prince Auguste-Louis-Victor de Cobourg-Cohary frère de Mme la duchesse de Nemours, et fiancé de la princesse Clémentine. M. le ministre de l'intérieur vient de donner h la Bibliothèque royal une copie, sur porcelaine, d'un potrait de Charlemagne reconnu authenti que, et qui se trouve Rome depuis des siècles. Cette copie a été faite en Italie par M. Constantin. On écrit des frontières de la vallée d'Aran, le 8 février Un grand malheur vient d'arriver neuf mule tiers, quatorze mulets et plusieurs colporteurs, partirent samedi dernier d'Esterry pour rentrer dans la vallée d'Aran. Arrivés aux portes de la Bonne-Aigue, les neuf muletiers et les quatorze mulets ont été asphyxiés par des tourbillons de neige; l'on n'a aucune nouvelle des colporteurs; l'ou craint qu'ils aient partagé le sort de leurs malheureux compagnons qui sont tous morts. Les Pyrénées sont couvertes d'une grande quan tité de neige, le froid est très-intense. Si un dégel subit venait h avoir lieu une inondation serait craindre. DRESDE, 14 février. Des lettres de commerce annoncent que la peste a éclaté a Vienne, où un typhus très-dange reux régnait déjà depuis plusieurs semaines. Il y a cent ans h peu près que Vienne n'a été frappé de cette calamité. Si la nouvelle se confirme, l'épidémie devra être venue de l'Orient, et toute l'Europe civilisée en sera menacée. Peut-être la peste parviendra-t-elle a résoudre la question que la politique torture depuis un grand nombre d'années, sans en venir a bout a savoir l'ar rangement pacifique des affaires de l'Orient et

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1843 | | pagina 3